Aspérule
Révision datée du 3 avril 2016 à 04:14 par Automate-maintenance (discussion | contributions) (Mise à jour date de révision)
Dernière modification de cette page le 03 avril 2016
- Anglais : woodruff
- Espagnol : aspérula
- Étymologie : latin asper rugueux, suffixe latin ulus –ule, diminutif
- n. f. Terme générique désignant des espèces herbacées indigènes de la famille des Rubiaceae, réparties entre deux genres voisins aux contours mal définis, Asperula L. et Galium L., ces derniers souvent désignés par « gaillets ».
Aspérule odorante
- Synonyme(s) : gaillet odorant ; petit muguet, reine des bois (vernaculaires)
- Anglais : sweet woodruff
- Espagnol : asperilla ou aspérula olorosa
- Étymologie : latin asper rugueux, suffixe latin ulus –ule, diminutif et ŏdŏr odeur
- n. f. Petite herbacée vivace tapissante (Galium odoratum (L.) Scop., synonyme Asperula odorata L., Rubiaceae), présente dans les sous-bois humides (hêtraies) ; tige quadrangulaire ; feuilles à bords rugueux (d’où le nom générique), opposées, verticillées, munies de stipules bien développées ; petites fleurs blanches en corymbes. Parties aériennes contenant des iridoïdes (aspéruloside…) et de la coumarine (formée après hydrolyse d’un hétéroside, le mélilotoside) responsable de l’odeur caractéristique de « foin coupé ». Propriétés modestement antispasmodiques et sédatives.
- Parties aériennes traditionnellement utilisées pour faciliter la digestion, comme traitement adjuvant de la composante douloureuse des troubles fonctionnels digestifs et dans le traitement symptomatique des états neurotoniques, notamment en cas de troubles mineurs du sommeil. En raison de la présence de coumarine, possible hépatotoxicité à dose très élevée ; également prudence chez les personnes sous traitement anticoagulant. En médecine populaire, emploi de l’aspérule odorante, en usage externe, comme adoucissant, cicatrisant et antiseptique.
En dehors du domaine de la phytothérapie, utilisation traditionnelle, importante dans certaines régions, en liquoristerie. En Alsace et en Allemagne, élaboration selon diverses recettes locales du « Waldmeister » (nom de l’aspérule odorante en langue allemande), liqueur digestive obtenue par macération des fleurs dans de l’alcool additionné de sucre. Également, en Alsace, Moselle, sud de la Belgique (région d’Arlon), Luxembourg…, par macération dans du vin blanc des sommités fleuries récoltées au mois de mai, préparation d’une boisson apéritive, le « vin de mai » connu localement sous différents noms (« Maitrank », « Maiwein », « Waldmeisterbowle »…).