« Héparine » : différence entre les versions
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Dernière version du 14 mars 2024 à 19:16
Hémoculture n. f. Technique de laboratoire destinée à rechercher la présence éventuelle de bactéries dans le sang dun patient puis à lidentifier. Méthode de plus en plus souvent automatisée, capable de détecter la croissance de bactéries par mesure fréquente, en général toutes les 10 minutes, des modifications de…
Hémodiafiltration n. f. Méthode dépuration extrarénale faisant appel à la fois à une hémodialyse conventionnelle et à une hémofiltration. Le transfert des solutés est dune part diffusif, ce qui assure une soustraction efficace des substances de faible poids moléculaire, et dautre part convectif, ce qui accroît lextraction des…
Hémodiagnostic n. m. Réaction dagglutination des hématies obtenue en mélangeant une petite goutte de sang à une grosse goutte de suspension dun germe suspecté, pour établir la présence danticorps.
Hémodialyse n. f. Méthode dépuration extrarénale permettant de suppléer les fonctions dexcrétion et de régulation hydroélectrique de reins insuffisants, réalisant ainsi un rein artificiel. Elle met en jeu un phénomène de diffusion ou de convection correspondant à un transport passif de solutés de faible masse moléculaire, selon un…
Hémodialyseur n. m. Dispositif médical utilisé lors de lhémodialyse (« rein artificiel ») dans lequel la membrane est présentée sous forme de fibres capillaires, les échanges se faisant entre le sang circulant à lintérieur et le dialysat circulant à contre-sens à lextérieur de celles-ci.
Hémofiltration n. f. Méthode dépuration extrarénale faisant appel à un mécanisme dultrafiltration ou de convection correspondant à un transport actif de solutés et de solvant (leau) selon un gradient de pression hydrostatique exercé de chaque côté dune membrane semiperméable (avec une pression positive dans le compartiment sanguin et…
Hémoglobine (Hb) n. f. Chromoprotéine tétramérique constituée dun groupement prosthétique, lhème, noyau porphyrique renfermant un atome de fer, uni à une protéine, la globine, formée de 4 chaînes polypeptidiques identiques deux à deux (α2β2 pour lhémoglobine adulte HbA, α2γ2 pour lhémoglobine fœtale HbF). Chaque chaîne renferme une molécule dhème.…
Hémoglobinopathie n. f. Terme générique désignant des maladies héréditaires dues à une anomalie constitutionnelle affectant la fraction globinique de la molécule d’hémoglobine et compromettant le transport de l’oxygène dans l’organisme. 2- L’anomalie peut être quantitative. C’est le cas des thalassémies où l’insuffisance de synthèse d’une des chaînes de…
Hémoglobinurie n. f. Présence anormale dhémoglobine dans lurine, relevant le plus souvent dun processus hémolytique aigu, de causes diverses et pouvant se compliquer dune insuffisance rénale (syndrome hémolytique).
Hémogramme n. m. Résultat de létude quantitative et qualitative des éléments figurés du sang (nombre des hématies, des leucocytes et des plaquettes, quantité dhémoglobine, hématocrite, constantes érythrocytaires et formule leucocytaire).
Hémohistioblaste n. m. Grande cellule du système réticulo-endothélial, de 15 à 35 µm, à cytoplasme légèrement basophile, stade intermédiaire entre la cellule réticulaire et lhémocytoblaste ou lhistioblaste, observé en petit nombre dans les frottis de moelle osseuse.
Hémojuvéline n. f. Protéine membranaire exprimée principalement dans les hépatocytes, jouant un rôle de corécepteur des BMP (bone morphogenetic proteins). En association avec ces dernières, elle stimule la synthèse de lhepcidine qui contrôle, in fine, lentrée du fer et sa biodisponibilité plasmatique.Un déficit dhémojuvéline, à la suite dune…
Hémolyse n. f. Destruction des hématies.
Hémopathie n. f. Terme générique désignant toutes les maladies du sang et des organes hématopoïétiques (moelle osseuse, ganglions, rate).
Hémopexine n. f. Protéine plasmatique synthétisée par lhépatocyte. Se combine à lhème et, plus généralement, aux structures de type héminique pour former un complexe hémopexine-hème capté et dégradé par le foie.
Hémophile n. m. Qui est atteint d hémophilie.
Hémophilie n. f. Maladie héréditaire récessive liée au sexe (gènes portés par le chromosome X), transmise par les femmes et natteignant que les hommes. Altérant une des étapes de la cascade enzymatique de la coagulation sanguine, elle peut se manifester dès lenfance par des hémorragies internes ou externes…
Hémoprotéine n. f. Terme générique désignant une hétéroprotéine dont le groupe prosthétique est lhème. Les principales hémoprotéines sont lhémoglobine, la myoglobine, les cytochromes.
Hémorragie n. f. Écoulement du sang en quantité plus ou moins grande hors dune artère ou dune veine à la suite dun événement physiologique (exemple : hémorragie de la délivrance), de la rupture pathologique dun vaisseau (exemple : rupture danévrysme), dune blessure, une section accidentelle ou volontaire, un…
Hémorroïde n. f. Dilatation variqueuse des veines anorectales pouvant être externe (sous-cutanée) ou interne (sous-muqueuse) selon quelle se développe au-dessus ou en dessous du sphincter anal. Elle peut conduire à des hémorragies (flux hémorroïdal).
Hémosidérine n. f. Chromoprotéine porphyrinique dont les agrégats micellaires constituent une forme de dépôt et de réserve du fer au niveau de divers tissus et organes, en particulier dans les macrophages.
Hémostase 1- Arrêt spontané ou thérapeutique dune hémorragie ; 2- ensemble des phénomènes biologiques qui provoquent cet arrêt.Cf facteurs de coagulation
Hémostatique adj. et n. m. Se dit de tout procédé physique (garrot, pince...) ou pharmacologique utilisé pour arrêter un écoulement sanguin. On parle ainsi de médication hémostatique (exemples : crayons hémostatiques à base dalun, astringent ; eau oxygénée).
Hémozoïne n. f. Pigment malarique, produit de dégradation de lhème hémoglobinique par les formes intraérythrocytaires du Plasmodium. Dans le cytoplasme du parasite, il se présente sous forme de granules pigmentés de taille et dabondance variables selon lespèce. Dans ces granules, lhémozoïne est de la ferriprotoporphyrine IX provenant de…
Henné n. m. Arbuste devenant épineux en vieillissant (Lawsonia inermis L., Lythraceae) cultivé de l’Afrique du Nord au Moyen-Orient et à l’Inde ; présence dans la feuille de composés polyphénoliques et dhétérosides libérant par hydrolyse une naphtoquinone, la lawsone, à propriétés fongicides et tinctoriales, donnant une coloration rouge…
Henry (droite de) n. f. Procédé graphique permettant de mettre en évidence la normalité dune distribution.
Henry (loi de) Loi exprimant pour une température donnée, la proportionnalité entre la quantité maximale (la concentration maximale) de gaz dissous dans un liquide et la pression partielle de ce gaz.
Hepadnaviridae Famille de virus à ADN partiellement bicaténaire, à symétrie cubique, enveloppés, comprenant les genres Orthohépadnavirus (virus de lhépatite B ou HBV, virus de lhépatite de la marmotte, virus de lhépatite de lécureuil) et Avihepadnavirus (virus de lhépatite B du canard, virus de lhépatite B du…
Héparane n. m. Terme générique pour des polysaccharides formés par la répétition de résidus dacide D-iduronique sulfaté et de D-glucosamine N-acétylée et O-sulfatée, structure proche de celle de lhéparine, mais moins riche en groupes sulfate et plus riche en groupes N-acétyl. Chimiquement apparentés à lhéparine, les héparanes ne…
Héparinoïde n. m. Terme désignant une classe d’antithrombotiques ; mélange complexe d’héparane sulfate, de dermatane sulfate et de chondroïtine sulfate (mais ne contenant pas de fragments d’héparine), à activité essentiellement anti-facteur Xa.
Héparinothérapie n. f. Emploi thérapeutique de lhéparine. Administrée par voie endoveineuse (perfusion de solution diluée) ou par voie sous-cutanée (injections rapprochées), lhéparine est destinée à provoquer lallongement du temps de coagulation sanguine, son action fugace résultant de son association avec lantithrombine III.
Hépascore n. m. Test biologique de diagnostic et dévaluation du degré de fibrose hépatique utilisé, en première intention, dans la surveillance de lhépatite C chronique. Fondé sur le calcul dun index associant quatre paramètres sanguins (acide hyaluronique, α2-macroglobuline, bilirubine totale et γ-glutamyltransférase ou GGT) avec ajustement en fonction…
Hépatite n. f. Terme générique désignant une affection inflammatoire du foie, d’étiologie le plus souvent infectieuse (virale), plus rarement toxique, notamment alimentaire (champignons vénéneux) ou iatrogène (médicaments).
Hépatocyte n. m. Cellule constitutive du parenchyme hépatique à fonctions exocrine et endocrine. Elle est composée dun pôle sinusoïdal en contact direct avec les capillaires sinusoïdes (séparé du compartiment sanguin par un endothélium) et dun pôle biliaire résultant de linvagination des membranes de 2 hépatocytes contigus et constituant…
Hépatomégalie n. f. Augmentation du volume du foie, avec souvent changement de sa consistance, palpable sous le rebord costal droit. Symptôme de plusieurs maladies parasitaires, (shistosomiase, leishmaniose), de cirrhoses alcooliques ou médicamenteuses, dhépatites, de stéatoses, dhématochromatoses, de cancer du foie ainsi que de certaines anémies hémolytiques et hémopathies…
Hépatonéphrite n. f. Maladie affectant simultanément les fonctions hépatiques et rénales, dorigine infectieuse (fièvre jaune, paludisme, leptospirose...) ou toxique (arsenic, plomb...).
Hépatopathie n. f. Terme générique désignant toute maladie du foie.
Hepcidine n. f. Hormone peptidique de 25 acides aminés, comportant quatre ponts disulfure intracaténaires. Synthétisée par lhépatocyte, elle régule labsorption et lhoméostasie du fer de lorganisme, en se liant, à la surface des entérocytes et des macrophages, à la ferroportine, ce qui conduit à linternalisation et à la…
Heptaminol n. m. Aminoalcool acyclique.Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2008, 1980 (chlorhydrate d).
Acide heptanoïque n. m. Composé possédant une fonction acide carboxylique reliée à une chaîne linéaire saturée de 6 atomes de carbone, CH-COOH
Herbacé adj. m. Qui a laspect, la nature (consistance molle) de lherbe ; on parle de plantes herbacées par opposition aux plantes ligneuses.
Herbe n. f. Tout végétal qui n’est pas un arbre, arbuste ou arbrisseau, et privé de bourgeons.
Herbicide adj. et n. m. Famille de pesticides ayant la propriété de tuer les végétaux ou dempêcher le développement de végétaux indésirables dits « mauvaises herbes ».
Herbier n. m. Collection de plantes séchées et pressées entre des feuilles de papier qui sert de support physique à différentes études sur les plantes, et principalement à la taxinomie et à la systématique. Le terme herbier (herbarium) désigne aussi létablissement ou linstitution qui assure la conservation dune…
Herboriste n. m. Praticien dune profession de santé anciennement régie par la loi du 21 germinal an XI, consistant à vendre au public des plantes ou parties de plantes médicinales, indigènes et dépourvues de toxicité, ainsi que certains mélanges. La délivrance du diplôme dherboriste a cessé depuis une…
Herboristerie n. f. Commerce en gros ou en détail des plantes médicinales. Désigne également une boutique tenue par un herboriste ou encore la partie dune officine de pharmacie consacrée aux plantes médicinales.
Hérédité n. f. Transmission des caractères dun être vivant à ses descendants.
Hernie n. f. Terme générique désignant la protrusion dune partie ou de la totalité dun viscère hors de sa cavité par un orifice naturel ou une brèche pathologique (exemples : hernie ombilicale, hernie inguinale). Beaucoup de hernies concernent lappareil digestif .
Héroïne n. f. Dérivé morphinique hémisynthétique obtenu par acétylation des fonctions phénolique et alcoolique de la morphine, principal alcaloïde issu du pavot à opium. Propriétés analgésiques, antitussives, dépressives du système nerveux central. Bien quelle ait été autrefois produite à des fins médicales, notamment comme analgésique, elle est actuellement…
Héroïque adj. Qui qualifie un acte exceptionnel, un fait remarquable, un personnage dramatique...
Herpès n. f. 1- Au sens propre, maladie infectieuse contagieuse urticante, chronique, récurrente et récidivante, caractérisée par de petites vésicules transparentes, souvent coalescentes, et due à un herpèsvirus (virus dermotrope et neurotrope) dont il existe deux types :2- Accompagné dun qualificatif, le nom dherpès a été donné également…
Herpesviridae Famille de virus à ADN bicaténaire linéaire de grande taille, capside à symétrie cubique composée de 162 capsomères et entourée dune enveloppe lipidique complexe contenant les glycoprotéines majeures, affectant des cellules eucaryotes. Trois sous-familles : Alphaherpesvirinae (exemples : genres Simplexvirus et Varicellovirus), Bêtaherpesvirinae (exemples :…
Herpesvirinae Cf herpesviridae.
Herpesvirus Espèce de virus de la famille des Herpesviridae appartenant aux sous-familles Alphaherpesvirinae, Betaherpesvirinae et Gammaherpesvirinae. Huit espèces humaines (Human herpesvirus ou HHV) responsables de diverses infections :- HHV-6, HHV-7 et HHV-8, virus lymphotropes.
Hertz n. m. Unité de fréquence (symbole Hz) dérivée du Système International dunités, équivalente à une oscillation par seconde. Sexprime en s.
Hespéride n. f. Fruit des Citrus ; baie dont la partie charnue est formée par les anciens carpelles modifiés et dont lépicarpe et le mésocarpe constituent le zeste. Exemples : citron, orange. Lépicarpe donne de nombreuses huiles essentielles (huiles de citron, de pamplemousse, de mandarine, dorange amère…
Hespérides n. f. Nom donné aux baies à endocarpe scindé en loges, agrumes par exemple, dont lépicarpe donne de nombreuses huiles essentielles : de citron, de pamplemousse, de mandarine, dorange amère ou bigarade.
Hespéridine n. f. Hétéroside de flavanone (7-O-rutinosyl-hespérétol) existant en abondance à létat naturel dans les péricarpes de certains Citrus.
→ Hexaminolévulinate (chlorhydrate de)
Héparine
Anglais : heparin
Espagnol : heparina
Étymologie : Grec ἥπαρ hépar foie, suffixe -ine.
n. f. Substance naturelle à propriété anticoagulante, physiologiquement produite par les mastocytes des mammifères, constituée d’un mélange complexe de glycosaminoglycanes hétérogènes, linéaires, sulfatés, acides, de masses moléculaires variées et élevées (en moyenne environ 15 000 Da). Les chaînes d’héparines sont formées de trois oses (acide L-iduronique, acide D-glucuronique et glucosamine) et présentent de façon rare et aléatoire un motif pentasaccharidique particulier (Cf fondaparinux) constituant le pharmacophore : site de reconnaissance de l’antithrombine dont elles sont un activateur puissant. Par extension, « les héparines » désignent une classe de médicaments antithrombotiques majeurs, d'origine animale, divisée en deux grandes familles : les « héparines non fractionnées » (HNF) constituées d’héparines natives purifiées et les « héparines de basse masse moléculaire » improprement mais classiquement dénommées « héparines de bas poids moléculaire » (HBPM, masse moyenne de l’ordre de 5 000 Da), produites par dépolymérisation ménagée des HNF. De façon étroitement liée à leur mécanisme d’action, les HNF et HBPM se caractérisent par des activités, propres à chacune d’entre elles, sur des facteurs de la coagulation (en particulier activités anti-facteur Xa et anti-facteur IIa).
Administrées exclusivement par voie parentérale, les HNF et HBPM sont très largement utilisées dans la prévention et le traitement des maladies thrombo-emboliques (pour les indications thérapeutiques respectives de chaque famille, vide infra). Précautions d’emploi de l’héparinothérapie en relation surtout avec le risque hémorragique et celui d’une éventuelle thrombocytopénie induite par l'héparine (TIH) : la plus fréquente, de type I, permettant la poursuite du traitement ; la moins fréquente, de type II, d’origine immunoallergique, plus grave et nécessitant la suspension du traitement.
À partir des années 80, les HBPM ont largement supplanté les HNF (propriétés pharmacocinétiques améliorées, surveillance biologique des traitements allégée) ; les HNF, faiblement éliminées par voie rénale contrairement aux HBPM, conservent cependant des indications, notamment chez les insuffisants rénaux. L’origine animale des héparines impose un ensemble de contrôles de qualité drastiques, encore renforcés après un scandale sanitaire survenu en 2007-2008, lié à la contamination frauduleuse de lots d’héparines d’origine chinoise par des chondroïtines hypersulfatées allergisantes. L’obtention d’héparines par des méthodes chimio-enzymatiques, permettant de s’affranchir de la source extractive animale, est actuellement à l’étude.
L'arrivée récente sur le marché de nouvelles classes de principes actifs antithrombotiques (« nouveaux anticoagulants oraux », abréviation NACO) explique en grande partie l'arrêt du développement de nouveaux produits dérivés d'héparines.
Historique : Découverte aux États-Unis en 1916 par Jay McLean et William H. Howell, l’héparine a été ainsi nommée en raison de son isolement initial, sous une forme impure, à partir du tissu hépatique d’un chien.
Héparine non fractionnée (HNF)
Anglais : unfractionated heparin (UH)
Espagnol : heparina no fraccionada (HNF)
Isolement à l’échelle industrielle à partir de la muqueuse intestinale de porc. Activités anti-facteur Xa et anti-facteur IIa équivalentes.
Utilisation par voie SC (héparine calcique) et IV (héparine sodique) principalement dans le traitement curatif en phase aiguë des thromboses veineuses profondes constituées, des embolies pulmonaires, de l’infarctus du myocarde, de l’angor instable et des embolies artérielles extra-cérébrales ; dans le traitement préventif des accide0nts thrombo-emboliques veineux (héparine calcique) et artériels (héparine sodique).
Héparine calcique inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2021, 0332).
Héparine sodique inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2020, 0333).
Héparine de bas poids moléculaire (HBPM)
Anglais : low molecular weight heparin (LMWH)
Espagnol : heparina de bajo peso molecular (HBPM)
Production par dépolymérisation ménagée des HNF selon des procédés chimiques ou enzymatiques modifiant également la structure des oses terminaux des chaînes. Activité anti-Xa prédominante avec un rapport anti-Xa / anti-IIa variable de 2 à 4 en fonction des molécules. Les HBPM actuellement utilisées sont la daltéparine (anglais dalteparin, espagnol dalteparina, DCI daltéparine sodique), l’énoxaparine (anglais enoxoparin, espagnol enoxoparina, DCI énoxaparine sodique), la nadroparine (anglais nadroparin, espagnol nadroparina, DCI nadroparine calcique) et la tinzaparine (anglais tinzaparin, espagnol tinzaparina, DCI tinzaparine sodique).
Les héparines de basse masse moléculaire sont inscrites à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2021, 0828).
Daltéparine sodique inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1195).
Enoxaparine sodique inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2014, 1097).
Nadroparine calcique inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 02/2018, 1134 corrigé 9.5).
Tinzaparine sodique inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1271).
Utilisation par voie SC principalement dans le traitement préventif de la maladie thrombo-embolique veineuse et dans le traitement curatif des thromboses veineuses profondes constituées, des embolies pulmonaires, de l’angor instable et de l’infarctus du myocarde à la phase aiguë (les indications diffèrent en fonction des HBPM et des posologies utilisées) ; risque de thrombopénies réduit par rapport aux HNF, mais adaptation posologique nécessaire chez les insuffisants rénaux.