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Chimiométrie n. f. Ensemble des méthodes statistiques et mathématiques permettant l’extraction d’informations pertinentes à partir de données physicochimiques et destiné à améliorer la qualité des analyses chimiques et l’interprétation des résultats.

Chimiorécepteur n. m. Terminaison nerveuse sensible aux modifications chimiques du milieu (pH, pO...). Ces informations participent à l’homéostasie.

Chimiotactisme n. m. Processus d’attraction ou de répulsion déclenché par la présence d’une molécule reconnue par un élément unicellulaire ou une partie de cellules.

Chimiothèque n. f. Collection d’échantillons de substances chimiques, molécules disponibles en poudre, accompagnés dune description, sous un format électronique, de leurs caractéristiques (structure, propriétés). Une chimiothèque peut contenir de plusieurs dizaines à plusieurs millions de molécules. Certaines chimiothèques sont virtuelles, cest à dire comportent seulement…

Chimiothérapie n. f. Méthode de traitement des maladies faisant appel à des substances chimiques.

Chimiotrophe

Chimiotype n. m. Terme désignant au sein d’une espèce végétale un ensemble d’individus qui ne diffèrent des autres individus que par leur contenu en un ou plusieurs métabolites secondaires, sans différence morphologique entre eux. Ce phénomène existe chez de nombreuses plantes médicinales, en particulier celles à huiles essentielles…

Chimisorption n. f. Fixation à la surface d’un solide de molécules présentes dans un fluide (liquide ou gaz), par des forces d’interaction de forte énergie. Cette fixation généralement irréversible entraîne l’activation des molécules adsorbées et il peut s’ensuivre, pour elles, une modification chimique par réaction avec d’autres molécules…

Chiral adj. Se dit d’une substance présentant le phénomène de chiralité.

Chiralité n. f. Propriété de tout objet qui, comme la main, est dépourvu de tout élément de symétrie et non superposable à son image dans un miroir. La chiralité est une caractéristique essentielle des constituants cellulaires et moléculaires des organismes vivants.La chiralité conduit à des énantiomères (deux molécules…

Chiropracteur

Chiropractie

Chiropraticien n. m. Professionnel de santé exerçant la chiropraxie.

Chiropraxie n. f. Méthode thérapeutique mettant en jeu des manipulations ou des instruments, intéressant essentiellement les vertèbres.

Chirurgie n. f. Spécialité médicale comprenant des actes opératoires sur un corps vivant, utilisant la main et des instruments, traitant des maladies et des traumatismes ou corrigeant des malformations.

Chirurgien n. m. Médecin spécialisé en chirurgie.

Chitine n. f. Polyoside linéaire composé d’unités de N-acétylglucosamine reliées par des liaisons β1→4 ; homoglycane biodégradable et biocompatible. Constituant majeur de l’exosquelette des arthropodes auquel il confère sa rigidité, plus rarement présent chez des lichens et des champignons. Extrait industriellement des carapaces de crustacés marins.

Chitosamine

Chitosane n. m. Produit obtenu par désacétylation plus ou moins poussée de la chitine.Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2017, 1774 (chlorhydrate de).

Chlamydia Genre bactérien comprenant trois espèces, dont une de transmission strictement humaine, C. trachomatis, largement répandue et possédant un tropisme tout particulier pour les cellules des muqueuses génitales et oculaires. C. trachomatis est divisée en 2 biovars, trachoma et lymphogranuloma venereum (LGV), et 19 sérovars. Le…

Chlamydiacae Famille de bactéries intracellulaires obligatoires de très petite taille dont la structure ressemble à celle des bactéries à Gram négatif. Incapables de se multiplier sur des milieux non cellulaires. Deux genres, Chlamydia renfermant une espèce pathogène pour l’homme, C. trachomatis, et Chlamydophila avec deux espèces…

Chlamydiose n. f. Terme générique pour des maladies infectieuses très contagieuses provoquées par les espèces du genre Chlamydia, bactéries au développement strictement intracellulaire. Les sérovars A, B, Ba, C de Chlamydia trachomatis provoquent un trachome, L1, L2, L3 provoquent des lymphogranulomes vénériens, D à K une salpingite ou…

Chlamydophila Genre bactérien regroupant 6 espèces parmi lesquelles deux peuvent toucher l’homme, C. pneumoniae et C. psitacci.

Chloral (hydrate de) n. m. CClInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0265).

Chloralose n. m. Nom donné à diverses combinaisons du glucose et du chloral.

Chlorambucil n. m. Agent antitumoral ou antinéoplasique de la famille des moutardes à l’azote bisalkylantes. Cf alkylant.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2011, 0137).

Chloramine n. f. Dérivé du benzène (chloramine B) ou du toluène (chloramine T, la plus utilisée). Antiseptique oxydant.

Chloramphénicol n. m. Antibiotique du groupe des phénicolés. Inhibe la synthèse protéique par fixation sur la sous-unité 50S des ribosomes. Large spectre et propriétés pharmacocinétiques intéressantes, mais toxicité hématologique (aplasie médullaire, syndrome gris chez le nouveau-né). Inscrit sur la liste des médicaments essentiels de lOMS et à la…

Chloration n. f. Traitement biocide de divers milieux (eaux et surfaces notamment) par addition de chlore ou de générateurs de chlore solides (chlorocyanurates…) ou liquides (eau de Javel).

Chlorobutol


Chlordiazépoxide n. m. La plus ancienne des benzodiazépines, utilisée comme anxiolytique et myorelaxant.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0656)

Chlore n. m. , Élément halogène, 17 période de la classification périodique.

Chlorétone

Chlorhexidine (digluconate de) n. f. Composé possédant deux groupements biguanide liés chacun à un noyau benzène p-chloré et unis par une chaîne saturée à six carbones (d’où le nom). Antiseptique bactéricide sur les bactéries à Gram positif et, à un moindre degré, sur les bactéries à Gram négatif. Antifongique sur…

Chlorhydrate n. m. Sel obtenu lors de la réaction du chlorure d’hydrogène sur une base azotée (ou phosphorée), exemple chlorures d’ammonium primaires (R-NH), existant sous forme dissociée.

Chlorhydrique (acide) n. m. Solution du gaz HCl dans l’eau. Principal acide gastrique sécrété par les cellules pariétales de l’estomac.

Chlorine n. f. Les chlorines sont des dihydroporphyrines substituées, constitutives de pigments photosynthétiques tels que les chlorophylles.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS.

Chlormadinone (acétate de) n. f. Dérivé chloré de la 17α-hydroxyprogestérone.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2014, 2702).

Chlorméthine n. f. Premier agent bisalkylant à être utilisé en thérapeutique (1942), dérivé du gaz moutarde ou ypérite.

Chlorobutanol n. m. Alcool butylique tertiaire trichloré, sédatif, hypnotique, antalgique et antiseptique d’efficacité modeste.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0382).

Chlorocrésol n. m. Antiseptique oxydant halogéné actif contre les bactéries à Gram positif, les virus, les champignons et, à un moindre degré, les spores.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011, 0384).

Chloroforme n. m. Nom usuel du trichlorométhane, CHCl. Liquide dense, ébullition. 60,5 °C, non inflammable.

Chlorogénique (acide) n. m. Substance naturelle de type acide-phénol, ester caféique de l’acide quinique (acide 3-caféylquinique). Présent dans de nombreux végétaux, particulièrement dans l’artichaut et le café. Nombreuses propriétés biologiques revendiquées, dont un pouvoir antioxydant important.

Chloro-iodoquine Cf clioquinol.

Chloromycétine (acide) Cf chloramphénicol.

Chlorophénol Cf parachlorophénol.

Chloroquine n. f. Antipaludique du groupe des amino-4 quinoléines.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0544, 0545).

Chlorothiazide N’est plus commercialisé en France.

Chlorphénamine (maléate de) n. f. Antihistaminique H1.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2008, 0386).

Chlorpromazine (chlorhydrate de) n. f. Historiquement le premier antipsychotique neuroleptique. Cf phénothiazine.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2012, 0475).

Chlorquinaldol n. m. Nom usuel de la 5,7-dichloro-8-hydroxy-quinaldine (2-méthyl-quinoléine). Antiseptique polyvalent par voie locale, antibactérien, antifongique, anti-trichomonas, désinfectant.

Chlortalidone n. f. Sulfamide apparenté aux thiazidiques, diurétique, antihypertenseur.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0546).

Chlortétracycline n. f. Antibiotique de la classe des cyclines élaboré par fermentation de certaines souches de lactinobactérie Streptomyces aureofaciens.Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 11/2019, 0173 corrigé 10.1 (chlorhydrate de).

Chlorthalidone

Chlorure (Cl-) n. m. Anion, base conjuguée de l’acide chlorhydrique, acide fort. Les chlorures sont largement répandus dans la nature, généralement sous forme de sels de sodium (NaCl) et de potassium (KCl).

CHN analyzer

Choc n. m. Heurt entre des corps.

Chocolat n. m. Produit obtenu à partir de la pâte de cacao (Cf cacaoyer) mélangé à du saccharose, du lait, des lécithines (ajouté par la suite par les Anglo-saxons), des aromates.

Cholagogue adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui entraîne la contraction de la vésicule biliaire, provoquant ainsi sa vidange, et secondairement la contraction des autres voies biliaires extrahépatiques avec relâchement du sphincter d’Oddi (de R. Oddi, 1864 – 1913, anatomiste et physiologiste italien).

Cholangite n. f. Inflammation des voies biliaires d’étiologie infectieuse ou auto-immune. Peut aussi être provoquée par une lithiase biliaire.



→ Christmas

Chlordécone

Dernière modification de cette page le 27 novembre 2017


Chlordécone.

Synonyme(s) : décachlorocétone, képone
Anglais : chlordecone, kepone
Espagnol : clordecona
Allemand : Chlordecon

n. m. Pesticide organochloré de la famille des bishomocubanes, de formule brute C10Cl10O. (structure en cage, famille du DDT, lindane, mirex). Ce produit phytosanitaire insecticide a été utilisé, de 1981 à 1993, en Guadeloupe et en Martinique pour lutter contre le charançon du bananier. Molécule très stable, difficilement dégradable dans l'environnement, sa DT50 (durée nécessaire à la dégradation ou à la dissipation de 50 % de la quantité initiale de substance active) est évaluée, suivant les conditions, de 3,8 ans à plus de 46 ans dans les sols. Bien que son utilisation soit interdite depuis 1993, le chlordécone, du fait de sa persistance, est, donc, toujours présent dans les sols et eaux des Antilles françaises et, par voie de conséquence peut se retrouver dans certains produits alimentaires d’origine végétale et animale (polluant organique persistant, POP).
Suite à des troubles neurologiques et hépatiques observés chez des travailleurs d'une usine de production, exposés à de fortes doses, par contact direct et pendant une longue période, le chlorédecone a été interdit, dès 1976, aux Etats-Unis ; il a été reconnu, en 1979, comme perturbateur endocrinien et cancérigène potentiel pour l’Homme.


Molécule très lipophile, le chlordécone s’accumule dans les tissus riches en graisses, principalement le foie, le tissu adipeux et le système nerveux central ; son élimination de l'organisme, principalement par excrétion biliaire dans les fèces, est lente (cycle entérohépatique). Différentes études successives ont montré que l'exposition au chlordécone est associée à différents risques : risque augmenté de cancer de la prostate, risque de naissance prématurée, déficit de développement cognitif, visuel et moteur du très jeune enfant.