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Dernière modification de cette page le 21 juin 2016
Aspergillomarasmine A.

Anglais : aspergillomarasmine A
Espagnol : aspergilomarasmina A
Allemand : Aspergillmarasmin A
Étymologie : latin aspergillum goupillon, aspersoir et grec μαρασμός marasmós, de μαραίνω maraínô faner, se flétrir, se consumer, qui a donné marasmius, genre de champignons basidiomycètes en allusion à leur capacité à se dessécher longtemps sur place avant de pourrir
n. f. (DCI). Composé tétracarboxylique, isolé du champignon Aspergillus versicolor en 1956, constitué d'1 molécule d'acide aspartique liée à 2 molécules d'alanine. Est également produit par l’ascomycète Pyrenophora teres, dans lequel on trouve un précurseur, l’acide L,L-N-[2-amino-2-carboxyéthyl]-aspartique, doué, comme l'aspergillomarasmine A, de propriétés phytotoxiques. Ces deux composés et leurs formes lactames (comme l’anhydro-aspergillomarasmine A) constituent les marasmines, agents chélateurs du zinc, ayant la propriété d'inhiber certaines métalloprotéases.
L’aspergillomarasmine A est un inhibiteur puissant et rapide de 2 carbapénèmases : la New Delhi métallo-β- lactamase-1 (NDM- 1) et l’imipénèmase de Vérone de type 2 (VIM-2, Verona integron-encoded metallo-β-lactamase 2). Ces carbapénèmases sont responsables de l’antibiorésistance montrée par de nombreux bactéries (Klebsellia pneumoniae, Acinetobacter spp., Pseudomonas spp.) vis à vis d'antibiotiques de la famille des carbapénèmes, tels que le méropénem, l’imipénem, l’ertapénem. L'association aspergillomarasmine A/carbapénème lève cette forme d'antibiorésistance.

Historique : Le terme " marasmine " est un terme général introduit, en 1947, par le botaniste et mycologue suisse Ernst Albert Gäumann (1893 – 1963) pour désigner des substances provoquant une perturbation de l’équilibre en eau chez certains végétaux, notamment la lycomaresmine.