Liaison
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- Anglais : bond
- Espagnol : enlace
- Étymologie : latin lĭgāre attacher, lier, assembler, bander, entourer, encercler, fixer, unir, joindre, ratifier
- n. f. Union, jonction de plusieurs éléments.
- Phénomène d'origine physique qui permet de maintenir à une distance sensiblement constante deux atomes au sein d'un édifice chimique particulier, tel qu'une molécule ou un certain type d'ions. La formation de liaisons est responsable du fait que la matière peut se présenter sous divers états physiques : solide, liquide, gazeux. On peut dire qu'il existe une liaison entre deux atomes lorsqu'il faut fournir de l'énergie pour les séparer. On distingue arbitrairement les liaisons fortes (10 à 60 kJ mol-1) et les liaisons faibles (0,2 à 20 kJ mol-1) avec, entre les deux, toute la gradation possible. Les liaisons fortes sont intramoléculaires et les faibles intermoléculaires. Une liaison peut aussi être définie comme un lien entre atomes identiques ou différents, conduisant à la formation d'entités stables, par exemple, des molécules (liaison covalente), des composés ioniques (liaison ionique), des réseaux covalents ou ioniques, des métaux (liaison métallique), des macromolécules, des associations de molécules (liaisons hydrogène intermoléculaires).
Liaison de coordinence
- Synonyme(s) : liaison semi-polaire, liaison dative
- Anglais : coordinate bond, semi-polar bond
- Espagnol : enlace de coordinación, semipolar
- Type particulier de liaison covalente dans laquelle le doublet d'électrons de la liaison provient d'un seul des deux atomes la constituant.
Liaison covalente
- Anglais : covalent bond
- Espagnol : enlace covalente
- Liaison forte, fondamentale, résultant selon la théorie de Lewis et de Langmuir, de la mise en commun d'une ou plusieurs paires d'électrons entre deux atomes. Par exemple dans une liaison simple, un électron est fourni par un atome et l'autre par le deuxième atome. La théorie de Lewis et Langmuir est rationalisée maintenant par celle du lien de valence à partir de principes de la mécanique quantique. La liaison covalente assure la cohésion des molécules diatomiques, polyatomiques, macromolécules.
- A noter que certaines liaisons covalentes peuvent présenter un caractère partiellement ionique.
Liaison électrostatique non ionique
- Anglais : electrostatic nonionic binding
- Espagnol : enlace electrostatico no iónico
- Liaison faible due à l'existence de dipôles permanents (exemple des molécules polaires) ou instantanés (exemple des molécules non polaires). Exemples : liaison de van der Waals, liaison hydrogène.
Liaison faible
- Anglais : weak bond
- Espagnol : enlace débil
- Liaison nécessitant une faible énergie pour être détruite. Exemples : liaison de van der Waals dans l'état condensé, liaisons hydrogène intermoléculaires dans l'eau liquide ou solide ou intramoléculaires dans une protéine.
Liaison forte
- Anglais : strong bond
- Espagnol : enlace fuerte
- Liaison nécessitant une grande énergie pour être détruite. Exemples : liaison covalente au sein de la molécule d'eau, liaison ionique au sein du réseau cristallin du chlorure de sodium.
Liaison hydrogène
- Anglais : hydrogen bond
- Espagnol : enlace de hidrógeno
- Liaison due à l'attraction entre un hydrogène d'une molécule et un doublet libre d'un élément très électronégatif (exemples : fluor, oxygène, azote) d'une autre molécule (liaison intermoléculaire) ou de la même molécule (liaison intramoléculaire).
- Liaison responsable notamment de l'état liquide de l'eau dans l'organisme (liaison intermoléculaire) et de la cohérence de la double hélice d'ADN ou de la structure hélicoïdale d'une protéine (liaison intramoléculaire).
Liaison hydrophobe
- Anglais : hydrophobic binding
- Espagnol : enlace hidrofóbico
- Interaction entre des molécules ou des fragments de molécules non polaires, donc lipophiles, qui tendent à s'associer en milieu aqueux en diminuant la surface de contact entre l'eau et ces molécules hydrophobes.
- Expression consacrée, mais impropre, puisqu'il n'existe pas, ici, à proprement parler, d'« attraction » entre deux entités, alors qu'elle existe dans tous les autres cas de « liaisons ».
Liaison ionique
- Anglais : ionic bond
- Espagnol : enlace iónico
- Liaison forte due à l'attraction électrostatique (force de Coulomb) entre un cation (exemple : ion sodium) et un anion (exemple : ion chlorure).
- Ce type de liaison existe dans tous les sels simples. Dans le cas du chlorure de sodium, par exemple, on obtient une macrostructure (réseau cubique) et la formule chimique (NaCl) est statistique : elle signifie que, statistiquement, on rencontre, dans le réseau, un ion sodium pour un ion chlorure. Il n'existe pas de « molécule » NaCl dans les conditions usuelles, contrairement aux espèces covalentes.
Liaison métallique
- Anglais : metallic bond
- Espagnol : enlace metálico
- Liaison forte due à la grande mobilité des électrons de valence, circulant autour des cations au sein d'un métal. Tout se passe comme si les atomes métalliques s'ionisaient avec formation à l'état solide d'un gaz d'électrons unissant les ions métalliques dans une liaison communautaire.
- De nombreuses propriétés physiques des métaux peuvent être corrélées avec cette structure.
Liaison de van der Waals
- Anglais : van der Waals bond
- Espagnol : fuerza van der Waals
- Étymologie : de J. D. van der Waals, 1837–1923 physicien
- Liaison faible intermoléculaire. Les forces de van der Waals sont de trois types : orientation , induction (Debye, entre une molécule polaire et un dipôle induit, dispersion (London, entre deux dipôles instantanés).
- Le point d'ébullition, par exemple, d'un corps pur augmente avec la taille de la molécule et, donc, avec le nombre de liaisons de van der Waals.
- Association d’une petite molécule appelée ligand à une macromolécule de l’organisme. Cf ligand, récepteur.
Liaison spécifique
- Anglais : specific binding
- Espagnol : enlace especifico
- Liaison à l’origine d’un effet physiologique ou pharmacologique, consécutif à une modification des propriétés de la macromolécule ; le ligand est alors un agoniste ou un antagoniste et la macromolécule le récepteur. La liaison spécifique est saturable aux concentrations de ligand présentes dans les tissus et en général réversible ; le nombre de sites est limité.
Liaison non spécifique
- Anglais : aspecific binding
- Espagnol : enlace no especifico
- Liaison qui n'entraîne pas directement d'effet physiologique ou pharmacologique, généralement non saturable aux concentrations de ligand présentes dans l'organisme. Le nombre de sites peut être élevé. Représente un mécanisme de perte ou de mise en réserve de substances actives (exemple : la liaison aux protéines plasmatiques d'une substance pharmacologiquement active, qui peut être déplacée par une autre substance qui renforce ainsi ses effets dans l'organisme).