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Totum : Différence entre versions

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Dernière modification de cette page le 20 mars 2020


Pharmacognosie



Anglais : totum
Espagnol : totum
Étymologie : latin totum (substantif) le tout, l’ensemble, la totalité, lui-même dérivant de totus (adjectif) tout
n. m. Terme utilisé principalement en phytothérapie et dans le domaine des compléments alimentaires d’origine végétale ; de signification multiple, il désigne toujours un ensemble complexe de molécules présentes dans la matière première végétale (traditionnellement désignée par le terme « drogue végétale ») qui a servi à le préparer.
Stricto sensu, en se basant sur son étymologie, le totum possède une composition chimique identique, qualitativement et quantitativement, à celle de la matière première d’origine. Seule la poudre de la drogue végétale peut correspondre à cette définition, à condition que certaines molécules d’origine n’aient pas été éliminées ou dégradées pendant l’opération de pulvérisation ou consécutivement à elle.
Lato sensu, le totum possède une composition toujours complexe, mais le plus souvent différente de celle de la matière première. Il résulte alors, sauf exception (cas des huiles essentielles), d’un procédé d’extraction par un solvant qui a sélectionné certaines molécules et en a éliminé d’autres. Dans ce cas, pour une même matière première végétale, la composition du totum est étroitement dépendante du solvant d’extraction mis en œuvre (le plus souvent eau, alcool, mélanges hydroalcooliques) et des conditions de l’extraction (température, durée). Pour toutes ces raisons, l’utilisation du terme totum, pour désigner un mélange complexe d’origine végétale, doit toujours être complétée par des indications précisant les conditions dans lesquelles il a été obtenu. Par exemple, en chimie extractive, on désigne par « totum alcaloïdique » (ou « alcaloïdes totaux ») le mélange de l’ensemble des alcaloïdes obtenu à partir d’une matière première végétale par un procédé spécifique d’extraction.
Sur le plan pharmacologique, l’action d’un totum peut s’expliquer, bien sûr, par la présence d’une ou plusieurs substances actives, mais aussi par la possible existence d’éventuelles interactions, de toutes sortes (synergie, additivité d’effet, antagonisme), entre plusieurs de ses constituants.

Hormis l’utilisation de plantes ou parties de plantes en nature (tisanes), le totum, dans son sens le plus large, est le mode d’administration usuel d’un médicament de phytothérapie. Son utilisation est même la seule possible lorsque l’action de la plante dont il est issu ne peut pas être reliée à une substance active bien identifiée (par ex. passiflore) ou qu’elle serait due à plusieurs substances actives en mélange (par ex. artichaut, millepertuis, valériane).
La phytothérapie mise à part, rappelons que l’utilisation en thérapeutique d’une plante passe, à chaque fois que la substance active est clairement identifiée, et particulièrement lorsque sa marge thérapeutique est étroite, par l’administration de cette substance à l’état pur (par ex. atropine, colchicine, digoxine, vinblastine).