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Rédaction:Acide

De acadpharm
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Anglais : acid
Espagnol : ácido
Étymologie : latin ăcĭdus aigre, acide, désagréable
adj. et n. m. Molécule ou ion possédant un atome d’hydrogène ionisable sous forme de proton (transférable à une base ou substituable par un atome métallique) ou, par extension, possédant un site accepteur du doublet électronique d’une molécule basique.


Biologie



Acide aminé

Synonyme(s) : aminoacide
Anglais : amino acid
Espagnol : aminoácido
Acide carboxylique, naturel ou de synthèse, comportant une fonction amine. Les acides aminés sont classés selon la position relative de leurs deux groupes fonctionnels.
Les acides aminés entrant dans la composition des peptides et des protéines, les acides aminés protéinogènes, sont des acides alpha aminés de configuration L, R- CH(NH2)-COOH, où les deux fonctions, acide et amine, sont portés par des carbones contigus. Chez l'Homme, 21 acides alpha aminés sont incorporés dans les protéines lors de la traduction de l’ARN. Le dernier à avoir été identifié, la sélénium cystéine, est incorporée par traduction du codon UGA qui est normalement un codon stop.

Dix acides aminés ne peuvent pas être synthétisés par l'organisme humain, ou pas suffisamment, et doivent être apportés par l'alimentation ; ces 10 acides aminés essentiels sont : la valine (Val, V), la thréonine (Thr, T), la lysine (Lys, K), le tryptophane (Trp, W), la leucine (Leu, L), l'isoleucine (Ile, I), la méthionine (Met, M), la phénylalanine (Phe, F), l'arginine (Arg, R) et l'histidine (His, H).

Acide aminé excitateur

Anglais : excitatory aminoacid
Espagnol : aminoácido excitador
Acide aminé jouant un rôle physiologique majeur de neuromédiateur dans les processus de transmission synaptique rapide.

Les principaux sont l’acide glutamique et l’acide aspartique auxquels s’ajoutent les acides homocystéique et N-acétyl aspartylglutamique. Leurs effets résultent de l’activation de récepteurs multiples (glutaminergiques), au sein desquels on distingue des récepteurs ionotropes couplés à un canal ionique et des récepteurs métabotropes couplés à une protéine G. Leur rôle est essentiel dans l’ensemble des fonctions centrales et les processus neurotoxiques consécutifs à une hyperactivité excitatrice, propriété utilisée pour créer des lésions expérimentales avec les acides kaïnique et iboténique. Ils semblent aussi impliqués dans des affections neurologiques diverses, maladies neurodégénératives, ischémie cérébrale et épilepsie, notamment.

Acide aminé non protéinogène

Anglais : non-proteinogenic amino acid
Espagnol : aminoácido no proteico
Allemand : nichtproteinogene Aminosäuren
Acide aminé pour lequel, par exclusion, ne correspond aucun codon et qui ne peut donc être incorporé dans les protéines lors de la traduction de l'ARN messager par les ribosomes. La grande majorité des acides aminés sont non protéinogènes.
Certains sont des acides alpha aminés de série L, résultant de modifications post traductionnelles des protéines (exemple : hydroxyproline, phosphosérine).
Certains, nombreux, ont des fonctions métaboliques ou physiologiques propres ; ce sont des acides soit alpha, soit bêta aminés, de la série D ou L (exemples : L-citrulline, L-DOPA, L-thyroxine, D-leucine, bêta-alanine).
Enfin, certains produits de synthèse, dont des médicaments, sont dits non protéinogéniques, composés incluant une fonction amine et un groupement carboxylique non en position alpha ou de configuration D (exemple : la téixobactine).

Acide biliaire

Synonyme(s) : sel biliaire
Anglais : biliary acid
Espagnol : ácido biliar
Nom générique pour désigner les composés stéroïdiques hydroxylés hépatiques, produits du catabolisme du cholestérol.

Les deux acides primaires, acides cholique et chénodésoxycholique, et les deux acides secondaires formés dans l'intestin sous l'action des bactéries, acides désoxycholique et lithocholique, ainsi que leurs dérivés de conjugaison avec la glycine (acide glycocholique...) et la taurine (acide taurocholique...) sont stockés dans la vésicule biliaire et subissent le cycle entérohépatique. Substances douées de propriétés tensio-actives intenses permettant l'émulsion des lipides alimentaires et leur hydrolyse par la lipase pancréatique.

Acide gras

Anglais : fatty acid
Espagnol : ácido graso
Acide organique carboxylique à chaîne aliphatique saturée ou insaturée, comportant le plus généralement un nombre pair d’atomes de carbone (de 4 à 36). Selon les règles de nomenclature de l’IUPAC, les carbones sont numérotés à partir de la fonction carboxylique -COOH (carbone 1), l’appellation oïque marquant le caractère acide. Le sigle Δx indique la présence de double(s) liaison(s) et leur position à compter de l'extrémité carboxylique (acides mono-insaturés et acides poly-insaturés) ; la diastéréoisomérie de la double liaison est indiquée par les lettres Z (cis) / E (trans) .
Exemples :
C14 , acide tétradécanoïque (acide myristique)
C18 , acide octadécanoïque (acide stéarique)
Acide Z (ou cis)-Δ9-octadécamonoénoïque (acide oléique)
Acide tout-cis-Δ9,12 -octadécadiénoïque (acide α-linoléique).

A coté de cette nomenclature de l'IUPAC, diverses autres appellations sont utilisées dont la dénomination commune (acide palmitique, stéarique, arachidonique...) et la nomenclature usitée en biochimie : Cn:x Δx, ωx' où n indique le nombre de carbones, x le nombre de doubles liaisons, Δx leur position à partir de l'extrémité carboxylique -COOH et ω-x' la position du premier carbone, avec une double liaison, à partir du méthyl -CH3.

Exemples d’acides gras saturés :
Acide butyrique, acide butanoïque, C4:0
Acide myristique, acide tétradécanoïque, C14:0
Acide stéarique, acide octadécanoïque, C18:0

Exemples d’acides gras insaturés :
Acide oléique, C18:1 Δ9, ω-9
CH3(–CH2)7CH=CH(–CH2)7–COOH
Acide α-linoléique, C18:2 Δ9-12, ω -6
CH3(–CH2)3(–CH2CH=CH)2(–CH2)7–COOH
Acide α-linolénique, C18:3 Δ9-12-15, ω -3
CH3(–CH2CH=CH)3(–CH2)7–COOH.

Les acides gras naturels comportent généralement 4 à 28 atomes de carbone. Lorsqu’ils estérifient les fonctions alcool du glycérol, ils forment les glycérides, et la fonction alcool d’un stérol, les stérides. Constituants des lipides, les acides gras leur confèrent leurs propriétés hydrophobes.
En cosmétologie, les acides gras sont très largement utilisés, soit pour augmenter la viscosité d’une formule (par exemple l’acide stéarique),soit pour apporter des lipides au tégument cutané, notamment les acides gras polyinsaturés (AGPI) dont l’acide linolénique.


acides gras libres

Synonyme(s) : acides gras non estérifiés, AGNE, NEFA
Anglais : free fatty acids
Espagnol : ácidos grasos libres
Expression désignant le mélange complexe d’acides gras présents dans le plasma, liés à l’albumine. Ces acides gras non estérifiés proviennent essentiellement de l’hydrolyse des triglycérides des adipocytes, au cours du jeûne, permettant de satisfaire les besoins énergétiques des autres tissus tels que le foie et les cellules musculaires. Ils représentant moins de 5 % des acides gras totaux.

Leur dosage dans le sang fait partie d’un bilan lipidique spécialisé en biologie médicale et présente un intérêt, notamment, dans le suivi du diabète sucré de type 1. Leur concentration varie dans des proportions importantes en fonction de l'âge, de l'exercice physique, des repas.

acides gras non estérifiés (agne)

Cf acides gras libres.


Chimie organique



Acide carboxylique

Anglais : carboxylic acid
Espagnol : ácido carboxílico
Espèce chimique comportant un groupement carboxyle. Les acides carboxyliques peuvent perdre leur hydrogène pour conduire réversiblement à un anion carboxylate qui est stabilisé par mésomérie.

Acide cétonique

Espagnol : cetoácido
Acide carboxylique comportant une fonction cétone. Les acides α-cétoniques ont un intérêt biologique et les β-cétoniques un intérêt synthétique.


Chimie




  1. L'adjectif qualifie un milieu aqueux de pH inférieur à 7 ou une substance de saveur piquante, aigre.
  2. Le nom masculin désigne :
  • Selon Brönsted (de J.N. Brönsted, 1879-1947, chimiste et biochimiste danois), un composé capable de libérer un ou plusieurs protons en les transférant à une base. Selon l’importance du transfert par rapport à une base de référence (usuellement l’eau) un acide est dit fort ou faible. Cf pKa
  • Selon Arrhenius (de S. Arrhenius, 1859-1927, chimiste suédois, prix Nobel de chimie 1903), une substance capable de libérer des protons dans l’eau.
  • Selon Lewis (de G.N. Lewis, 1875-1946, physicien et chimiste américain), une substance capable d’accepter un doublet électronique.
  • Selon Werner (de A. Werner, 1866-1919,chimiste suisse d’origine française, prix Nobel de chimie) une substance capable de fixer un ion hydroxyde. Par exemple l'acide ortho borique H3BO3.
  • Il existe d’autres définitions des acides et des bases

Cf indice d’acide.