A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - Autres

Escherichia

De acadpharm
Révision datée du 24 juin 2018 à 12:02 par Automate-maintenance (discussion | contributions) (Mise à jour date de révision)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Dernière modification de cette page le 24 juin 2018
Synonyme(s) : colibacille
Étymologie : de T. Escherich, 1857 – 1911, pédiatre et bactériologiste allemand
Genre de la famille des Enterobacteriaceae. Rassemble des bacilles droits, le plus souvent mobiles, à Gram négatif, aéro-anaérobies facultatifs, facilement cultivables, produisant de l'indole, à métabolisme respiratoire et fermentatif, fermentant le glucose avec production de gaz et le lactose, possédant des antigènes O, K et H.
Comprend cinq espèces : Escherichia coli, E. fergusonii, E. hermannii, E. vulneris et E. blattae. E. coli, connu aussi sous le nom de colibacille, présente de nombreux sérotypes liés à l'antigène somatique O. Hôte normal du tube digestif où il se comporte comme un germe commensal, sa présence dans l'environnement témoigne d'une contamination fécale. E. coli est l’espèce la plus fréquemment isolée en bactériologie médicale, avec deux groupes :
1- les E. coli responsables d’infections extra-intestinales (ExPEC, extra-intestinal pathogen Escherichia coli), regroupant principalement les bactériémies, les méningites néonatales et les infections du tractus urinaire. Les E. coli uropathogènes sont responsables d’infections urinaires fréquentes, par contamination ascendante et adhérence aux cellules uroépithéliales par des adhésines fimbriales de type I, présentes sur 85 % des souches et permettant la fixation de la bactérie sur la muqueuse de l'arbre urinaire.
2- les E. coli responsables d’infections intestinales (InPEC, Intra-intestinal pathogen E.coli), classés en pathotypes ou pathovars en lien avec le pouvoir pathogène intestinal :
  • Les E. coli entéro-invasifs (ECEI) provoquant des syndromes dysentériques chez l'enfant et l'adulte, proches de celui des shigelles.
  • Les E. coli entérotoxinogènes (ETEC) qui sont à l'origine de la diarrhée classique du voyageur (turista) survenant au cours de la première ou de la deuxième semaine après l'arrivée en milieu tropical et due à une entérotoxine thermolabile (LT) ou thermostable (ST) responsable d'une diarrhée cholériforme peu sévère régressant en 2 à 4 jours sans antibiothérapie.
  • Les E. coli entéropathogènes (EPEC) responsables d'épidémies de gastro-entérites infantiles dans les pays en développement .
  • Les E. coli entérohémorragiques (EHEC) (appelées Verotoxine ou Shiga-like toxine) responsables du syndrome hémolytique et urémique (SHU).
  • Les E. coli entéroaggrégatifs (ECEA) responsables de diarrhées chroniques dans les pays en développement.
  • Les E. coli à adhésion diffuse (ECAD) responsables de diarrhées aqueuses chez l’enfant.

Le colibacille est sensible à différents antibiotiques. Très facile à cultiver industriellement, E. coli est utilisé en génétique et en biotechnologie pour la production de nombreux composés protéiques (exemple : insuline) après l’introduction de plasmides recombinés.