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Vigne

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 19 janvier 2016


Pharmacognosie



Synonyme(s) : vigne cultivée
Anglais : common grapevine ou grape-vine ou vine
Espagnol : vid
Étymologie : latin vīnĕa vigne
n. f. Arbrisseau sarmenteux grimpant (liane) s’attachant aux supports par des vrilles ; feuilles palmatilobées ; fleurs petites, verdâtres, en grappes ; les fruits (raisin) sont des baies de couleur variable. Principale espèce du genre Vitis (V. vinifera L., Vitaceae), cultivée dans le monde entier pour la production du raisin de table et celle du vin ; existence de très nombreux cultivars (cépages) dont certains issus d’hybridation entre V. vinifera et d’autres espèces de Vitis. La vigne présente un intérêt pharmaceutique par deux de ses organes : d’une part, la graine (pépin) du raisin et, d’autre part, la feuille de variétés à raisin noir et à pulpe rouge dont le feuillage rougit à l’automne (« vigne rouge », dite à cépage teinturier).
Présence dans le pépin de raisin d’oligomères proanthocyanidoliques (inhibiteurs de nombreux systèmes enzymatiques, piégeurs de radicaux libres, s’opposant au stress oxydatif, angioprotecteurs, antiœdémateux), de lipides (huile de pépins de raisin riche en triglycérides de l’acide linoléique, utilisée en alimentation, diététique et cosmétologie) et de trans-resvératrol (composé polyphénolique de nature stilbénique à propriétés antioxydantes, en quantité variable selon le cépage).
Présence dans la feuille de vigne rouge de nombreux composés polyphénoliques (principalement anthocyanosides, mais aussi flavonoïdes, tanins hydrolysables, oligomères proanthocyanidoliques, acides-phénols, resvératrol…).

Emploi en thérapeutique d’un extrait purifié de pépins de raisin, titré en oligomères proanthocyanidoliques, dans le traitement des manifestations fonctionnelles de l’insuffisance veino-lymphatique et dans celui du lymphœdème du membre supérieur après traitement radiochirurgical du cancer du sein.
À partir de la feuille de vigne rouge, usage bien établi (selon les critères du HMPC [
Committee on Herbal Medicinal Products] de l’EMA) d’un extrait aqueux sec dans le traitement de l’insuffisance veineuse chronique caractérisée par un gonflement des jambes, des varices, une sensation de lourdeur, de la douleur, des démangeaisons, de la fatigue, des crampes dans les mollets. D’autres formes pharmaceutiques issues de la feuille de vigne rouge (feuille broyée, poudre, extrait aqueux mou) peuvent être utilisées traditionnellement, sur la seule base de leur ancienneté d’utilisation, par voies orale et cutanée, pour soulager des symptômes d’inconfort et de lourdeur des jambes en relation avec des désordres circulatoires veineux mineurs ; seulement par voie orale, pour le soulagement des démangeaisons et brûlures ressenties en cas d’hémorroïdes et pour le traitement symptomatique de la fragilité capillaire cutanée.
La vigne,
Vitis vinifera, ne doit pas être confondue avec les vignes-vierges ornementales qui sont des Vitaceae de différents genres (Ampelopsis, Parthenocissus…) et n’ont pas d’emploi pharmaceutique. D’autres plantes d’origine botanique différente, mais présentant certaines ressemblances avec la vigne, portent des noms vernaculaires incorporant le mot « vigne » ; c’est le cas, par exemple, de la « vigne blanche » (désignant la bryone mais aussi la clématite), de la « vigne noire » (le tamier), de la « vigne de Judée » (la douce-amère), de la « vigne du Nord » (le houblon)…
En cosmétologie, les feuilles de vigne rouge donnent un extrait connu pour ses propriétés antiradicalaires et antioxydantes qui est de ce fait utilisé dans des produits cosmétiques à visée antivieillissement.