« Aconit » : différence entre les versions

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Acéclofénac ←

ACF

ACh

Achalasie n. f. Altération de la coordination synchronisée du mouvement d’un sphincter et de sa paroi du tube digestif contiguë. L’achalasie de l’estomac empêche les aliments de pénétrer dans lestomac, celle du côlon provoque une constipation avec dilatation intestinale (mégacôlon, maladie de Hirschsprung).

Achillée n. f. Herbacée cosmopolite (Achillea millefolium L., Asteraceae, ex-Composées). Parties aériennes contenant des flavonoïdes et une huile essentielle à azulènes.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 08/2019, 1382 corrigé 10.0).

Achiral adj. Qualifie une molécule ou un site dépourvu de chiralité.

Achondroplasie n. f. Ostéochondrodysplasie caractérisée cliniquement par un déficit de croissance prédominant sur les os longs, fémur et humérus (nanisme rhizomélique), une macrocéphalie avec une front proéminent et une hypoplasie de la partie moyenne du visage, un genu varum, des mains en trident, une hyperlordose (accentuation de…

Achromatopsie n. f. Pathologie des cônes rétiniens qui ne perçoivent pas les couleurs composant la lumière blanche. Le patient achromatopsique ne perçoit que le blanc, le noir et les teintes gris intermédiaires de la lumière blanche. Les principaux symptômes de lachromatopsie sont l’absence totale de vision des couleurs,…

Achromobacter Bactérie à Gram négatif aérobie stricte, oxydase et catalase positives, non pigmentée de la famille des Alcaligenaceae. Le genre Achromobacter comporte six espèces, dont Achromobacter xylosoxidans (synonyme désuet Alcaligenes xylosoxidans) est le plus fréquemment isolé. C’est une bactérie de l’environnement, pathogène opportuniste responsable en particulier…

Aciclovir n. m. Antiviral analogue nucléosidique de la 2’-désoxyguanosine dont le pentose est substitué par une chaîne aliphatique acyclique : 2-amino-9-[(2-hydroxyéthoxy)méthyl]-1,9-dihydro-6H-purin-6-one (C8H11N5O3). L’aciclovir (ACV) est un inhibiteur puissant de l’ADN polymérase des virus de l’herpès simplex 1 et 2 (HSV-1, HSV-2) et du virus de la varicelle…

Aciculaire adj.

Acide 1- adj. Qualifie un milieu aqueux de pH inférieur à 7 ou une substance de saveur piquante, aigre..

Acide-phénol n. m. Terme désignant en chimie organique toute molécule possédant au moins une fonction acide carboxylique et un hydroxyle phénolique. En phytochimie, terme réservé à des composés de squelette : d’une part en C6-C1 (acide benzoïque et ses dérivés : par exemple acide gallique, acide salicylique), très…

Acidicline adj. Qualifie une plante ou un champignon qui préfère les sols acides (par exemple chèvrefeuille des bois, pulmonaire).

Acidifier v. Ajouter un composé à un milieu pour le rendre acide, par exemple dans l’eau pour lui conférer une valeur de pH inférieure à 7. Par extension, rendre le milieu moins basique.

Acidimétrie

Acidiphile adj. Qualifie une plante ou un champignon qui ne se développe que sur sols acides (par exemple bruyère cendrée, digitale pourpre, châtaignier).

Acidité n. f. Propriété dune substance ou d’un milieu de posséder un caractère acide.

Acido-alcoolo résistance n. f. Propriété liée à l’ultrastructure pariétale spécifique des espèces bactériennes appartenant au genre Mycobacterium et notamment à la présence d’acides mycoliques à très longues chaines (60 à 90 atomes de carbone) associés à une paroi de bactérie à Gram positif (peptidoglycane relié à l’arabinogalactane). Les mycobactéries…

Acidocétose n. f. Syndrome clinique et biologique résultant de laccumulation anormale dans le sang dacides cétoniques (acide acétylacétique, acide β-hydroxybutyrique) par excès du catabolisme lipidique dû à une carence en insuline.

Acidophile adj. En histologie et hématologie signifie " qui fixe les colorants acides ".

Acidose n. f. État pathologique dû à un trouble de l’homéostasie de l’ion H caractérisé par une diminution du pH du sang (valeurs usuelles 7,35-7,45) et des liquides extracellulaires.

Acidurie n. f. au sens strict, présence dacides dans les urines, dans lusage courant excès dacides urinaires par exemple : élimination rénale excessive dions H (alcalose métabolique) ou présence d’acides organiques lors d’enzymopathies congénitales.

Acinetobacter Genre de bactéries à Gram négatif coccoïdes, non sporulées, parfois capsulées, immobiles mais pouvant présenter une mobilité par saccade, aérobies strictes, non fermentatives.

Acinus n. m. Petite cavité épithéliale glandulaire de forme arrondie bordée par des cellules sécrétrices, élément constitutif des glandes à sécrétion externe dites en grappe (glandes salivaires, pancréas exocrine…).

Acitazanolast n. m. Métabolite actif généré in vivo à partir du précurseur pharmacologique (prodrogue), le tazanolast (petite molécule de synthèse), qui est un antagoniste des récepteurs du leucotriène D4 (LTD4). Les antagonistes des récepteurs LTD4 sont une monothérapie alternative aux corticostéroïdes.

Acitrétine n. f. Rétinoïde de synthèse analogue aromatique de la vitamine A indiqué dans le psoriasis et les dermatoses dues à des troubles de la kératinisation.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2010, 1385).

Aclidinium (bromure d') n. m. Antagoniste muscarinique de longue durée daction, après inhalation sous forme de poudre.

Aclométasone n. m. Glucocorticoïde de synthèse utilisé en application locale sous forme de dipropionate pour ses propriétés anti-inflammatoires et antiprurigineuses.

Acné n. f. Affection du follicule pilosébacé, caractérisée par une hyperséborrhée et des anomalies de la kératinisation de l’épithélium du canal du follicule pilosébacé, induisant la formation de comédons et le développement d’une inflammation liée à la prolifération de Propionibacterium acnes, bactérie anaérobie à Gram positif appartenant à…

Acolbifène (chlorhydrate d') n. m. Dérivé du triphényléthylène, antiœstrogène de la famille des modulateurs sélectifs des récepteurs des œstrogènes (SERM, Selective estrogen receptor modulators). Cf tamoxifène.


Aconitine n. f. Alcaloïde diester à squelette diterpénique extrait des racines dAconit napel (Aconitum napellus L., Ranonculaceae). Excite puis paralyse électivement les terminaisons du nerf trijumeau ; bradycardisant, hyper- puis hypotenseur, provoque des arythmies (utilisé autrefois expérimentalement dans la recherche d’anti-arythmiques).

Acore n. m. Herbacée uligineuse (Acorus calamus L., Acoraceae). Rhizome contenant une huile essentielle à β-asarone, composé phénylpropanique cancérigène chez les rongeurs (teneur variable selon le degré de polyploïdie des différents cytotypes d’acore ; faible ou nulle dans la variété americanus). Plante réputée antispasmodique et stimulant la digestion.

Acouphène n. m. Toute perception auditive (bourdonnement ou sifflement, en continu ou par intermittence) d’origine généralement pathologique et qui n’est pas étroitement liée à un stimulus acoustique extérieur à l’organisme.

Acoustique n. f. Partie de la science et de la technique relative à l’étude des vibrations acoustiques et concernant leur production, leur propagation et leurs effets.

Âcre adj. Qualifie une saveur comparable à celle du poivre. Certaines russules, Collybia peronata, ont une saveur âcre.

Âcrescent adj. Qualifie une saveur légèrement âcre, apparaissant progressivement lors de la mastication.

Acridine n. f. Noyau hétérocyclique azoté dérivé de la structure tricyclique de l’anthracène dans lequel un atome de carbone du noyau central est remplacé par un atome d’azote. Cette structure est présente dans des antiseptiques (acriflavine, éthacridine), des antitumoraux ou néoplasiques (amsacrine) et des antipaludiques (mépacrine).

Acriflavine n. f. Antibactérien antiseptique local de la famille des acridines.

Acriflavium n. f. Di-aminoacridine, colorant entrant dans la composition d’un antiseptique local.

Acrocéphalie n. f. Terme générique désignant une malformation de la boîte crânienne par soudure de ses sutures sagittales et/ou coronales avant la fin de sa croissance. La crâniosténose est de dysmorphie caractéristique selon la ou les sutures en cause (turricéphalie, oxycéphalie) avec parfois un retard mental.

Acrocéphalosyndactylie n. f. Famille de six pathologies héréditaires et malformatives transmises sur le mode autosomique dominant ou récessif selon le type de maladie auquel elle appartient. Cette famille de maladies est marquée par un allongement excessif du crâne avec anomalies des oreilles, des orbites et des paupières, associé…

Acrocyanose n. f. Vascularisation par un sang hypoxique des tissus d’extrémités : doigts, nez, pommette des joues ou plus rarement oreilles. Elle saccentue par temps froid et humide, surtout chez les jeunes femmes.

Acroléine n. f. Aldéhyde acrylique, le plus simple des composés comportant un système énal (formé d’un carbonyle, ici aldéhydique, conjugué avec une double liaison, mais ayant un comportement chimique différent de la simple somme des propriétés de ces deux fonctions).

Acromégalie n. f. Endocrinopathie par tumeur de l’antéhypophyse sécrétrice dhormone somatotrope (GH). Il y a une croissance osseuse disharmonieuse des mains, des pieds, de la face, avec dysfonctionnements métaboliques associés (notamment diabète sucré type 1).

Acromélalgien

Acronycine n. f. Alcaloïde de l’écorce d’Acronychia baueri Schott et d’autres espèces de Rutaceae, dérivé de l’acide anthranilique ; intéressantes potentialités anticancéreuses.

Acroparesthésie n. f. Engourdissement des avant-bras et des doigts ou des pieds avec perception anormale de brûlure, picotement ou fourmillement des extrémités, en l’absence de tout stimulus extérieur.

Acrophase n. f. Sommet de la fonction mathématique donnant la meilleure approximation du rythme d’une série de valeurs expérimentales lorsque la méthode danalyse par le Cosinor est utilisée. Elle est représentée par un angle ou intervalle à partir dune phase de référence qui peut être minuit de l’heure…

Acrosine n. f. Enzyme protéolytique contenue dans l’acrosome ; libérée à proximité de l’ovocyte, elle aide le spermatozoïde à traverser la zone pellucide qui entoure l’ovocyte.

Acrosome n. m. Vésicule aplatie d’origine golgienne recouvrant la moitié inférieure de la tête du spermatozoïde chez certaines espèces animales.

Acrylique (acide) n. m. Acide comportant un groupement carboxyle conjugué avec une double liaison éthylénique CH=CH-C(=O)-OH. La polymérisation d’esters de cet acide conduit, par polyaddition, aux résines acryliques.

ACT (Artemisinin-based combination therapy)

Acte n. m.

Actée n. f. Nom générique désignant des plantes herbacées pérennes des régions tempérées de l’hémisphère nord, appartenant au genre Actaea L. (Ranunculaceae) ; deux espèces intéressent la pharmacie et la santé publique, l’une médicinale, l’actée à grappes, l’autre toxique, l’actée en épi.

ACTH

Actine n. f. Protéine faite dunités globulaires dont la polymérisation en longues chaînes forme une double hélice et constitue, associé à la tropomyosine et la troponine, les filaments fins du muscle strié.Lactine est présente également dans les cellules non musculaires où, associée à la spectrine, elle forme…

Actinide n. m. Nom d’un groupe de quatorze éléments radioactifs naturels ou artificiels du bloc f de la classification périodique qui vont du thorium au laurentium inclus, comprenant notamment l’uranium et le plutonium.

Actinidiaceae n. f. Famille de l’ordre des Éricales avec environ 340 plantes ligneuses des régions tropicales et chaudes.Actinidia chinensis est cultivé pour ses baies très riches en vitamine C, les kiwis.

Actinie n. f. Nom générique d’animaux marins de lembranchement des cnidaires, fixés à des rochers par un pied et portant des tentacules ou bras autour de lorifice buccal.

Actinique adj. En physique, qualifie un rayonnement UV-visible exerçant une action chimique.



→ Adamantane

Aconit

Dernière modification de cette page le 07 avril 2022


Anglais : aconite
Espagnol : acónito
Étymologie : Grec ἀκόνιτος akónitos aconit, a aussi le sens de breuvage empoisonné.

n. m. Nom commun désignant environ une centaine d'espèces à fleurs zygomorphes, le plus souvent très toxiques, appartenant au genre Aconitum (Ranonculaceae), dont les aconits du groupe napel intéressant la pharmacie.


Aconit napel

Synonyme(s) : casque de Jupiter ou capuchon de moine (noms vernaculaires)
Anglais : aconite ou aconite monkshood
Espagnol : acónito común
Étymologie : Grec akoniton plante toxique latin napellus petit navet par allusion à la forme de la racine.

n. m. Herbacée vivace (Aconitum napellus L., Ranunculaceae) à fleurs zygomorphes bleu-violet, fortement toxique, des régions surtout montagneuses d’Europe et d’Asie.

La racine contenant des alcaloïdes à squelette terpénique (aconitine) était utilisée contre les névralgies faciales et les inflammations de l’oropharynx ; utilisation actuellement abandonnée (toxicité élevée de l’aconitine et instabilité de la teinture d’aconit). Emploi en homéopathie. Autrefois, utilisation traditionnelle d’autres espèces d’aconit comme poisons de flèches ou contre des animaux réputés nuisibles (par exemple aconit tue-loup, A. vulparia, Rehb, à fleurs jaunes).



Toxicologie




L’aconit napel est une des plantes les plus toxiques de notre flore. Tous les organes frais de l'aconit contiennent des alcaloïdes diterpéniques, dont le plus puissant est l'aconitine. D'autres alcaloïdes voisins sont également présents : aconine... Quelques grammes de matériel végétal peuvent être déjà toxiques (à partir de 0,25 mg d'aconitine). La dose létale d'aconitine est de 3 à 6 mg, soit environ 2 à 4 g de racines. L'aconitine est lipophile : elle est donc bien absorbée par la peau ou les muqueuses et peut générer notamment chez les enfants des intoxications graves par contacts.
Les symptômes de l'intoxication peuvent apparaître rapidement (en 10 mn) mais le plus souvent 30 à 45 min après l’absorption. Dès 0,25 mg d'aconitine, on observe des brûlures, des picotements pénibles des lèvres, des fourmillements buccaux, mais aussi des doigts et des orteils. On note une hypersalivation, des sueurs et des frissons avec disparition de la sensibilité du goût, des troubles de la vue (dus à une forte mydriase) et de l'ouïe (acouphènes). Les paresthésies s'étendent à tout le corps, engendrant une sensation d'engourdissement d'abord de la langue/face puis général, d'apathie et d'anesthésie par le froid. De plus, on note des vomissements, des diarrhées coliques profuses puis des paralysies des muscles accompagnées de fortes douleurs. Une (1) à 3 heures après l'absorption, la paralysie est de plus en plus importante, la température corporelle s'abaisse, la respiration s'affaiblit et les troubles du rythme cardiaque aboutissent finalement à une défaillance cardiaque par fibrillation ventriculaire. Pendant toute l'agonie (de 1 à 12H), la conscience reste intacte.