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Dernière modification de cette page le 17 mars 2015
Anglais : symbiosis
Espagnol : simbiosis
Allemand : Symbiose
Étymologie : grec συν– sun– syn– préfixe signifiant réunion dans un même lieu ou le même moment, communauté d’action, rassemblement et βίος bíos vie en soi, l’existence, temps de la vie, durée de la vie, condition de vie, genre de vie, moyen de vivre, ressources pour vivre, récit d’une vie, biographie
n. f. Association intime entre deux organismes d'espèces différentes leur procurant un avantage sélectif à long terme. Chaque partenaire, par exemple végétal ou fongique, tire bénéfice de sa juxtaposition ou de son anastomose avec l'autre.

Il existe un continuum entre symbiose et parasitisme : certaines symbioses peuvent, en effet, tourner au parasitisme ou devenir préjudiciables dans certaines conditions stressantes. Lors de relations parasitaires durables au fil des générations, on assiste à une « course » entre l’espèce hôte et l’espèce parasite, pouvant conduire à une spécialisation aussi efficace que fragilisante. De même lorsqu’un parasite profite des fonctions vitales de son hôte, ces mêmes fonctions et organes tendent à régresser au fil des générations chez le parasite, conduisant à une dépendance à l’hôte de plus en plus importante. Il en résulte que la disparition d’une espèce hôte peut condamner l’espèce parasite. Cf parasitisme.

Historique : Le terme symbiose fut créé, en 1877, par le botaniste et mycologue Albert Bernhard Frank (1839 – 1900), professeur à l’École supérieure d’Agriculture de Berlin, qui parlait de Zusammenleben (vivre ensemble, en allemand) et forgea le mot Symbiotismus ; ce mot fut popularisé, en 1879, sous la forme Symbiosis, par le botaniste et biologiste allemand Heinrich-Anton de Bary (1831 – 1888), qui, bizarrement, ne cite pas A.B. Frank. Grâce à ses travaux et ceux du botaniste suisse Simon Schwendener (1829 – 1919), on admit progressivement, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, que ces structures, auparavant considérées comme des organismes à part entière, associaient en fait un champignon et des algues.

Symbiose mycorrhizienne

Anglais : mycorrhizal symbiosis
Espagnol : simbiosis micorrizíca
Allemand : Mykorriza-Symbiose
Symbiose basée sur des échanges réciproques entre les racines des végétaux et certains champignons du sol. Certaines espèces végétales ne peuvent croître normalement sans leur symbiote fongique. Le nouvel organe mixte résulte de l’assemblage de tissus de la plante hôte et du champignon mycorrhizien et chaque composante de la symbiose optimise son développement grâce à ces interactions bidirectionnelles.

Le rôle majeur des mycorhizes consiste dans la mobilisation, pour la plante, d’éléments nutritifs très peu mobiles dans le sol, par exemple le phosphore. L’amélioration de la nutrition hydrique des plantes associées à des champignons mycorrhiziens a également été observée.
Cette symbiose permet aux légumineuses d’être cultivées dans des sols relativement pauvres en azote. Par exemple, les bactéries du genre Rhizobium, qui ont la capacité d’assimiler l’azote moléculaire et de transformer l’azote gazeux en ammoniac, ont développé des relations symbiotiques avec les légumineuses. Elles se fixent sur les racines des légumineuses et y forment des bulbes appelés nodosités. Elles reçoivent de la plante hôte les hydrates de carbone et lui fournissent, en retour, de l’azote et des phytohormones.



Symbiose mycorrhizienne arbusculaire

Anglais : arbuscular mycorrhizal symbiosis
Espagnol : simbiosis micorrizíca arbuscular
Allemand : arbuskulär Mykorriza-Symbiose
Dans le cas de la symbiose mycorrhizienne à arbuscules, le champignon (Gloméromycète) développe à partir des hyphes intercellulaires (cellules tubulaires des champignons filamenteux), des structures intracellulaires très ramifiées, les arbuscules. Ces structures intracellulaires sont le site des échanges de nutriments entre les deux partenaires.

L’étude de fossiles du Dévonien supérieur a révélé que les mycorrhizes arbusculaires existaient avant même l’apparition des plantes terrestres, il y a plus de 460 millions d’années. Les mycorhizes arbusculaires établissent des relations symbiotiques avec près de 80 % des plantes terrestres, parmi lesquelles on retrouve les plantes cultivées telles que céréales, légumineuses, divers fruits et légumes et autres produits horticoles.