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Mycophénolique (acide)

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Dernière modification de cette page le 17 février 2018


Pharmacognosie - Pharmacologie



Mycophénolique (acide).

Anglais : mycophenolic acid
Espagnol : ácido micofenólico
n. m. (DCI). Substance produite par fermentation de souches de plusieurs espèces de Penicillium (dont P. brevicompactum Dierckx). Propriétés antibactériennes, antifongiques, antivirales, antitumorales, mais surtout immunosuppressives ; l'acide mycophénolique s'oppose à la prolifération des lymphocytes B et T par inhibition de l'inosine monophosphate déshydrogénase. Potentiel génotoxique et tératogène important. L'acide mycophénolique est disponible sous deux formes, le sel de sodium (mycophénolate sodique) et l'ester morpholino-éthylique (mycophénolate mofétil, qui est un précurseur pharmacologique [« prodrogue »] s'hydrolysant dans l'organisme en acide mycophénolique).

Le mycophénolate mofétil est inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2017, 1700) ainsi que le mycophénolate sodique (monographie 01/2021, 2813).

Emploi essentiellement par voie orale en médecine de transplantation, en association avec un inhibiteur de la calcineurine (ciclosporine) et un corticoïde (prednisolone), pour prévenir le rejet aigu de l'organe transplanté (rein, foie, coeur, poumon). Emploi envisageable dans le traitement de maladies auto-immunes (lupus érythémateux disséminé, maladie de Behçet…). Effets indésirables digestifs (diarrhée, vomissements…), hématologiques (anémie, leucopénie, thrombopénie) ; risque accru d'infections opportunistes, de lymphomes et autres tumeurs malignes. En 2014 il a été signalé, lors de traitements à base d’un mycophénolate associé à d’autres immunosuppresseurs, des cas d’hypoglobulinémie accompagnés d’infections récurrentes ainsi que des cas de bronchiestasie.
Les mycophénolates sont formellement contre-indiqués en cas de grossesse (risque d’avortements spontanés et de malformations congénitales ; règles strictes de prescription et de délivrance), ainsi que chez la femme allaitante. Les femmes susceptibles d’être enceintes doivent impérativement utiliser une contraception fiable avant et pendant le traitement par un mycophénolate, prolongée durant les 6 semaines suivant l’arrêt ; de plus, les partenaires féminines d’hommes sexuellement actifs traités par un mycophénolate doivent également utiliser une contraception efficace pendant le traitement et au minimum pendant 90 jours après son arrêt.
En juillet 2018, l’ANSM a diffusé sur son site internet trois documents concernant les risques liés à une grossesse et/ou un projet de conception, chez des patients traités par un mycophénolate : un guide pour les patients (femmes et hommes), un guide pour les professionnels de santé et un formulaire d’accord de soins des patientes susceptibles de procréer.