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Morelle

De acadpharm
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Dernière modification de cette page le 02 mars 2017


Pharmacognosie



Étymologie : latin mōrus mûrier, mōrum mûre, fruit du mûrier, mōrŭlus noir, suffixe -elle
n. f. Nom désignant plusieurs espèces du genre Solanum, Solanaceae. Présence, notamment dans les fruits (baies) avant maturité, de saponosides stéroïdiens azotés (« glycoalcaloïdes stéroïdiens ») à squelettes solanidane et spirosolane. Intoxications rares, se produisant surtout chez les enfants par consommation de fruits encore verts ; gravité généralement modérée (troubles digestifs).

Les morelles, en particulier la morelle noire, ne doivent pas être confondues avec la belladone, parfois désignée sous le vocable impropre de morelle furieuse.

Morelle douce-amère

Synonyme(s) : douce-amère ou morelle grimpante ; vigne de Judée (nom vernaculaire)
Anglais : bittersweet ou woody nightshade
Espagnol : dulcamara
Herbacée sarmenteuse grimpante commune (S. dulcamara L.) ; fleurs violettes aux étamines jaunes saillantes ; baies ovoïdes rouges à maturité.

Tige autrefois utilisée comme diurétique et dépurative.



Toxicologie



Les fruits verts sont plus toxiques que les rouges. Ils contiennent des saponosides stéroïdiens dont la majorité sont aussi appelés glycoalcaloïdes (car possédant une génine azotée à squelette spirosolane et solanidane), ainsi qu’une agglutinine.
L’intoxication est grave dès 10 baies vertes chez l'enfant. Les premiers signes surviennent de 4 à 19h après l'ingestion, on observe : une irritation de la bouche, une atteinte digestive puis rénale. Si la dose est plus forte : vomissements, fièvre, diarrhées +/- sanglantes pouvant durer 3-6 jours et douleurs abdominales ; enfin si les quantités sont importantes : malaise avec vertiges, bourdonnements d'oreille, céphalées, prostration, dyspnée, mydriase, sécheresse de la bouche, congestion de la face, tachycardie puis coma voire mort par détresse cardio-respiratoire.

Morelle noire

Anglais : European black nightshade ou black nightshade
Espagnol : solano negro
Herbacée rudérale commune (S. nigrum L., = S. americanum Mill.) ; fleurs blanches aux étamines jaunes saillantes ; baies globuleuses noires à maturité ; autrefois réputée antinévralgique, antispasmodique et sédative.

Tige traditionnellement utilisée, en usage externe, pour soulager les symptômes d’épisodes récurrents d’eczéma léger (démangeaison, éruption cutanée rougeâtre).



Toxicologie



Les fruits verts sont plus toxiques que les noirs. Ils contiennent des saponosides stéroïdiens dont la majorité sont aussi appelés glycoalcaloïdes (car possédant une génine azotée à squelette spirosolane et solanidane), ainsi qu’une agglutinine.
Il existe un grand nombre de sous-espèces, voire d'hybrides, dont la composition est très variable.
Quelques heures après ingestion on observe : irritation de la bouche, malaise, nausées, douleurs abdominales, vomissements, diarrhées. La mydriase est plus nette qu’avec la morelle douce-amère avec troubles neurologiques (somnolence, tremblements). Toxicité parfois mortelle chez l'enfant.