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Ginseng

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 30 janvier 2019


Pharmacognosie



Anglais : ginseng
Espagnol : ginseng
Allemand : Ginseng
Étymologie : chinois simplifié 人参 ou traditionnel 人蔘 rénshēn, de rén signifiant homme et shēn signifiant racine
n. m. Nom désignant des herbacées vivaces d'origine asiatique (Corée, Chine, Japon) appartenant au genre Panax, Araliaceae. Plusieurs espèces, Panax ginseng C.A. Meyer, la principale, mais aussi P. notoginseng (Burkill) F.H. Chen, P. pseudoginseng Wall., P. quinquefolius L. (cultivé en Amérique du Nord) sont utilisées ; la racine de P. ginseng, parfois anthropomorphe (d'où le nom chinois), est très réputée de longue date en médecine orientale (tonique, reconstituante, « génératrice d'une jeunesse éternelle »). Composition complexe et variable en fonction de plusieurs facteurs (espèce, origine géographique, source sauvage ou cultivée, âge de la racine, etc.), marquée par la présence de saponosides triterpéniques tétracycliques à squelette dammarane (ginsénosides). Études pharmacologiques et évaluations cliniques nombreuses, mais d’interprétation incertaine (biais méthodologiques).

Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographies 07/2019, 1523 et 01/2013, 2356 (extrait sec de) ainsi que le notoginseng, monographie 07/2019, 2383 (racine de).

Utilisation traditionnelle de la racine de P. ginseng (racine séchée directement pour le « ginseng blanc » ou soumise à la vapeur et séchée pour le « ginseng rouge ») en cas de symptomes asthéniques (fatigue, faiblesse) ; traitement limité à trois mois. Nombreuses autres propriétés revendiquées sans preuve réelle d’efficacité (en particulier activité aphrodisiaque). Le ginseng était considéré comme le remède universel, d’où son nom latin Panax, du grec panakeia, panacée. Plusieurs espèces n’appartenant pas au genre Panax sont abusivement désignées, pour des raisons commerciales, sous le nom de ginseng ; c’est le cas en particulier du « ginseng de Sibérie » (éleuthérocoque, Eleutherococcus senticosus Maxim., Araliaceae), du « ginseng de l’Inde » (ashwagandha, Withania somnifera (L.) Dunal, Solanaceae), ou encore du « ginseng péruvien » (maca, Lepidium meyenii Walp., Brassicaceae ex-Crucifères). En cosmétologie, les extraits de racines de ginseng, en raison de la présence de vitamines du groupe B, de choline, de nombreux minéraux (P, Cd, As, Sb, Al, Fe, Co, Mn, Zn, Ca, Na et K) et de saponosides triterpéniques, sont utilisés essentiellement pour leurs propriétés antiradicalaires, donc dans des produits à visée anti-vieillissement.
Les boutons floraux de l’espèce voisine
P. notoginseng, qui renferment également des saponosides triterpéniques à squelette dammarane, sont utilisés en médecine traditionnelle chinoise dans des indications variées, notamment comme antihypertenseur, cardioprotecteur, hépatoprotecteur.