A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - Autres

Plomb

De acadpharm
Révision datée du 11 janvier 2016 à 12:34 par Automate-maintenance (discussion | contributions) (Mise à jour date de révision)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Dernière modification de cette page le 19 janvier 2015
Anglais : lead
Espagnol : plomo
Allemand : Blei
Étymologie : latin plumbum plomb métal, balle de plomb, tuyau de plomb, tache dans l'œil
n. m. Élément de la 14e colonne de la classification périodique (6e période), de configuration électronique [Xe] 4f14 5d10 6s2 6p2, symbole Pb, numéro atomique 82, masse atomique 207. C'est le plus lourd des métaux usuels. De couleur gris bleuâtre, présentant une grande malléabilité, divalent ou tétravalent, on le trouve majoritairement sous forme de sels de plomb divers (chlorure, carbonate, acétate, oxyde, sulfure de plomb...) mais aussi de dérivés organométalliques (plomb tétraméthyl, plomb tétraéthyl). Il constitue un des contaminants les plus répandus et les plus toxiques de l'environnement.

Le plomb n'est pas un élément nécessaire à la vie cellulaire, il n’exerce aucun rôle physiologique. Par contre, sa présence dans l’organisme perturbe un grand nombre de voies métaboliques et de processus physiologiques : interaction avec des protéines à fonction thiol, effet oxydant, perturbation de l’homéostasie calcique. Chez l’homme, les principales voies d’absorption sont la voie digestive (eau, aliments, écailles de peinture…) et la voie pulmonaire (fines particules de moins de 1 µm, vapeur, poussière). La plus grande partie du plomb absorbé pénètre dans les hématies, inhibant alors la synthèse de l’héme, la faible partie présente dans le plasma peut alors diffuser dans différents tissus, foie, reins, cerveau, système nerveux périphérique, mais elle est majoritairement stockée dans les os (environ 90%), formant une réserve capable de libérer du plomb durant de nombreuses années. Le plomb franchit la barrière hémato-encéphalique et le placenta. Il est présent dans le lait maternel.

Le plomb est, chez l'Homme ou l'animal, à l'origine d'intoxications, associées à un phénomène d’accumulation, et de pathologies, aiguës ou chroniques, regroupées sous le nom de « saturnisme ». Il peut être toxique même à très faible dose, en particulier chez l'enfant. Le plomb est également mutagène et classé comme potentiellement cancérigène. Toxique dit cumulatif, son degré d’imprégnation est défini par la mesure de la plombémie. Plusieurs seuils ont été successivement définis chez l’enfant : 25 μg/L est retenu en France comme seuil de vigilance, 50 μg/L comme valeur de déclaration obligatoire de saturnisme avec procédure d’urgence visant à supprimer l’exposition.
Cf saturnisme.