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Groupe 4:Monométhylauristatine

De acadpharm
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Pharmacognosie



Anglais : monomethyl auristatin E
Espagnol : monometil-auristatina E
Étymologie : français monométhyl et auristatine (de auricularia, nom de l’espèce du genre Dolabella dont a été isolée la dolostatine 10 et statine grec στᾶσις stâsis arrêt ou στατός statós stationnaire, suffixe –ine)
n. f. Analogue structural simplifié, préparé par synthèse, de la dolastatine 10, un oligopeptide linéaire naturel isolé initialement à partir d’un nudibranche (mollusque marin), le « lièvre de mer », Dolabella auricularia Lightfoot, Aplysiidae. Puissant agent antimitotique ; agit en s’opposant à l’assemblage des tubulines α et β en microtubules et en induisant un désassemblage des microtubules préformés ; il en résulte un arrêt du cycle cellulaire et la mort apoptotique des cellules. La toxicité élevée de la MMAE interdit son emploi direct en chimiothérapie anticancéreuse et nécessite de ce fait son incorporation dans un immunoconjugué afin de la délivrer préférentiellement au sein des cellules tumorales ciblées par l’anticorps monoclonal qui lui est associé.

Plusieurs immunoconjugués comportant la MMAE sont en cours d’évaluation clinique. Le seul actuellement disponible en thérapeutique est le brentuximab védotine (DCI), dans lequel un anticorps monoclonal anti-CD30, le brentuximab, est lié à une entité chimique, nommée védotine, constituée de la MMAE unie à un ensemble structural permettant la liaison entre le cytotoxique et l’anticorps.
Le terme « monométhylauristatine E » qui a été retenu est pourtant chimiquement inapproprié ; une appellation plus correcte serait la N-déméthylauristatine E, l’azote du groupe aminé terminal de la MMAE portant un seul méthyle au lieu de deux dans l’auristatine E elle-même, autre analogue de synthèse de la dolastatine 10 .
Cf brentuximab védotine, dolastatine, védotine.