A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - Autres

Streptococcus

De acadpharm
Révision datée du 8 mars 2017 à 10:17 par Automate-maintenance (discussion | contributions) (Mise à jour date de révision)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Dernière modification de cette page le 07 mars 2017
Synonyme(s) : streptocoque
Étymologie : grec στρεπτός streptós tourné, courbé et kókkos pépin, grain
Genre bactérien de la famille des Streptococcaceae. Cocci ubiquistes à Gram positif dont les éléments se groupent en chaînettes, aéro-anaérobies, fragiles, de culture lente et difficile nécessitant l'addition de sang dans le milieu. Nombreuses espèces commensales, saprophytes ou pathogènes. On distingue ainsi les streptocoques β-hémolytiques qui lysent les hématies avec destruction complète du stroma globulaire autour des colonies, les streptocoques α-hémolytiques qui ne provoquent qu'une lyse incomplète avec souvent un reflet verdâtre au milieu de la culture (Streptococcus viridans) et enfin les streptocoques non hémolytiques. Une autre classification repose sur des critères immunologiques, en particulier sur la présence d'un polysaccharide C de la paroi. La classification de Lancefield distingue ainsi 18 groupes sérologiques désignés de A à H et de K à T ; quelques-uns sont dépourvus d'antigène de groupe, dont S. viridans, et peuvent être identifiés par leurs caractères biochimiques.

Les streptocoques sont rencontrés habituellement chez les bovidés, infectant intestin et mamelle (mammite) et chez l'Homme ; il s'agit alors en particulier de localisation aux voies génitales, à l'intestin et surtout au nez et au pharynx. Les streptocoques sont généralement sensibles aux bêta-lactamines, mais de plus en plus de groupes sont résistants et nécessitent l'association de plusieurs antibiotiques.


Streptococcus agalactiae

Streptocoque du groupe B de Lancefield, bêta-hémolytique et sécrétant une hippuricase spécifique. Commensal des voies respiratoires et du vagin dans l'espèce humaine (30 à 50 % des femmes sont porteuses de streptocoques du groupe B au niveau du vagin), devenant pathogène en période néo-natale et provoquant des septicémies accompagnées de détresse respiratoire avec mortalité importante. A l'origine d'infections du post-partum, urinaires, arthritiques et péritonéales.

Chez les animaux d'élevage, pathologies bien connues, en particulier mammite des vaches, la bactérie pouvant alors se retrouver dans le lait.


Streptococcus equisimilis

Streptocoque du groupe C de Lancefield, responsable de diverses infections : pharyngite, impétigo, infections urinaires, endocardites et méningites chez l'Homme, diverses infections chez les animaux.

Sensibilité incertaine aux pénicillines.


Streptococcus du groupe d de Lancefield

Ce groupe D renferme les trois sous-espèces, S.faecalis, liquefaciens et zymogenes (Cf enterocoque). Dans ce groupe figurent également S. bovis, agent d'endocardites aiguës ou subaiguës et S. avium, rencontré chez les oiseaux.


Streptococcus du groupe g de Lancefield commensal

Streptocoques présents dans le pharynx, tube digestif, peau, vagin, pouvant acquérir un pouvoir pathogène voisin de celui du groupe A et être responsable notamment de pharyngites, infections puerpérales, pneumonies, méningites, péritonites.


Streptococcus pneumoniae

Synonyme(s) : pneumocoque
Diplocoque ovoïde aux deux coques opposés par leur pointe ou parfois courtes chaînettes, possédant une capsule polysaccharidique antigénique qui permet la différenciation en 84 sérotypes et empêche la phagocytose par les polynucléaires macrophages ; bactérie commensale de la muqueuse buccopharyngée (50% d'individus sains en sont porteurs), responsable d'affections graves : pneumonie franche lobaire aiguë, pleurésie, endocardite, méningite, particulièrement dangereuses chez les nourrissons et les personnes âgées. Pouvoir pathogène élevé : inoculé à la souris, il provoque la mort par septicémie en 24 heures.

Très sensible à la pénicilline, peut être résistant aux macrolides et aux cyclines.


Streptococcus pyogenes

Streptocoque du groupe A de Lancefield, strictement adapté à l'espèce humaine, présent chez des porteurs sains (pharynx, amygdale, anus, vagin, peau), à haut pouvoir pathogène. Presque toujours hémolytique, possède le polyoside C de la paroi mais ne suscite pas la formation d'anticorps ; il n'existe pas d'immunité de groupe, ce qui explique la possibilité d'infections récidivantes à streptocoque A. Ce germe produit de très nombreuses substances toxiques dont certaines sont antigéniques : les streptolysines O et S, les streptodornases (quatre types A, B, C, D ; le type B est le plus important et provoque l'apparition d'anticorps à un taux très élevé au cours de la maladie de Bouillaud), une streptokinase, une hyaluronidase, une toxine érythrogène chez certaines souches infectées par un bactériophage et responsables de la scarlatine.
Le streptocoque piogenes est responsable de diverses pathologies : angines érythémateuses (susceptibles de se compliquer d'un rhumatisme articulaire aigu (maladie de Bouillaud), d'une glomérulonéphrite aiguë, d'un érythème noueux par des réactions immunologiques), streptococcies cutanées (érysipèle, impétigo, pyodermite), otites, scarlatine, fièvres puerpérales et septicémies.


Streptococcus viridans

Ensemble de streptocoques non groupables, dépourvus d'antigène spécifique de groupe, provoquant une hémolyse de type alpha-viridans, et réunissant plusieurs espèces : S. salivarius, S. sanguis, S. milleri, S. mitisi, S. mutans, S. uberi, que l'on distingue par leurs caractères culturaux et métaboliques. Commensaux de la cavité buccale et de l'intestin, ils sont responsables d'endocardites (maladie d'Osler). La porte d'entrée peut être une carie dentaire. S. mutans est incriminé dans la constitution de la plaque dentaire.