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Aconit

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 07 avril 2022

Anglais : aconite
Espagnol : acónito
Étymologie : grec ἀκόνιτος akónitos aconit, a aussi le sens de breuvage empoisonné
n. m. Nom commun désignant environ une centaine d'espèces à fleurs zygomorphes, le plus souvent très toxiques, appartenant au genre Aconitum (Ranonculaceae), dont les aconits du groupe napel intéressant la pharmacie.

Aconit napel

Synonyme(s) : casque de Jupiter ou capuchon de moine (noms vernaculaires)
Anglais : aconite ou aconite monkshood
Espagnol : acónito común
Étymologie : grec akoniton plante toxique latin napellus petit navet par allusion à la forme de la racine
n. m. Herbacée vivace (Aconitum napellus L., Ranunculaceae) à fleurs zygomorphes bleu-violet, fortement toxique, des régions surtout montagneuses d’Europe et d’Asie.

La racine contenant des alcaloïdes à squelette terpénique (aconitine) était utilisée contre les névralgies faciales et les inflammations de l’oropharynx ; utilisation actuellement abandonnée (toxicité élevée de l’aconitine et instabilité de la teinture d’aconit). Emploi en homéopathie. Autrefois, utilisation traditionnelle d’autres espèces d’aconit comme poisons de flèches ou contre des animaux réputés nuisibles (par exemple aconit tue-loup, A. vulparia, Rehb, à fleurs jaunes).


Toxicologie



L’aconit napel est une des plantes les plus toxiques de notre flore. Tous les organes frais de l'aconit contiennent des alcaloïdes diterpéniques, dont le plus puissant est l'aconitine. D'autres alcaloïdes voisins sont également présents : aconine... Quelques grammes de matériel végétal peuvent être déjà toxiques (à partir de 0,25 mg d'aconitine). La dose létale d'aconitine est de 3 à 6 mg, soit environ 2 à 4 g de racines. L'aconitine est lipophile : elle est donc bien absorbée par la peau ou les muqueuses et peut générer notamment chez les enfants des intoxications graves par contacts.
Les symptômes de l'intoxication peuvent apparaître rapidement (en 10 mn) mais le plus souvent 30 à 45 min après l’absorption. Dès 0,25 mg d'aconitine, on observe des brûlures, des picotements pénibles des lèvres, des fourmillements buccaux, mais aussi des doigts et des orteils. On note une hypersalivation, des sueurs et des frissons avec disparition de la sensibilité du goût, des troubles de la vue (dus à une forte mydriase) et de l'ouïe (acouphènes). Les paresthésies s'étendent à tout le corps, engendrant une sensation d'engourdissement d'abord de la langue/face puis général, d'apathie et d'anesthésie par le froid. De plus, on note des vomissements, des diarrhées coliques profuses puis des paralysies des muscles accompagnées de fortes douleurs. Une (1) à 3 heures après l'absorption, la paralysie est de plus en plus importante, la température corporelle s'abaisse, la respiration s'affaiblit et les troubles du rythme cardiaque aboutissent finalement à une défaillance cardiaque par fibrillation ventriculaire. Pendant toute l'agonie (de 1 à 12H), la conscience reste intacte.