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Barrière

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Anglais : barrier
Espagnol : barrera
Étymologie : latin médiéval barra barrière
n. f. Obstacle s’opposant à un passage.


Barrière biologique

Anglais : biological barrier
Espagnol : barrera biológica
Ensemble des structures cellulaires contrôlant le passage sélectif de molécules (substances endogènes ou xénobiotiques) entre deux compartiments biologiques de compositions différentes ou l’accès d’une substance active à un organe donné.

Le passage d’une molécule à travers une barrière biologique dépend des propriétés physicochimiques de la molécule et de la perméabilité de la barrière, qui s’exprime généralement en perméabilité apparente (Papp), en cm s-1. Pour les substances pharmacologiquement actives, le mécanisme de passage le plus fréquent est la diffusion.


Barrière cutanée

Anglais : cutaneous barrier
Espagnol : barrera cutánea
Barrière qui s'oppose à l'entrée des xénobiotiques dans l'organisme par passage à travers la peau. Constituée principalement par la couche cellulaire la plus externe de l’épiderme, la couche cornée ou stratum corneum, où jouent un rôle déterminant les cornéocytes (kératinocytes anucléés et aplatis) et les lipides qui contribuent à la cohésion entre cornéocytes.

Elle peut être éliminée par arrachement de la couche cornée (« stripping ») ou franchie par des moyens physiques (iontophorèse, électroporation, sonophorèse, recours à des microaiguilles par exemple) ou chimiques (promoteurs d'absorption).


Barrière digestive

Anglais : digestive barrier
Espagnol : barrera digestiva
Ensemble des processus qui contrôlent le passage des molécules de la lumière du tube digestif vers le sang ou la lymphe. Les phénomènes qui interviennent dans la barrière digestive comprennent :
  1. la traversée de la muqueuse digestive, régie par le mode de transport (actif ou passif) et ses limitations potentielles (prend principalement place dans l’intestin grêle, où les villosités et microvillosités offrent une grande surface d’échanges)
  2. l’action des cellules de la lamina propria sous-jacente et d’autres processus, tels la détoxification par les protéines d’efflux (PgP) et la métabolisation dans le lumen ou la barrière stricto sensu.

Après le passage de la barrière intestinale, la molécule atteint le sang par le système porte d’où elle rejoint le foie ou elle peut subir une métabolisation avant d’atteindre la circulation générale. L’ensemble des processus de métabolisation précédents s’appelle le premier passage (intestinal et hépatique).


Barrière fœto-placentaire

Anglais : maternal-fetal barrier
Espagnol : barrera materno-feto-placentaria
Chez les vivipares, en particulier les primates, regroupe les structures séparant le sang maternel du sang fœtal, qui permettent le contrôle des échanges entre la mère et le fœtus. Formée par le syncytiotrophoblaste, le cytotrophoblaste (qui disparaît des parois des villosités au cours du 4e mois), le mésenchyme des villosités et la paroi des capillaires sanguins fœtaux.

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Barrière hémato-encéphalique (BHE)

Synonyme(s) : barrière hématoencéphalique barrière hématoméningée barrière hémoméningée et barrière sang-cerveau
Anglais : blood brain barrier
Espagnol : barrera hematoencefálica
Barrière principalement constituée chez les vertébrés par les cellules endothéliales des capillaires du cerveau, reliées entre elles par des jonctions serrées et entourées de péricytes (cellules dont le degré de contraction régule la perméabilité). Sa perméabilité réduite régule les échanges de substances présentes dans le sang périphérique avec le liquide interstitiel du système nerveux central, empêchant ainsi certains agents pathogènes de passer librement dans le liquide céphalorachidien et dans les cellules de ce système. Limite en particulier le passage sang-cerveau de la plupart des substances hydrosolubles Peut être altérée et rendue plus perméable dans de multiples situations pathologiques telles que la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique.


Barrière mucosale

Anglais : mucous barrier
Espagnol : barrera mucosa
Barrière qui s’oppose à l’entrée, dans l’organisme, de molécules ou de particules étrangères par passage à travers une muqueuse qui tapisse les voies d’accès à l’organisme (par exemple tube digestif, voies respiratoires).

Les muqueuses sont constituées par un épithélium (monocouche de cellules jointives) et secrètent un mucus qui s’oppose au passage de particules; certaines sont en outre pourvues de cils ou de poils qui participent à leur évacuation (exemple muqueuses respiratoires). Elles sont, de plus, le lieu de sécrétion d’anticorps (IgA) et sont peuplées de nombreux éléments participant à la défense de l’organisme : peptides antimicrobiens, enzymes, cellules immunitaires (macrophages, lymphocytes, polynucléaires), cellules M, tissu lymphoïde associé aux muqueuses (Mucosa Associated Lymphoid Tissue : MALT).