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Salicoside

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Dernière modification de cette page le 24 octobre 2020


Pharmacognosie



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Salicoside.

Synonyme(s) : salicine (désuet)
Anglais : salicoside ou salicin
Espagnol : salicósido ou salicina
Étymologie : français saule, suffixe –oside
n. m. Glucoside de la saligénine (synonymes : alcool salicylique, saligénol) présent dans l'écorce de plusieurs espèces de saules (Salix spp., Salicaceae). Introduit dans l'organisme, il s'hydrolyse dans l'intestin en libérant l'alcool salicylique qui s'oxyde en acide salicylique à activité antalgique et anti-inflammatoire.

Utilisé autrefois, avant la découverte de l'aspirine.
La dénomination ancienne « salicine » doit être rejetée au profit de « salicoside », terme conforme à la nomenclature chimique actuelle.

Historique : Le salicoside a été isolé à partir de l’écorce de saule blanc en 1829, pour la première fois à l’état pur et cristallisé, par le pharmacien français Pierre-Joseph Leroux (1795-1870) qui montra que c’était un glucoside de l’alcool salicylique (= saligénine) et qu’il était capable de guérir les fièvres ; la même substance, alors nommée salicine ou salicyline, avait auparavant été isolée, mais à l’état impur, en 1825 par un pharmacien italien Francesco Fontana (1794-1867), puis par le professeur de pharmacie munichois Johann Buchner en 1828. La saligénine fut ensuite isolée en 1835 par le pharmacien suisse Johann Pagenstecher à partir des fleurs de la reine des prés, Filipendula ulmaria (L.) Maxim. ; l’oxydation de la saligénine produisit l’acide salicylique dont la synthèse à grande échelle fut accomplie dans un but thérapeutique ; l’acétylation de l’acide salicylique pour diminuer les effets indésirables de saignements gastro-intestinaux fut réalisée en 1897 par le chimiste allemand Felix Hoffman, conduisant au brevetage en 1899 par la compagnie Bayer de l’aspirine ainsi obtenue (« a » pour « acetyl » et « spirin » venant de Spiraea) ; un autre chimiste de Bayer, Arthur Eichengrün, prétendit plus tard avoir été le véritable découvreur de l’aspirine. Celle-ci est donc une substance synthétique et non d’origine naturelle, contrairement à une opinion encore assez largement répandue qui pense que l’écorce de saule ou la reine des prés est une source naturelle d’aspirine.