Rédaction:Acide
Révision datée du 5 avril 2016 à 18:35 par Assicot (discussion | contributions)
- Anglais : acid
- Espagnol : ácido
- Étymologie : latin ăcĭdus aigre, acide, désagréable
- adj. et n. m. Molécule ou ion possédant un atome d’hydrogène ionisable sous forme de proton (transférable à une base ou substituable par un atome métallique) ou, par extension, possédant un site accepteur du doublet électronique d’une molécule basique.
Acide aminé
- Synonyme(s) : aminoacide
- Anglais : amino acid
- Espagnol : aminoácido
- Acide carboxylique naturel ou de synthèse comportant une fonction amine.
- Les acides aminés sont classés selon la position relative des deux groupes fonctionnels. Les plus importants, qui entrent dans la composition des peptides et des protéines, sont les acides α-aminés R- CH(NH2)-COOH où les deux fonctions sont portées par des carbones contigus. En cosmétologie, les acides aminés, d’origine végétale ou animale, sont utilisés, seuls ou en mélanges, pour leur propriété hydratante, du fait de leur fort pouvoir de fixation de l’eau (par exemple l’alanine, la glycine, la proline, la sérine, la tyrosine).
Acide aminé excitateur
- Anglais : excitatory aminoacid
- Espagnol : aminoácido aminado excitador
- Acide aminé jouant un rôle physiologique majeur de neuromédiateur dans les processus de transmission synaptique rapide.
- Les principaux sont l’acide glutamique et l’acide aspartique auxquels s’ajoutent les acides homocystéique et N-acétyl aspartylglutamique. Leurs effets résultent de l’activation de récepteurs multiples (glutaminergiques), au sein desquels on distingue des récepteurs ionotropes couplés à un canal ionique et des récepteurs métabotropes couplés à une protéine G. Leur rôle est essentiel dans l’ensemble des fonctions centrales et les processus neurotoxiques consécutifs à une hyperactivité excitatrice, propriété utilisée pour créer des lésions expérimentales avec les acides kaïnique et iboténique. Ils semblent aussi impliqués dans des affections neurologiques diverses, maladies neurodégénératives, ischémie cérébrale et épilepsie, notamment.
Acide biliaire
- Synonyme(s) : sel biliaire
- Anglais : biliary acid
- Espagnol : ácido biliar
- Nom générique pour désigner les composés stéroïdiques hydroxylés hépatiques, produits du catabolisme du cholestérol.
- Les deux acides primaires, acides cholique et chénodésoxycholique, et les deux acides secondaires formés dans l'intestin sous l'action des bactéries, acides désoxycholique et lithocholique, ainsi que leurs dérivés de conjugaison avec la glycine (acide glycocholique...) et la taurine (acide taurocholique...) sont stockés dans la vésicule biliaire et subissent le cycle entérohépatique. Substances douées de propriétés tensio-actives intenses permettant l'émulsion des lipides alimentaires et leur hydrolyse par la lipase pancréatique.
Acide gras
- Anglais : fatty acid
- Espagnol : ácido graso
- Acide organique carboxylique à chaîne aliphatique saturée ou insaturée comportant le plus généralement un nombre pair d’atomes de carbone (de 4 à 36). Suivant les règles de nomenclature de l’IUPAC, les carbones sont numérotés à partir de la fonction carboxylique -COOH, l’appellation oïque marquant le caractère acide. Le sigle ΔX signifie la présence de liaison(s) éthylénique(s) (acides mono-insaturés et acides poly-insaturés) et la position de la double liaison (ou des doubles liaisons), à compter de l'extrémité carboxylique, carbone 1 ; la distéréoisomérie de la double liaison est indiquée par les lettres Z (cis) / E (trans) .
Exemples :
C14 , acide tétradécanoïque (acide myristique)
C18 , acide octadécanoïque (acide stéarique)
Acide Z (ou cis)-Δ9-octadécamonoénoïque (acide oléique)
Acide tout-cis-Δ9,12 -octadécadiénoïque (acide α-linoléique).
A coté de cette nomenclature de l'IUPAC, diverses autres appellations sont utilisées dont la dénomination commune (acide palmitique, stéarique, arachidonique...) et la nomenclature usitée en biochimie : Cn:x Δx, ωx' où n indique le nombre de carbones, x le nombre de doubles liaisons, Δx leur position à partir de l'extrémité carboxylique -COOH et ω-x' la position du premier carbone avec une double liaison, compté à partir du méthyl -CH3.
Exemples d’acides gras saturés :
Acide butyrique, acide butanoïque, C4:0
Acide myristique, acide tétradécanoïque, C14:0
Acide stéarique, acide octadécanoïque, C18:0
Exemples d’acides gras insaturés :
Acide oléique, C18:1 Δ9, ω-9
CH3(–CH2)7–CH=CH(–CH2)7–COOH
Acide α-linoléique, C18:2 Δ9-12, ω -6
CH3(–CH2)3(–CH2–CH=CH)2(–CH2)7–COOH
Acide α-linolénique, C18:3 Δ9-12-15, ω -3
CH3(–CH2–CH=CH)3(–CH2)7–COOH.
- Les acides gras naturels comportent généralement 4 à 28 atomes de carbone. Lorsqu’ils estérifient les fonctions alcool du glycérol, ils forment les glycérides, et celle d’un stérol, les stérides. Constituants des lipides, les acides gras leur confèrent leurs propriétés hydrophobes.
En cosmétologie, les acides gras sont très largement utilisés, soit pour augmenter la viscosité d’une formule (par exemple l’acide stéarique),soit pour apporter des lipides au tégument cutané, notamment les acides gras polyinsaturés (AGPI) dont l’acide linolénique.
acides gras libres
- Synonyme(s) : acides gras non estérifiés, AGNE, NEFA
- Anglais : free fatty acids
- Espagnol : ácidos grasos libres
- Expression désignant le mélange complexe d’acides gras présents dans le plasma, liés à l’albumine. Ces acides gras non estérifiés proviennent essentiellement de l’hydrolyse des triglycérides des adipocytes, au cours du jeûne, permettant de satisfaire les besoins énergétiques des autres tissus tels que le foie et les cellules musculaires. Ils représentant moins de 5 % des acides gras totaux.
- Leur dosage dans le sang fait partie d’un bilan lipidique spécialisé en biologie médicale et présente un intérêt, notamment, dans le suivi du diabète sucré de type 1. Leur concentration varie dans des proportions importantes en fonction de l'âge, de l'exercice physique, des repas.
Acide gras monoinsaturé ou monoéthylénique
- Anglais : monounsaturated fatty acid
- Espagnol : ácido graso monoinsaturado
- Acide gras de formule CnH2n-2O2 symbolisé par Cn:1 1 (n atomes de carbone et une liaison éthylénique)Δ. Exemple C18:1 acide oléique ou Δ9-octadécénoïque, Δ9 indiquant l'existence d'une double liaison sur le carbone n° 9, le carbone de la fonction carboxylique portant le n°1. Le carbone à l’extrémité distale de la chaîne est noté ω. L’acide oléique peut ainsi être désigné par C18:1 ω-9
- La présence de la double liaison entraîne une isomérie de position, suivant la place des carbones impliqués, et une isomérie géométrique cis-trans ou (Z)-(E).
acides gras non estérifiés (AGNE)
- Cf acides gras libres.
Acide gras polyinsaturé ou polyéthylénique
- Anglais : polyunsaturated fatty acid
- Espagnol : ácido graso poliinsaturado
- Acide gras possédant de deux à six doubles liaisons. Exemple : C18:2 Δ ω-6 acide linoléique ou acide Δ9,12-octadécadiénoïque et C18:3 ω3 acide linolénique ou acide Δ9,12,15-octadécatriénoïque.
- Ces deux acides gras dits essentiels sont précurseurs d'autres acides polyinsaturés métaboliquement importants. Les deux séries ω-3 et ω-6 n'ont pas la même valeur nutritionnelle, un rapport en faveur des ω-3 doit être recherché.
Acide gras saturé
- Anglais : saturated fatty acid
- Espagnol : ácido graso saturado
- Acide gras de formule CnH2nO2, symbolisé par Cn (n atomes de carbone, pas de liaison éthylénique). Exemple C18, acide stéarique ou octadécanoïque.
Acide carboxylique
- Anglais : carboxylic acid
- Espagnol : ácido carboxílico
- Espèce chimique comportant un groupement carboxyle. Les acides carboxyliques peuvent perdre leur hydrogène pour conduire réversiblement à un anion carboxylate qui est stabilisé par mésomérie.
Acide cétonique
- Espagnol : cetoácido
- Acide carboxylique comportant une fonction cétone. Les acides α-cétoniques ont un intérêt biologique et les β-cétoniques un intérêt synthétique.
- L'adjectif qualifie un milieu aqueux de pH inférieur à 7 ou une substance de saveur piquante, aigre.
- Le nom masculin désigne :
- Selon Brönsted (de J.N. Brönsted, 1879-1947, chimiste et biochimiste danois), un composé capable de libérer un ou plusieurs protons en les transférant à une base. Selon l’importance du transfert par rapport à une base de référence (usuellement l’eau) un acide est dit fort ou faible. Cf pKa
- Selon Arrhenius (de S. Arrhenius, 1859-1927, chimiste suédois, prix Nobel de chimie 1903), une substance capable de libérer des protons dans l’eau.
- Selon Lewis (de G.N. Lewis, 1875-1946, physicien et chimiste américain), une substance capable d’accepter un doublet électronique.
- Selon Werner (de A. Werner, 1866-1919,chimiste suisse d’origine française, prix Nobel de chimie) une substance capable de fixer un ion hydroxyde. Par exemple l'acide ortho borique H3BO3.
- Il existe d’autres définitions des acides et des bases
- Cf indice d’acide.