« Phtalate » : différence entre les versions

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|VM_Définition=Sel ou ester de l'[[Phtalique (acide)|acide phtalique]], comportant deux chaînes alkyle R<sup>1</sup> et R<sup>2</sup> de longueur variable.<br />Les phtalates sont utilisés comme plastifiants, notamment  du PVC, afin d'accroître la souplesse et la résistance thermique du produit. Liés de façon non covalente au PVC, leur diffusion dans le plastique est fonction de la température, de la durée du  stockage et du caractère lipophile du contenu en phtalates.<br />Un certain nombre  de phtalates ont été classés en tant que substances cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques (''Cf [[Reprotoxicité|reprotoxicité]]'')  par l’Agence européenne des produits chimiques ([[ECHA|ECHA]]). C'est le cas, par exemple, du DEHP  (phtalate de di-2-éthylhexyle),  DBP (phtalate de dibutyle), BBP (phtalate de benzyle et de n-butyle), DINP (phtalate de di-isononyle), DIDP (phthalate de di-isodécyle ) , DNOP (phtalate de di-n-octyle).<br />Les phtalates  sont, de plus, considérés comme des [[Perturbateur endocrinien|perturbateurs endocriniens]]. Les effets suspectés chez l’Homme concernent principalement l’appareil reproducteur, le développement du fœtus et du nouveau-né (baisse du quotient intellectuel, voire source d’autisme). ''Cf [[Perturbateur endocrinien|perturbateur endocrinien]]''.<br />Dans le domaine de la santé,  le DEHP  (phtalate de di-2-éthylhexyle) et  le mEHP (phtalate de mono-éthylhexyle) ont été utilisés pour l’enrobage de certains comprimés et gélules à libération retardée ; on les retrouvait aussi  dans un grand nombre de dispositifs médicaux (sets de [[Transfusion|transfusion]] sanguine, poches de perfusion) dont ceux en service dans les unités de soins intensives des  prématurés. Ils ont également fait l'objet d'applications en cosmétologie (crèmes, parfums, vernis…).
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|VM_Commentaires=En matière de santé, des Directives européennes imposent des exigences particulières concernant la présence de phtalates :<br /> - la Directive 2004/93/CE interdit l’utilisation du DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle), DBP (phtalate de dibutyle) et mEHP (phtalate de mono-éthylhexyle) dans la composition des cosmétiques.<br />- la Directive 2007/19/CE interdit l’usage du DEHP et du DBP dans  les plastiques en contact avec des aliments gras et impose des limites de migration spécifique pour ces deux phtalates.<br />- la Directive 2005/84/CE stipule qu’aucun jouet ou article de puériculture destiné aux enfants de moins de trois ans ne doit contenir plus de 0,1 % en masse de matière plastifiée de DEHP, DBP ou BBP (phtalate de benzyle et de butyle).<br /> Enfin, les résultats d’une expertise récente (ANSES 2016) indiquent que les substituts de phtalates présents  dans les jouets ne présentent pas de risques pour la santé de ces mêmes enfants. Il s'agit du  DINCH (ester di-isononyle de l'acide 1,2-cyclohexane dicarboxylique), DEHTP (téréphtalate de bis(2-éthylhexyle)), ATBC (acétyltributylcitrate), TXIB (di-isobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol).
|VM_Commentaires=En matière de santé, des Directives européennes imposent des exigences particulières concernant la présence de phtalates :<br /> - cinq phtalates figurent à l’annexe II du Règlement cosmétique européen (substances interdites dans les produits cosmétiques) : DBP (phtalate de dibuyle), DEHP (phtalate de bis (2-éthylhexyle), phtalate de bis(2-méthoxyhexyle), DIBP (phtalate de diisobutyle), phtalate de dihexyle. <br />- la Directive 2007/19/CE interdit l’usage du DEHP et du DBP dans  les plastiques en contact avec des aliments gras et impose des limites de migration spécifique pour ces deux phtalates.<br />- la Directive 2005/84/CE stipule qu’aucun jouet ou article de puériculture destiné aux enfants de moins de trois ans ne doit contenir plus de 0,1 % en masse de matière plastifiée de DEHP, DBP ou BBP (phtalate de benzyle et de butyle).<br /> Enfin, les résultats d’une expertise (ANSES 2016) indiquent que les substituts de phtalates présents  dans les jouets ne présentent pas de risques pour la santé de ces mêmes enfants. Il s'agit du  DINCH (ester di-isononyle de l'acide 1,2-cyclohexane dicarboxylique), DEHTP (téréphtalate de bis(2-éthylhexyle)), ATBC (acétyltributylcitrate), TXIB (di-isobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol).</Br>Remarque : Depuis la version actuelle de la définition de « phtalate » (mai 2017), la réglementation cosmétique a changé.</Br>Il est probable que les Directives de 2007 et de 2005 aient été également modifiées, du fait en particulier des effets perturbateurs endocriniens de certains phtalates. Par exemple, le texte « ''Commission Regulation'' (EU) 2018/2005 du 17/12/2018 modifiant l’annexe XVII du Règlement EC N°1907/2006 concernant REACH... » mentionne les « 4 phtalates », dont le DIBP.
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Dernière version du 28 mars 2024 à 12:00

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Phosphore n. m. , élément non métallique, de la 15).

Phosphorémie

Phosphorescence n. f. Phénomène de photoluminescence. La réémission de lumière visible seffectue à partir dune molécule dont les électrons, portés au niveau excité, sont à létat triplet. Le niveau énergétique de létat triplet excité étant inférieur à celui de létat singulet excité, la différence dénergie, entre cet état…

Phosphorescent adj. Se dit dune substance qui donne lieu au phénomène de phosphorescence.

Phosphorimétrie n. f. Méthode de lanalyse quantitative fondée sur le phénomène de phosphorescence. Peu de composés organiques phosphorescents en solution, à température ambiante, beaucoup plus le font à des températures très basses.

Phosphorique (acide) n. m. Sans spécification, désigne lacide orthophosphorique H]. De nombreux phosphates minéraux sont des sources de phosphore et de cations. Il en est de même pour des esters phosphoriques salifiés, généralement de polyols (exemples : glycérophosphate, inositocalcium). Par ailleurs, certains esters phosphoriques ou dérivés (exemple : malathion)…

Phosphorylase n. f. Enzyme réalisant un clivage phosphorolytique avec addition dun ion orthophosphate, par exemple la glycogène phosphorylase libérant une molécule de glucose-1‑phosphate à partir du glycogène.

Phosphorylation n. f. Formation dun ester phosphorique par transfert dun résidu orthophosphorique de lATP sur un accepteur sous laction dune kinase.

Phosphure n. m. Composé du phosphore et de métaux ; exemple : phosphure de zinc (Zn), toxique utilisé comme constituant dappâts en vue de la destruction de rongeurs (rodenticide, rotonticide, raticide).

Photoallergie n. f. Forme de photosensibilisation consistant en une réaction immunologique acquise dhypersensibilité retardée à médiation cellulaire qui se manifeste lors dune exposition au rayonnement solaire avec certains produits dits photoallergisants. Ne se produit pas lors de la première exposition, car nécessite une période dinduction avant quune réaction…

Photobacterium Genre de la famille des Vibrionaceae, comportant certaines bactéries marines en forme de virgule, qui émettent une bioluminescence bleuâtre ou verdâtre.

Photochimie n. f. Branche de la chimie qui met à profit les effets de la lumière sur le déroulement des réactions chimiques (infrarouge, ultraviolets, lasers...)

Photodermatose n. f. Réaction spontanée de lépiderme à laction du rayonnement solaire.

Photodiode n. f. Photodétecteur solide, semiconducteur. Lorsque la lumière tombe sur sa jonction p‑n il peut générer des « transporteurs » de charges (électrons et trous) ce qui entraîne lexistence dun courant dans le circuit extérieur.

Photodynamisant adj. Caractérise la capacité dune molécule à interagir avec des radiations électromagnétiques pour passer à un état excité, qui transfère lénergie ainsi captée à une autre substance ou à un système biologique (exemple : psoralène).

Photoexcitation n. f. Production dun état excité dune espèce chimique par absorption dune radiation UV, visible ou IR.

Photogoniodiffusométrie

Photo‑irritation n. f. Conséquence dune modification de la qualité de la photoprotection naturelle de la peau après lapplication dune substance, rendant de fait la peau plus sensible à lexposition au rayonnement solaire. La substance nest pas à lorigine de réactions photochimiques, donc dun phénomène de photosensibilisation, ce qui…

Photoluminescence n. f. Phénomène de luminescence provoqué par une photoexcitation.

Photométrie n. f. Méthode physique de lanalyse quantitative fondée sur la mesure de labsorption dune radiation électromagnétique monochromatique par lanalyte.Cf loi de Beer-Lambert-Bouguer.

Photon n. m. Particule élémentaire, de charge et de masse nulles et de spin 1, introduite, par A. Einstein, pour interpréter leffet photoélectrique. Exprimant la nature corpusculaire de la lumière, les photons sont des quantas dénergie de valeur E = hν, h étant la constante de Planck, échangés…

Photoprotection n. f. Protection du tégument cutané vis-à-vis des effets néfastes du rayonnement solaire par des moyens naturels (épaississement de la couche cornée, synthèse de mélanine, sécrétion dacide urocanique…) ou artificiels tels que protection vestimentaire, produits de protection solaire ou facteur de protection solaire, FPS ou SPF,…

Photosensibilisant adj. et n. m. Qui désigne une substance chimique ou un processus physique entraînant une augmentation de la sensibilité de la peau aux rayonnements solaires. Certaines photosensibilisations sont dorigine génétique. La photosensibilisation comporte deux volets : la phototoxicité (limitée aux zones irradiées, susceptible de survenir chez tous les sujets,…

Photosensibilisation n. f. Augmentation de la sensibilité de la peau, surtout de ses parties peu pigmentées, qui se traduit par une réaction anormale (éruption cutanée) à la lumière solaire, à la suite de labsorption de certains produits appelés photosensibilisants.

Photothérapie n. f. Méthode thérapeutique reposant sur le traitement de tissus pathologiques par un rayonnement électromagnétique non ionisant, généralement une lumière ultraviolette. La photothérapie peut être appliquée au corps entier ou être plus localisée.

Phototoxicité n. m. Réaction locale, anormale et toxique, liée à lexposition à une substance en présence de lumière, et qui se limite aux régions exposées ; elle apparaît, dès la première exposition, allant, selon la dose, de lérythème léger (coup de soleil) à la brûlure du second degré…

Phototropisme n. m. Se dit du mouvement lent de la courbure des plantes vers la lumière due à une hormone végétale lauxine ; ce phénomène est connu depuis la fin du 19e siècle et a donné naissance à de nombreuses recherches.

Photovoltaïque adj. Qualifie un dispositif constitué par un semiconducteur à jonction p-n à travers laquelle un champ électrique existe.

Photobiomodulation n. f. Thérapie non invasive, qui expose des cellules ou des tissus à une lumière de longueurs d’onde spécifiques (dans le rouge ou proches de l’infrarouge, entre 630 et 1000 nm : pour le laser continu : 808 nm ; pour le laser pulsé : 905 nm), lumière…

Phrénique adj. Qui se rapporte au diaphragme et plus particulièrement à lensemble des nerfs moteurs qui linnerve.


Phtalazine n. f. Composé hétérocyclique aromatique formé par laccolement dun noyau pyridazine, ou orthodiazine, à un noyau benzène, les deux azotes nétant pas contigus aux carbones à la jonction des cycles. Une classe dantihypertenseurs, les hydralazines (exemple : dihydralazine) sont des dérivés de la phtalazine.Inscrite à la Pharmacopée…

Phtaléine n. f. Nom donné aux dérivés du triphénylméthane préparés à partir de lanhydride phtalique éventuellement substitué et de structure apparentée à celle de la phtaléine du phénol autrefois utilisée comme purgatif. La fluorescéine et ses dérivés bromés, telles léosine et la merbromine, antiseptiques cutanés cicatrisants, font partie…

Phtalique (acide) n. m. Acide benzène-1,2-dicarboxylique, benzène substitué par deux groupes fonctionnels carboxyle en position ortho dont dérivent les phtaléines.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 1065600).

Phthirus Nom scientifique du pou du pubis (Phthirus pubis, P. inguinalis, dit morpion), responsable de la pédiculose pubienne ou phtirose considérée comme une infection sexuellement transmissible. Transmission non sexuelle peu fréquente. Enfouit ses pièces buccales dans la peau et se nourrit de sang humain tout en…

Phtiriase n. f. Dermatose due à la piqûre hématophage de poux.

Phtisie n. f. 1- Consomption lente et progressive de la vitalité accompagnée dépuisement des forces ; 2- tuberculose pulmonaire sous toutes ses présentations cliniques.

Phycomycètes

Phylloquinone

Phyllotaxie n. f. Disposition des feuilles sur la tige; concerne aussi le nombre de feuilles par nœud.

Phylogenèse n. f. Reconstitution de lévolution des taxons animaux ou végétaux qui les ferait dériver depuis les organismes les plus simples jusquaux plus complexes.

Phylogénie n. f. Comporte lhistoire des groupes, au cours du temps, mais également la différentiation des espèces. Longtemps étudiée à laide de caractères botaniques, elle prend en compte maintenant des caractères moléculaires et leur lien avec la génétique. Elle est à la base de la nouvelle classification phylogénétique.

Phylogénique adj. Relatif à lhistoire évolutive dune espèce, cest-à-dire sa phylogenèse.

Phylum n. m. Ensemble des ascendants dune espèce. Désigne une lignée évolutive en nomenclature systématique, les espèces la composant étant toutes issues dun même ancêtre. Dans la classification, correspond le plus souvent à lembranchement et sapplique aux découpages majeurs du règne animal (exemples : lembranchement des cnidaires, des…

Physalis Genre appartenant à lordre des Solanales et à la famille des Solanaceae, Astéridées-Lamiidées; le nom désigne aussi lespèce Physalis alkekengi L. Celle-ci est une plante, vivace par ses parties souterraines, qui possède des feuilles ovales, entières, groupées par deux et des fleurs dont le calice…

Physioxie n. f. État doxygénation des tissus et organes dans les conditions physiologiques. La quantité réelle doxygène (ou pression partielle en oxygène) présente dans les différents tissus et organes est variable. Selon lapport en oxygène, létat doxygénation peut être normal (normoxie), insuffisant (hypoxie, anoxie) ou trop élevé…

Physique n. f. Discipline qui se propose de décrire, dexpliquer et de prévoir, à laide des mathématiques, les propriétés générales de la matière, de lespace et du temps en excluant les processus chimiques et biologiques. En simplifiant, on peut considérer que la physique actuelle fait intervenir trois grandes…

Physisorption n. f. Fixation, à la surface dun solide, de molécules présentes dans un fluide (liquide ou gaz) par des forces dinteraction de faible énergie.

Physostigmine Cf ésérine.

Phyt- préf. Qui se rapporte au domaine végétal ou en dérive, par exemple phytochimie, phytothérapie, phytotron.

Phytine

Phytique (acide) n. m. Ester hexaphosphorique du myoinositol utilisé, sous forme dinositocalcium ou phytine (mélange de sels de calcium et de magnésium, 5:1) comme source de phosphore, de calcium, de magnésium et de myoinositol.

Phytocannabinoïde

Phytochimie n. f. Science dont le champ détude et de recherche concerne les constituants des végétaux, envisagés à la fois de façon statique (nature et structure des substances naturelles présentes dans les divers organes) et de façon dynamique par létude de la chimie des grandes voies de biosynthèse…

Phytoène n. m. Hydrocarbure alcénique à 40 atomes de carbone, intermédiaire dans la biosynthèse des caroténoïdes chez les plantes. Tétraterpène incolore, absorbant dans l’ultra-violet à 286 nm, le phytoène se forme par le couplage de 2 molécules de géranylgéranyl-pyrophosphate (GGPP) sous laction de la phytoène synthase, conduisant à la…

Phytoestrogène .

Phytolaccaceae Famille de lordre des Caryophyllales, grade des Préastéridées. Contient 65 espèces tropicales plus ou moins ligneuses. Lune dentre elles, Phytolacca americana L., appelée raisin dAmérique, possède des feuilles qui, à une certaine époque, ont constitué une falsification de la belladone et dont les fruits, à…

Phytolaque n. f. Nom générique désignant des plantes herbacées ou arborescentes du genre Phytolacca (Phytolaccaceae) contenant des saponosides triterpéniques. La phytolaque dAmérique (anglais American pokeweed ou pokebush, espagnol fitolaca americana ou uva de América), P. americana L. (= P. decandra L.), synonymes : raisin d’Amérique ou raisin des…

Phytoménadione n. f. Vitamine K1. Vitamine liposoluble naturelle, dérivée de la naphtoquinone et dun reste terpénique phytyle, à 4 unités isoprène.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2015, 1036).

Phytoœstrogène n. m. Terme générique désignant un ensemble de substances naturelles dorigine végétale, de nature non stéroïdienne, mais présentant des propriétés de type œstrogénique, notamment par interaction faible avec les récepteurs aux œstrogènes (dautres effets non génomiques pouvant aussi entrer en jeu). Les isoflavones (par exemple génistéine, daidzéine,…

Phytopharmacie n. f. La phytopharmacie, parfois confondue, à tort, avec la phytothérapie sintéresse aux produits destinés à traiter les maladies des plantes. Lutilisation des produits phytopharmaceutiques (phytosanitaires) est réglementée et il existe une liste de substances actives autorisées ; certains produits peuvent aussi être toxiques pour lhomme. Exemples…



→ Pile

Phtalate

Dernière modification de cette page le 07 mai 2017


Phtalate.

Anglais : phthalate
Espagnol : ftalato
Allemand : Phthalate, Phthalsäureester
Étymologie : Grec νάφθα naphta ou νάφθας náphtas sorte de bitume, du chaldéen nephet espèce de bitume, d'où naphtalène et phtalique.

n. m. Sel ou ester de l'acide phtalique, comportant deux chaînes alkyle R1 et R2 de longueur variable.
Les phtalates sont utilisés comme plastifiants, notamment du PVC, afin d'accroître la souplesse et la résistance thermique du produit. Liés de façon non covalente au PVC, leur diffusion dans le plastique est fonction de la température, de la durée du  stockage et du caractère lipophile du contenu en phtalates.
Un certain nombre de phtalates ont été classés en tant que substances cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques (Cf reprotoxicité) par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). C'est le cas, par exemple, du DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle), DBP (phtalate de dibutyle), BBP (phtalate de benzyle et de n-butyle), DINP (phtalate de di-isononyle), DIDP (phthalate de di-isodécyle ) , DNOP (phtalate de di-n-octyle).
Les phtalates sont, de plus, considérés comme des perturbateurs endocriniens. Les effets suspectés chez l’Homme concernent principalement l’appareil reproducteur, le développement du fœtus et du nouveau-né (baisse du quotient intellectuel, voire source d’autisme). Cf perturbateur endocrinien.
Dans le domaine de la santé, le DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle) et le mEHP (phtalate de mono-éthylhexyle) ont été utilisés pour l’enrobage de certains comprimés et gélules à libération retardée ; on les retrouvait aussi dans un grand nombre de dispositifs médicaux (sets de transfusion sanguine, poches de perfusion) dont ceux en service dans les unités de soins intensives des prématurés. Ils ont également fait l'objet d'applications en cosmétologie (crèmes, parfums, vernis…).


En matière de santé, des Directives européennes imposent des exigences particulières concernant la présence de phtalates :
- cinq phtalates figurent à l’annexe II du Règlement cosmétique européen (substances interdites dans les produits cosmétiques) : DBP (phtalate de dibuyle), DEHP (phtalate de bis (2-éthylhexyle), phtalate de bis(2-méthoxyhexyle), DIBP (phtalate de diisobutyle), phtalate de dihexyle.
- la Directive 2007/19/CE interdit l’usage du DEHP et du DBP dans les plastiques en contact avec des aliments gras et impose des limites de migration spécifique pour ces deux phtalates.
- la Directive 2005/84/CE stipule qu’aucun jouet ou article de puériculture destiné aux enfants de moins de trois ans ne doit contenir plus de 0,1 % en masse de matière plastifiée de DEHP, DBP ou BBP (phtalate de benzyle et de butyle).
Enfin, les résultats d’une expertise (ANSES 2016) indiquent que les substituts de phtalates présents dans les jouets ne présentent pas de risques pour la santé de ces mêmes enfants. Il s'agit du DINCH (ester di-isononyle de l'acide 1,2-cyclohexane dicarboxylique), DEHTP (téréphtalate de bis(2-éthylhexyle)), ATBC (acétyltributylcitrate), TXIB (di-isobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol).
Remarque : Depuis la version actuelle de la définition de « phtalate » (mai 2017), la réglementation cosmétique a changé.
Il est probable que les Directives de 2007 et de 2005 aient été également modifiées, du fait en particulier des effets perturbateurs endocriniens de certains phtalates. Par exemple, le texte « 
Commission Regulation (EU) 2018/2005 du 17/12/2018 modifiant l’annexe XVII du Règlement EC N°1907/2006 concernant REACH... » mentionne les « 4 phtalates », dont le DIBP.