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Éphédra

De acadpharm
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Pharmacognosie



Anglais : ephedra
Espagnol : efedra
Étymologie : grec ἐπι épi sur et ἕδρα édra siège, terme désignant dans l'antiquité des plantes non rampantes ne présentant que des rameaux et pas de feuilles
Nom d’un genre de la famille des Ephedraceae dont les espèces, les éphédras, sont des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux le plus souvent dioïques, présents dans toutes les régions tempérées sèches ; tiges articulées, feuilles quasi inexistantes réduites à des écailles. Présence d’alcaloïdes [(-)-éphédrine, (+)-pseudoéphédrine] en quantité notable, en particulier dans les espèces asiatiques dont trois sont admises par la Pharmacopée européenne, seules ou en mélange : E. sinica Stapf souvent désigné par « éphédra chinois » (mahuang), E. equisetina Bunge (muzei mahuang) et E. intermedia Schrenk ex C.A. Meyer (zhong mahuang).

Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographie 08/2019, 2451 corrigé 10.0 (parties aériennes d’).

La médecine traditionnelle chinoise utilise l’éphédra depuis l’antiquité, en particulier contre l’asthme. Dans les pays occidentaux, l'éphédrine et son isomère la pseudoéphédrine ont été longtemps préconisés comme vaso-constricteurs, dans les rhumes notamment (décongestionnant nasal), et en traitement de l’asthme (effet bronchodilatateur).
Un usage inconsidéré de préparations à base d’éphédra ou de l’éphédrine elle-même a été à l’origine d’effets indésirables graves (cardiovasculaires, neuro-psychiatriques), parfois mortels (mort subite). Depuis octobre 2003, en France, l’importation, la préparation, la prescription, la délivrance et l’administration à l’homme de préparations magistrales, officinales et hospitalières, y compris les préparations homéopathiques à des dilutions inférieures ou égales à la cinquième dilution centésimale hahnemanienne, contenant de l’éphédrine et de l’éphédra sont interdites ; cette interdiction concerne également la plante éphédra elle-même. Des réglementations restrictives sont également en vigueur dans d’autres pays. Néanmoins, les éphédras et leurs alcaloïdes circulent illégalement sur les marchés parallèles et sont utilisés comme stimulants (dopants) et comme anorexigènes (régimes amaigrissants).
Classiquement considérées comme faisant partie des Gymnospermes, les
Ephedraceae sont actuellement rattachées aux Chlamydospermes, sous-embranchement intermédiaire entre les Gymnospermes et les Angiospermes.
Cf éphédrine.