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Clostridium

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 04 novembre 2016
Étymologie : grec κλωστήρ klôstếr fil qui se roule autour du fuseau, du verbe κλώθω klốthô filer et –είδῆς –eidễs suffixe –oïde marquant la parenté, la ressemblance
n. m. Genre bactérien de l’ordre des Clostridiales, famille des Clostridiaceae. Bacilles anaérobies stricts très sensibles à l’oxygène, souvent mobiles, à Gram positif, à spores déformantes thermorésistantes. Nombreuses espèces pathogènes, mais également espèces sans danger pour l’Homme et utilisées pour des fermentations dans l’industrie par exemple C. acetobutylicum, C. butyricum.


Clostridium botulinum

Étymologie : latin bŏtŭlus boudin, saucisson, boyau farci, boyaux
Bactérie anaérobie sporulée, hôte normal du tube digestif des animaux et de l’Homme. L’aspect microscopique est celui d’un bâtonnet gram positif, avec une spore déformante subterminale. Sa culture en anaérobiose montre des colonies chevelues. Il existe plusieurs types de Clostridium botulinum différant par les toxines qu'elles produisent. Huit types toxiniques désignés de A à H sont identifiés. Seuls les types A, B, E et F sont pathogènes pour l’Homme. La toxine A est la substance biologique la plus toxique connue.
Dans l’intestin, C.botulinum ne sécrète pas de toxines, de même que les spores (forme de persistance) dans l’environnement. À la suite d’un défaut d’hygiène, les bacilles ou les spores peuvent contaminer les aliments dans lesquels la toxine va être produite ; la consommation de ces aliments, le plus souvent une conserve de fabrication artisanale, se traduit alors par une affection neurologique grave, le botulisme.


Clostridium difficile

Étymologie : latin diffĭcĭlis difficile, malaisé, pénible ; en rapport avec sa culture
Responsable d'infections nosocomiales et communautaires allant de la diarrhée banale à la colite pseudomembraneuse pouvant être mortelle. Infections souvent associées à la prise d'antibiotiques perturbant le microbiote intestinal.

Multiplication dans l’intestin et colonisation et sécrétion de deux toxines A et B (TcdA et TcdB) qui sont les facteurs de virulence majeurs.Il existe des souches non toxinogènes non pathogènes.
Il existe des porteurs sains colonisés par des souches toxinogènes.



Clostridium perfringens

Synonyme(s) : C. welchii, Welchia perfringens (désuet)
Étymologie : latin perfringens participe présent du verbe perfringĕre briser entièrement, mettre en pièces, rompre
Responsable de gangrènes gazeuses post-traumatiques, de toxi-infections alimentaires et d’entérites nécrosantes. Présent dans l’environnement (sol, eau, air, poussières) et dans toutes les flores commensales de l’Homme et des animaux.

Sa présence dans l’eau est un critère de contamination fécale. Théoriquement anaérobie strict, mais relativement tolérant à l’oxygène. Produit 5 types de toxines (A à E) pathogènes à activités enzymatiques (lécithinase), nécrosantes et hémolytiques.


Clostridium tetani

Étymologie : latin tĕtănus contraction des nerfs, crampe, tétanos
Bacille tellurique d’aspect en tête d’épingle par sa spore terminale, responsable du tétanos chez l’Homme et l’animal, secondaire à l’introduction dans l’organisme de spores. Multiplication de la forme végétative localisée à la porte d’entrée traumatique.

Sécrétion de deux toxines, la tétanolysine (hémolysine) et la tétanospasmine, exotoxine neurotrope qui bloque la neurotransmission cholinergique et provoque un accroissement de la tonicité musculaire (trismus, contractures) responsable d’une anoxie par paralysie spastique des muscles respiratoires et spasme laryngé. Se trouve également dans le tube digestif des Équidés et des Bovins (sources de contamination). Maladie non immunisante. Prévention par la vaccination par l’anatoxine.