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Mélisse

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 19 décembre 2020


Pharmacognosie



Synonyme(s) : mélisse officinale ; mélisse citronnelle (nom vernaculaire)
Anglais : lemon balm ou balm
Espagnol : melisa oficinal ou melisa
Allemand : Melisse
Étymologie : grec µέλισσα mélissa ou µέλιττα mélitta abeille, en raison du caractère mellifère de la plante
n. f. Sous-arbrisseau touffu vivace commun en Europe (Melissa officinalis L., Lamiaceae ex-Labiées). Feuille dégageant une odeur citronnée ; présence d'acides-phénols dérivés de l'acide caféique (acide rosmarinique), de flavonoïdes, d'acides triterpéniques et d'une huile essentielle riche en aldéhydes monoterpéniques (citral, citronellal). Activité sédative du SNC, spasmolytique, antioxydante, antibactérienne, antivirale (antiherpétique).

Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographies 08/2019, 1447 corrigé 10.0 (feuille de) et 01/2010, 2524 (extrait sec de feuille)

Feuille et sommité fleurie traditionnellement utilisées dans le traitement symptomatique de troubles digestifs bénins (ballonnement épigastrique, flatulence) et en cas de stress mental et de troubles mineurs du sommeil chez l'adulte et l'enfant de plus de 12 ans. Dans plusieurs pays européens, emploi contre l’herpès labial de crèmes à base d’extrait de mélisse.
Parfois improprement nommée « mélisse citronnelle » ou même « citronnelle » en raison de son odeur, la mélisse ne doit pas être confondue avec la véritable citronnelle (
Cymbopogon spp., Poaceae).
En cosmétologie, l’huile essentielle de mélisse est utilisée, en raison de sa fragrance assez fraîche, pour parfumer certains produits cosmétiques, par exemple des crèmes corporelles.

Historique : La feuille fraîche entre dans la composition de l’alcoolat de mélisse composé, bien connu sous le nom de « eau de mélisse des Carmes » dont la formule, qui comporte 14 plantes et 9 épices, a été élaborée dès 1611 par les Carmes de la rue de Vaugirard à Paris, ce qui en fait l’une des plus anciennes spécialités pharmaceutiques. Adoptée par la Cour de Louis XIII, elle fut un des remèdes préférés contre la migraine du cardinal de Richelieu qui, dit-on, en portait toujours sur lui. Pendant plus de deux cents ans, les secrets de fabrication furent jalousement gardés par les moines du couvent des Carmes déchaussés ; depuis maintenant plus de quatre siècles, elle poursuit sa carrière et est utilisée « pour dominer en douceur le stress, la fatigue et faciliter la digestion ».