Cyanhydrique (acide)
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- Anglais : hydrogen cyanide
- Espagnol : cianuro de hidrógeno
- Étymologie : gr κύανός kúanós substance d’un bleu sombre, noirâtre et ὓδωρ hûdôr eau, suffixe –ique
- n. m. Nom courant du cyanure d’hydrogène, HCN, acide conjugué de l’ion cyanure CN- extrêmement toxique (gaz de combat), acide faible de pKa = 9,24. Composé liquide, volatil, à odeur d’amandes amères. Il est présent sous la forme d’hétérosides cyanogénétiques dans divers végétaux (laurier-cerise par exemple). À noter que l’acide prussique est une solution à 2 % d’acide cyanhydrique.
Il se forme par synthèse directe dans les réactions de combustion incomplète des matières organiques contenant à la fois carbone et azote (fabrication du gaz de houille, fumée de cigarette, incendies de matières plastiques telles que les polyuréthanes).
- Poison très violent, il agit par inhalation des vapeurs de l’acide ou par ingestion des sels (cyanures) ; il provoque un blocage de la respiration cellulaire par complexation du Fe3+ de la cytochrome-oxydase. (DMM par inhalation : 300 ppm/L d’air ; DMM des cyanures de l’ordre du mg/kg/pc). Lors d'une intoxication aiguë, les troubles neurologiques et cardiovasculaires dominent le tableau clinique : céphalées, tremblements, convulsions, tachypnée, tachycardie, dyspnée, convulsions généralisées. L’intoxiqué peut mourir en quelques minutes d’un arrêt cardio-respiratoire. L’intoxication chronique provoque une anémie due à une méthylation de la cystéine nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux (exemple anémie tropicale des consommateurs de manioc amer).