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Antivitamine K (AVK)

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 02 mars 2017
Anglais : vitamin K antagonist
Espagnol : antivitamina K ou antagonista de la vitamina K
Étymologie : grec άντί anti opposé à, latin vīta vie, français amine, mot composé par Kazimierz Funk, 1884-1967, biochimiste polonais
n. f. Terme générique pour des substances actives per os, s'opposant à l'utilisation de la vitamine K nécessaire à la biosynthèse de facteurs de la coagulation sanguine (prothrombine, facteurs VII, IX, X). On connaît plusieurs groupes chimiques 1- les dérivés coumariniques soit symétriques (dicoumarol, biscoumacétate d'éthyle), soit dissymétriques (warfarine, acénocoumarol) 2- les dérivés de l'indane-dione (phénindione). En thérapeutique humaine, on préfère en général les AVK à action rapide ou mixte : acénocoumarol, phénindione, biscoumacétate d'éthyle.
Leur emploi est grevé du risque important d'hypocoagulabilité exagérée, qui explique la fréquence des accidents, souvent graves, voire mortels, si la conduite du traitement n’est pas bien maîtrisée. L’irrégularité des apports alimentaires en vitamine K ou des apports insuffisants ainsi que de nombreux médicaments sont à l’origine d’interactions avec l’effet de ces médicaments. D’où la nécessité de contrôles biologiques fréquents, au moins toutes les quatre semaines, par la mesure du temps de Quick (TQ) qui explore trois des quatre facteurs de coagulation déprimés par les AVK (II, VII et X) et dont le mode d’expression standardisé est l’INR (International normalised ratio), rapport du TQ du patient sur le TQ du témoin, élevé à la puissance ISI (International Standard Index, relatif à la thromboplastine tissulaire utilisée) et qui doit être compris entre 2 et 3,5. En cas d’INR supérieur à 6 ou d’hémorragies, la vitamine K1 par voie orale ou intraveineuse est l’antidote.

A signaler une nouvelle génération d’anticoagulants à activité anti-IIa ou anti-Xa, actifs par voie orale, de demi-vie courte et ne nécessitant pas a priori de surveillance biologique.
Les produits à action très prolongée (warfarine, chlorwarfarine) sont, pour leur part, abondamment utilisés comme rodenticides pour lutter contre les rongeurs dont le mode de vie est à l'origine de fréquentes blessures compensées par un système coagulant très efficace.