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Neuroleptique : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 14 février 2018 à 20:03

Dernière modification de cette page le 14 février 2018
Synonyme(s) : thymoleptique, antispsychotique, neuroplégique (désuet)
Anglais : neuroleptic, antipsychotic
Espagnol : neuroléptico, antipsicótico
Étymologie : grec νεῦρον neûron nerf et ληπτικός lêptikós qui prend ou reçoit volontiers
adj. et n. m. Qualifie ou désigne une classe de médicaments agissant sur les voies monoaminergiques, en particulier dopaminergiques et cholinergiques, du système nerveux central, en induisant un état d'indifférence chez le sujet normal.

Terme créé, dans les années 1950, par J. Delay et P. Deniker pour qualifier ou désigner une substance qui se distingue par ses effets antipsychotiques (ou antischizophréniques) des autres psycholeptiques (substances qui diminuent l'humeur ou thymie, les anxiolytiques et les hypnotiques) ; il est parfois utilisé pour désigner des substances actives dans d'autres types de psychoses. Le terme antipsychotique, plus large, est préféré aujourd'hui.

Les neuroleptiques réduisent les troubles psychotiques et les états d'agitation, créent un état d'indifférence psychomotrice, ont une action sous-corticale prédominante. Ils sont utilisés principalement contre les hallucinations et l'agitation des schizophrènes. A doses faibles, plusieurs d'entre eux exercent un effet désinhibiteur vis-à-vis des symptômes négatifs de la schizophrénie. Il y a une bonne corrélation entre leur activité antidopaminergique, notamment de type D2, et leur efficacité clinique. L'affinité de chacun d'eux pour les différents récepteurs dopaminergiques D1, D2, D3, D4 peut être différente et dépendante de la dose administrée. L'activité antidopaminergique est également à l'origine d'effets indésirables : troubles extrapyramidaux (syndrome pseudoparkinsonien à court terme et dyskinésies tardives) et troubles endocriniens liés à une surproduction de prolactine (gynécomastie, galactorrhée, aménorrhée). Plus rarement, peut survenir le syndrome malin neuroleptique gravissime (hyperthermie, rigidité musculaire, troubles de la conscience, mutisme, hypersudation, hallucinations…).
Outre leur effet antidopaminergique, les neuroleptiques peuvent avoir d'autres propriétés pharmacologiques, à l'origine d'effets bénéfiques ou indésirables :
- effet antisérotonine 5-HT2 pouvant participer à l'effet antipsychotique (clozapine, rispéridone) ;
- effet adrénolytique α1, responsable partiellement de la sédation et de l'hypotension orthostatique ;
- effet atropinique responsable de plusieurs effets indésirables : sécheresse de la bouche, constipation, troubles urinaires, etc. ;
- effet antihistaminique H1 pouvant favoriser une sédation, effet sur les récepteurs σ des opiacés (rémoxipride).

Plusieurs classifications ont été proposées en fonction de :
1- la structure chimique : phénothiazines (par exemple chlorpromazine), butyrophénones (par exemple halopéridol), benzamides (par exemple sulpiride), thioxanthènes (par exemple flupentixol), dibenzodiazepines (par exemple clozapine), dibenzoxazépines (par exemple loxapine), quinolinones (par exemple aripiprazole), benzisoxazoles (par exemple rispéridone) ;
2- la prédominance de certains effets : sédatifs (par exemple lévomépromazine, sulpiride), incisifs indiqués dans les cas où prédomine le déficit ou la passivité (par exemple thiopropérazine, triflupéridol), intermédiaires à effets polyvalents (par exemple chlorpromazine), atypiques (par exemple clozapine, loxapine, carpipramine, rispéridone) ;
3- la durée d'action, le traitement doit en effet être ininterrompu et de longue durée, adapté à l'état psychotique du patient.