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Pectine

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Dernière modification de cette page le 04 octobre 2020


Pharmacognosie



Anglais : pectin
Espagnol : pectina
Étymologie : grec πηκτός pêktós épaissi, coagulé, suffixe -ine
n. f. Nom générique désignant des polyosides complexes, constitués principalement d'unités d'acide α-D-galacturonique liés en 1→4, dont certaines sont estérifiées par le méthanol (le degré de méthylation, DM, est un critère important de classification des pectines, car il influence leur comportement en présence d'eau) ; également présence d'autres oses, en particulier le rhamnose. Les pectines sont des constituants de la paroi végétale (sauf chez les Poaceae) en association avec la cellulose et les hémicelluloses. Obtention à partir de différents résidus de l'industrie agroalimentaire (par extraction de « pulpes » de fruits de Citrus, de pommes et de betteraves sucrières…). Forte hydrophilie entraînant la formation de solutions très visqueuses, pouvant gélifier par refroidissement ou en présence de saccharose.

Emplois pharmaceutiques en pharmacotechnie (formulation) et à titre thérapeutique, en association avec la cellulose microcristalline et la silice colloïdale, dans le traitement symptomatique des régurgitations du nourrisson (par augmentation de la viscosité du bol alimentaire et épaississement du contenu gastrique). Des produits à base de pectines sont utilisés dans certains pays pour traiter les intoxications par des métaux lourds. Une relation entre la consommation de pectines chez l’adulte et l’abaissement du cholestérol total et des lipoprotéines de faible densité fait également l’objet d’études.
Utilisation très importante comme agent stabilisant et gélifiant dans l'industrie agroalimentaire (additif alimentaire E440a).

Historique : La pectine a été isolée en 1790 par le pharmacien et chimiste français Louis-Nicolas Vauquelin, à partir des fruits du tamarin, Tamarindus indica, Fabaceae ; il la décrivit alors comme une substance bien soluble dans l’eau et capable de gélification. Mais le nom de cette substance ne fut donné que 35 ans plus tard, en 1825, par le pharmacien militaire, chimiste et botaniste français, Henri Braconnot, qui l’appela « pectine » par référence au mot grec πηκτός (voir étymologie ci-dessus).