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Dernière modification de cette page le 08 novembre 2021


Pharmacognosie



Anglais : birch
Espagnol : abedul
Étymologie : latin bētulla bouleau, vieux français boul nom de cet arbre
n. m. Nom désignant des arbres de l’hémisphère nord (Eurasie, Amérique du Nord) appartenant au genre Betula, de la famille des Betulaceae, caractérisés par leur écorce blanchâtre. Feuilles, écorces, bourgeons, sève de deux espèces, le bouleau verruqueux (B. pendula Roth) et le bouleau pubescent (B. pubescens Ehrh.) ont des emplois pharmaceutiques. Présence, en quantités variables selon l’organe, de polyphénols (flavonoïdes, tanins), de triterpènes pentacycliques à squelette lupane (surtout dans l’écorce : acide bétulinique, bétulinol [= bétuline]), d’une huile essentielle riche en salicylate de méthyle (particulièrement abondant dans l’écorce d’une espèce nord-américaine, B. lenta L.). Propriétés diurétiques (emploi traditionnel de la feuille), anti-inflammatoires, cicatrisantes ; l’acide bétulinique a des propriétés cytotoxiques et des dérivés présentent une activité vis-à-vis du virus HIV-1. La feuille de bouleau ne présente pas de toxicité particulière ; en revanche le pollen de bouleau manifeste un potentiel allergisant très important et il est responsable chaque année en France, entre mars et mai selon la région, de nombreux cas de conjonctivites, de rhino-conjonctivites et de crises d’asthme allergiques.

Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographie 08/2019, 1174 corrigé 10.0 (feuille de).

À partir de l’écorce, obtention d’un extrait heptanique sec, titré en bétuline ; dans l’Union Européenne et aux États-Unis, un gel pour usage cutané contenant cet extrait a obtenu en 2016 une AMM pour le traitement, chez l’adulte, de plaies cutanées peu profondes (plaies pour lesquelles les couches supérieures de l’épiderme ont été endommagées, par exemple à la suite d’une brûlure ou d’une greffe chirurgicale de peau) ; les composés triterpéniques de l’extrait interviendraient en contrôlant la réponse inflammatoire au niveau de la plaie et augmenteraient la croissance et la différenciation des kératinocytes. En 2021, une demande d’AMM pour le même gel, dans le traitement des manifestations cutanées de l’épidermolyse bulleuse, chez l’adulte et l’enfant, est en cours d’examen par les autorités compétentes états-uniennes et européennes. Dans ses deux indications, le gel bénéficie du statut de médicament orphelin ; il est disponible en France dans le cadre d’ATU nominatives.