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Salvinorine

De acadpharm
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Pharmacognosie - Pharmacologie



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Salvinorine.

Anglais : salvinorin
Espagnol : salvinorina
Étymologie : latin Salvia divinorum sauge divinatoire, suffixe –ine
n. f. Terme générique désignant un ensemble de diterpènes de type néoclérodane mais, dans la pratique, se référant à la salvinorine A, très puissant hallucinogène présent dans les feuilles de la sauge divinatoire (Salvia divinorum Epling & Játiva, Lamiaceae) ; propriété s’expliquant en particulier par un puissant effet agoniste sélectif des récepteurs aux opioïdes de type kappa, sans action sur les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A. À fortes doses, l’effet psychédélique et « dissociatif » atypique (sensation de détachement du réel et de sortie de son propre corps), d’apparition rapide et de courte durée par inhalation du produit fumé, est à l’origine d’une utilisation « récréative » qui s’est développée depuis le début du XXIe siècle, du fait notamment d’une culture facile de la plante.

Une législation plus ou moins restrictive, variable selon les pays, concernant l’importation, la vente et/ou la possession de la salvinorine A et de la feuille de sauge divinatoire a été mise en place dans un certain nombre d’États ; en France, elles sont inscrites toutes deux depuis août 2010 sur la liste A des substances vénéneuses.
En raison de son effet agoniste sélectif sur les récepteurs opioïdes kappa, la salvinorine A suscite un grand intérêt pour la mise au point d’antalgiques originaux dénués des effets indésirables habituels (dépendance, dépression respiratoire, constipation, etc) des morphiniques qui, eux, ciblent préférentiellement les récepteurs de type mu. La structure originale de la salvinorine A (substance non azotée, non basique) renforce l’intérêt des pharmacochimistes. Un grand nombre de dérivés hémisynthétiques de la salvinorine A, ainsi que plus récemment des analogues synthétiques, ont été préparés, permettant l’établissement de relations structure activité.
Cf sauge divinatoire.