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Deutétrabénazine

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Deutétrabénazine.

n. f. (DCI). Médicament du système nerveux central, analogue structural hexadeutéré de la tétrabénazine (6 atomes de deutérium sur les deux groupes méthoxyles). Son mécanisme d’action est encore imprécis (déplétion réversible des monoamines comme la dopamine, la sérotonine ?). Le développement de ce médicament deutéré est basé sur le concept de l’effet isotopique lié à la présence d’atomes de deutérium. En effet, du fait de la masse atomique plus élevée du deutérium comparativement à celle de l’hydrogène, la coupure de la liaison carbone - deutérium est plus difficile, d’un point de vue énergétique, que celle de la liaison carbone - hydrogène. Ceci est directement applicable à l’oxydation des groupes méthyles via les cytochromes P450, où le métabolisme oxydatif serait plus lent avec les composés deutérés qu'avec les composés hydrogénés. Il en résulte des modifications pharmacocinétiques pour la deutétrabénazine, comparé à la tétrabénazine : les métabolites actifs deutérés ont des demi-vies deux fois plus longues que leurs analogues hydrogénés. Il est donc envisageable de diminuer les doses et d’obtenir ainsi un meilleur index thérapeutique.
Cf Tétrabénazine.

La FDA (États-Unis) a accordé, en novembre 2014, le statut de médicament orphelin à la deutétrabénazine, pour le traitement de la chorée chez les patients atteints de la maladie de Huntington ; elle se prononcera, durant le 3e trimestre 2016, sur sa mise sur le marché ou non, avec de possibles extensions dans les indications.