A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - Autres

Mélanopsine

De acadpharm
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Dernière modification de cette page le 02 mars 2017
Anglais : melanopsin
Espagnol : melanopsina
Allemand : melanopsin
Étymologie : grec µελανία melanía noirceur et ὢψις ồpsis vue, suffixe –ine
n. f. Identifiée dans la peau de grenouille africaine (Xenopus laevis), cette molécule est également présente dans les cellules ganglionnaires de la couche interne de la rétine (et pas dans les bâtonnets et cônes) où elle régule des fonctions non visuelles comme la synchronisation des rythmes biologiques par la lumière (cycle veille/sommeil).
Structurellement, la mélanopsine est une opsine, protéine formant un complexe avec le 11-cis-rétinal, sensible à la lumière bleue. L’absorption d’un photon transforme le 11-cis-rétinal en tout-trans rétinal, ouvre les canaux sodiques, dépolarise la membrane mais, en même temps, désensibilise le photopigment. Pour rétablir la photosensibilité, le chromophore est restauré en la forme cis par absorption d’un deuxième photon par la mélanopsine elle-même dans une région spectrale différente de la phototransduction ; c'est une différence avec le chromophore des photorécepteurs des cônes et bâtonnets qui lui est régénéré dans les cellules de l’épithélium pigmentaire.

La découverte de la mélanopsine a permis d’établir que l’œil transmettait également de la lumière via un système non visuel. Des études comparatives des systèmes visuel et non visuel ont révélé que la voie de la mélanopsine empruntée par la lumière bleue était non seulement responsable de la régulation du système circadien, mais également du système contrôlant la vigilance. Mémoire, empan mnésique, temps de réaction, vigilance, capacité d’apprentissage et processus cognitifs, toutes ces capacités enregistrent de meilleures performances sous la lumière bleue. Des travaux récents on montré que l’impact de la lumière sur les régions cérébrales, nécessaire à la réalisation d’une tâche cognitive, dépendait de la couleur spécifique de la lumière reçue plus d’une heure avant. De même on a montré qu’un récepteur basé sur la mélanopsine était lié à une association entre la sensibilité à la lumière et des crises de migraine.