« Myopathie » : différence entre les versions
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Dernière version du 15 mars 2024 à 09:52
Mycorrhization n. f. Phénomène consistant en la formation d’un organe mixte complexe, appelé mycorrhize, au cours d’une symbiose entre les racines d’une plante et le mycélium de champignons. Cf symbiose mycorrhizienne.
Mycorrhize n. f. Organe mixte résultant de l’association complexe, intime et mutualiste entre les racines d’une plante et le mycélium d’un champignon, bénéficiant généralement aux deux végétaux.
Mycorrhizien adj. Relatif à la mycorrhize, par exemple, une relation mycorrhizienne, une symbiose mycorrhizienne (exemple : entre truffe et chêne), un champignon mycorrhizien (exemple : truffe).
Mycose n. f. Affection causée par un champignon. Le nom de la maladie découle soit du nom de la partie du corps envahie (exemple : dermatomycose), soit de laspect de la maladie (exemple : pityriasis versicolor), soit du nom du champignon en cause (exemple : aspergillose), soit dun…
Mycosis fongoïde n. m. Hématodermie due à un lymphosarcome cutané primitif à cellules T exprimant CD4, mais nexprimant pas certains antigènes normaux des lymphocytes T, comme CD7. Est caractérisé par des excroissances de la peau ayant laspect de léponge ou de champignon. Il commence par des plaques cutanées rose…
Mycotoxicose n. f. Intoxication alimentaire par la mycotoxine, toxine dun champignon. On distingue la mycotoxicose aiguë, contemporaine de lingestion importante de mycotoxines, et la mycotoxicose chronique, consécutive à lingestion de quantités faibles, mais répétées. Il existe plus de 150 espèces de moisissures toxinogènes, notamment les aflatoxines, la patuline,…
Mycotoxines n. f. Les mycotoxines sont des métabolites secondaires produits par des champignons filamenteux (ou moisissures). Certaines d’entre elles présentent un risque pour la santé de l’Homme et des animaux. La plupart des mycotoxines sont chimiquement stables ; elles résistent généralement aux températures élevées, aux conditions de stockage et…
Mydriase n. f. Dilatation de la pupille provoquée par un accroissement du tonus sympathique (par rapport au tonus parasympathique), se produisant normalement en réponse à une baisse de léclairage, mais aussi sous linfluence de divers médicaments et drogues psychédéliques de type sérotoninergique. Elle peut être provoquée par les…
Mydriatique adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui produit la mydriase. Les mydriatiques, comme latropine, agissent par blocage du tonus parasympathique.
Myélémie n. f. Passage dans le sang circulant déléments immatures de la lignée granulocytaire, sans hiatus de maturation.
Myéline n. f. Substance composée principalement de phosphosphingolipides, présente dans les enroulements de membrane qui entourent les axones de neurones centraux et périphériques. A un rôle de protection et disolation électrique. Le gainage de myéline entraîne une conduction saltatoire dun nœud de Ranvier à lautre.
Myélo- Préfixe entrant dans la composition de mots concernant la moelle et les cellules de la lignée granulocytaire issues de la moelle.
Myéloblaste n. m. Première cellule de la lignée granulocytaire, intermédiaire entre la cellule souche et le promyélocyte.
Myélocyte n. m. Cellule appartenant à la lignée granulocytaire, intermédiaire entre le stade promyélocyte et le stade métamyélocyte.
Myélofibrose n. f. Transformation fibreuse de la moelle osseuse se rencontrant au cours de plusieurs types de pathologies hématologiques. Peut être primaire comme dans la splénomégalie myéloïde, ou secondaire, cas des métastases cancéreuses médullaires.
Myélogramme n. m. Examen dun frottis de moelle osseuse dont le résultat exprime les proportions respectives des différents éléments cellulaires de la moelle osseuse (essentiellement les formes jeunes et adultes des lignées granulocytaire, monocytaire, lymphocytaire, érythrocytaire, mégacaryocytaire).
Myéloïde adj. Se dit dune substance qui prend naissance dans la moelle osseuse ou qui ressemble au matériel de cette moelle.
Myélokathéxis n. f. Ce terme se réfère à une neutropénie causée par la rétention des neutrophiles dans la moelle osseuse. Son diagnostic est appréhendé par un hémogramme et un myélogramme et/ou une biopsie de moelle osseuse.Un nombre significatif de patients atteints de myélokathexis ont également des verrues, une…
Myélome n. m. Tumeur développée aux dépens du tissu médullaire osseux.
Myélotoxicité n. f. Toxicité pour la moelle osseuse et, par là même, pour les lignées sanguines.
Myiase n. f. Dermatose humaine ou animale provoquée par la présence de larves carnassières de Diptères parasites appartenant aux familles Calliphoridae, Sarcophagidae et Muscidae. Le plus souvent due chez lhomme aux larves de Cordylobia anthropophaga en Afrique subsaharienne et de Dermatobia hominis en Amérique tropicale. Souvent lésion nodulaire…
Myocarde n. m. Muscle du cœur formant la paroi des oreillettes et des ventricules, constitué de cellules musculaires striées, les cardiomyocytes.
Myocardite n. f. Terme générique désignant une inflammation aiguë ou chronique, localisée ou diffuse, du myocarde. Elle peut être détiologie bactérienne ou virale. Ses expressions cliniques sont très variables, dasymptomatique jusquà un tableau de syndrome coronaire aigu ou de défaillance cardiaque. Lévolution est également variable, de la guérison…
Myocyte n. m. Cellule musculaire caractérisée par la présence, dans son cytoplasme, de nombreuses myofibrilles groupées parallèlement selon le grand axe de la cellule. Il en existe de trois types : rhabdomyocytes du tissu musculaire strié squelettique, léiomyocytes du tissu musculaire lisse et cardiomyocytes du tissu myocardique.
Myofasciite à macrophages n. f. Entité histologique découverte en 1993 à Bordeaux au sein de biopsies musculaires. Elle est caractérisée par une infiltration des espaces conjonctifs intermyocytaires par des macrophages. En 2001, il a été montré que les inclusions présentes dans les macrophages étaient des sels d’aluminium. En 2014, l’ANSM…
Myofibrille n. f. Matériel protéique contractile formé de sarcomères constitués de myofilaments fins dactine et de tropomyosine et de myofilaments épais de myosine. Cest lélément caractéristique de la cellule musculaire, le myocyte.
Myoglobine n. f. Chromoprotéine voisine dune sous-unité de lhémoglobine, présente dans les muscles striés des vertébrés auxquels elle communique leur coloration rouge. Sa très forte affinité pour loxygène lui permet dassurer le relais de lhémoglobine pour son transport et sa mise en réserve dans le muscle. Elle est…
Myoglobinurie n. f. Présence de myoglobine dans lurine, consécutive à une activité musculaire très intense ou à une destruction musculaire due à un écrasement, ou à une brûlure, une infection, une intoxication. Mise en évidence par spectrophotométrie.
Myome n. m. Terme générique désignant des tumeurs bénignes du tissu musculaire, notamment celui de lutérus chez la femme.
Myopie n. f. Anomalie de la vision où les images sont vues troubles de loin mais nettes de près. Dans la myopie, le punctum remotum est situé à une distance finie et en avant de lœil. Il est donc réel. Lœil myope ne distingue pas nettement les objets…
Myorelaxant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance provoquant une diminution du tonus des muscles squelettiques soit par action directe sur les fibres striées, soit en diminuant lefficacité de la jonction neuromusculaire, soit en agissant à un niveau central sur les motoneurones et leurs systèmes de contrôle. On…
Myosine n. f. Protéine fibreuse de masse moléculaire élevée dont deux molécules sont associées en double hélice terminée par une tête globulaire. Lassociation de plusieurs molécules de myosine constitue les filaments épais du muscle strié. Le complexe de la myosine avec lactine constitue lactomyosine.
Myosis n. m. Rétrécissement de la pupille dû à une prédominance du tonus parasympathique (par rapport au tonus sympathique) se produisant normalement en réponse à une augmentation de léclairage ou sous linfluence dagonistes cholinergiques, de morphinomimétiques, certains IMAO et les dérivés organophosphorés.
Myotique adj. Qui produit le myosis.
Myotonie n. f. Trouble pathologique du tonus musculaire marquée par une décontraction lente et difficile des mouvements volontaires tandis que les mouvements passifs restent libres.
Myotoxicité n. f. Propriété d’une substance susceptible d’entraîner des altérations lésionnelles ou fonctionnelles des muscles.
Myriocine n. f. Substance naturelle isolée principalement du champignon entomopathogène asiatique Isaria sinclairii (Berk.) Lloyd (anamorphe de Cordyceps sinclairii Berk., Cordicipitaceae). Composé présentant une analogie structurale avec la sphingosine ; puissant inhibiteur de la sérine palmitoyltransférase ; propriétés immunosuppressives.
Myristique (acide) n. m. Acide gras à chaîne saturée de formule brute C.
Myrrhe n. f. Gommo-oléorésine obtenue par incision ou exsudation spontanée du tronc et des rameaux du balsamier (synonyme arbre à myrrhe), Commiphora myrrha (Nees) Engl. (= C. molmol [Engl.] Engl. ex Tschirch), Burseraceae, et d’espèces voisines, originaires de l’Afrique de l’Est et de la péninsule arabique. Par distillation,…
Myrtaceae Famille de plantes des régions tropicales, ligneuses à feuilles opposées, coriaces, à fleurs régulières de type 4 ou 5 ; le fruit est une baie ou une capsule ; à noter lexistence de poches sécrétrices schizogènes ; elles fournissent à la pharmacie des drogues importantes…
Myrte n. m. Arbuste buissonnant à feuilles persistantes (Myrtus communis L., Myrtaceae) des régions méditerranéennes, fréquent en Corse et en Sardaigne. Présence dans la feuille de composés polyphénoliques (tanins, flavonoïdes) et surtout d’une huile essentielle renfermant majoritairement des composés monoterpéniques (pinènes, limonène, linalol, myrténol, acétate de myrtényle, 1,8-cinéole…).…
Myrtécaïne n. f. Aminoéther dérivé de léthanolamine, anesthésique local.
Myrtille n. f. Sous-arbrisseau vivace rampant (Vaccinium myrtillus L., Ericaceae) des régions montagneuses tempérées. Fruit (baie globuleuse bleu-noir à maturité) et feuille riches en composés polyphénoliques (acides-phénols, flavonoïdes, flavanols et, dans la baie, anthocyanosides). Activité vasculoprotrctrice, anti-œdémateuse et inhibitrice de l’agrégation plaquettaire liée aux anthocyanosides qui régénèrent également…
Myrtol n. m. Fraction de lhuile essentielle de Myrte (Myrtus communis L.) constituée principalement de 1,8-cinéole (ou eucalyptol), de α-pinène, de δ-limonène et de monoterpènes camphrés.
Mytilotoxine n. f. Neurotoxique qui saccumule dans les moules ou les huîtres et qui peut provoquer, chez lhomme, une intoxication (mytilisme) en cas dingestion. Elle est sécrétée par des algues (dinoflagellées) du plancton marin. La prolifération de ces algues peut entraîner laccumulation de concentrations élevées de toxine dans…
Myxœdème n. m. Infiltration cutanée et sous-cutanée pseudo-œdémateuse de la face et des membres. Dans létiologie par insuffisance thyroïdienne à laquelle il donne souvent son nom, il y a cliniquement prise de poids, macroglossie, frilosité, bradycardie, ralentissement du processus psychique, rareté des phanères, hypocholestérolémie.
Myxomatose n. f. Maladie virale très souvent mortelle due à un poxvirus et atteignant le lapin. Provoque des tuméfactions dapparence gélatineuse entre la peau et les muqueuses, accompagnées dune vive inflammation des paupières, gênant considérablement la vue. Elle nest pas transmissible à lhomme.
Nabilone n. f. Cannabinoïde synthétique, racémique, analogue structural du tétrahydrocannabinol, constitué d’un mélange des deux isomères « trans » (S,S) et (R,R). Cf cannabis, tétrahydrocannabinol.
Nabumétone n. f. Anti-inflammatoire et antirhumatismal non stéroïdien du groupe des arylcarboxyliques (exemple : diclofénac) qui, après métabolisation en acide 6-méthoxy-2-naphtylacétique, agit par inhibition préférentielle de la cycloxygénase 2 (COX-2), enzyme intervenant dans la synthèse des prostaglandines.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2010, 1350).
N-acétylgalactosamine n. f. Monosaccharide ou ose modifié (un groupe hydroxyle –OH) ayant été remplacé par un groupe acétamide CH3CONH–) qui partage le même squelette que le glucose.Ajoutée à lextrémité terminale de la substance H de la surface de lérythrocyte, elle devient spécifique de lantigène du groupe sanguin A…
Nacrant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui apporte une apparence irisée et moirée aux produits cosmétiques. Elle a pour but daméliorer laspect esthétique ou attractif de ces produits (par exemple vernis à ongles), voire de masquer linsolubilité dune poudre en suspension ou une non-miscibilité entre deux…
NAD Cf nicotinamide adénine dinucléotide.
Nadifloxacine n. f. Antibactérien de synthèse appartenant à la famille des fluoroquinolones. Comme les autres membres de cette famille, elle interagit sur le complexe ADN/ADN-gyrase et sur la topoisomérase IV.
Nadofaragène firadénovec n. m. Destiné dans certains cas à remplacer la BCG-thérapie, ce vecteur adénoviral de type 5 (Ad5), non réplicatif recombinant, encode le gène de l’interféron alpha 2 (IFNA2, interféron alpha-2b) humain sous le contrôle de l’activateur/promoteur immédiat-précoce du cytomégalovirus (CMV). Voir : BCG-thérapie ; Vecteur (viral) ; Adénovirus ; Interféron ;…
Nadolol n. m. β-bloqueur non cardiosélectif sans activité sympathomimétique intrinsèque, du groupe des aryloxypropanolamines.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2011, 1789).
→ Nanoferroéponge
Myopathie
Anglais : myopathy
Espagnol : miopatía
Étymologie : Grec µῦς mûs rat, souris, moule, coquillage, muscle et πάθή páthế souffrance, douleur, maladie.
n. f. Affection musculaire dégénérative pouvant atteindre les muscles squelettiques, cardiaques et lisses, débutant le plus souvent dans l'enfance, caractérisée par une diminution de la force des muscles atteints et un degré variable d'atrophie.
Le terme de myopathie recouvre un très grand nombre de maladies. On distingue :
1- les myopathies primitives avec les dystrophies musculaires d'origine génétique, les myopathies congénitales, les myopathies inflammatoires acquises (exemple : dermatomyosite, polymyosite, connectivite mixte, diverses myosites), les calanopathies musculaires, les myopathies métaboliques (exemples : glycogénoses musculaires, myopathies mitochondriales). Leur transmission est soit lié à l'X, soit autosomique dominante soit autosomique récessive ;
2- les myopathies secondaires qui sont des complications d'affections endocriniennes (hyperthyroïdie, hypothyroïdie, syndrome de Cushing), métaboliques (paralysie périodique avec dyskaliémie myoglobinurique) ou toxiques (alcoolisme chronique).
Myopathie de Duchenne
Synonyme(s) : Dystrophie musculaire de Duchenne (DMD)
Anglais : Duchenne muscular dystrophy
Espagnol : distrofia muscular de Duchenne
Étymologie : De G. B. Duchenne, 1806 - 1875, médecin neurologue français.
La plus connue et la plus grave des myopathies, due à un déficit de la dystrophine suite à une mutation du géne DMD sur le chromosome X et entraînant une dégénérescence des muscles squelettiques, cardiaques et lisses. Cf distrophine.
Le diagnostic se base sur le tableau clinique, les antécédents familiaux et les résultats de laboratoire (activité da créatinine-kinase sérique de 100 à 200 fois plus élevée que la normale). La biopsie musculaire montre une dystrophie et une absence totale de dystrophine.