Groupe 22:Givosiran
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- n. m. (DCI). Petit ARN interférent, homoduplex d’acide ribonucléique court (siRNA, short interfering RNA), dont la séquence nucléotidique d’un des deux brins (antisens) a été choisie pour bloquer, au niveau de l'ARNm, la formation de l'ALA synthase 1 (ALAS1), enzyme qui catalyse la synthèse de l’acide δ-aminolévulinique, premier précurseur commun de la biosynthèse des porphyrines conduisant à l'Hème.
Le brin « sens » complémentaire du brin « antisens » (brin guide) est lié en position 3’-OH à un bras espaceur sur lequel sont greffées trois molécules de N-acétyl-D-galactosamine (GalNAc, galactosamine-N-acetyl). Ces résidus GalNAc facilitent la pénétration du givosiran dans les cellules hépatiques via les récepteurs des asialoglycoprotéines spécifiquement exprimés dans ces cellules.
- Le givosiran est indiqué dans le traitement de la porphyrie aiguë intermittente, maladie héréditaire transmissible sur le mode autosomique dominant, due à une mutation du gène HMBS codant l'hydroxymethylbilane synthase (porphobilinogène désaminase), enzyme qui combine 4 molécules de porphobilinogène en un composé appelé hydroxyméthylbilane. En l’absence d’HMBS, le métabolisme des porphyrines ne peut s’effectuer et les précurseurs, acide δ-aminolévulinique (ALA) et porphobilinogène (BPG), s’accumulent dans le foie, à l’origine de crises aiguës de porphyrie (douleurs neuroviscérales intenses, douleurs lombaires, nausées, vomissements, constipation). Le blocage de la synthèse de l'acide δ-aminolévulinique synthase par le givosiran normalise les taux de ces intermédiaires neurotoxiques.
Le givosiran est indiqué mensuellement, par voie sous-cutanée, dans le traitement des patients adultes atteints de porphyrie hépatique aiguë.