Chimiothérapie

De Le dictionnaire
Chagas (maladie de) ←

Chélateur adj. et n. m. Qualifie ou désigne un agent complexant particulier qui se lie par plusieurs points de sa molécule à un ion métallique en donnant un chélate. Exemple : EDTA, DMSA.

Chélation n. f. Réaction d’un agent chélateur avec un ion métallique. Se dit aussi du traitement des intoxications ou surcharges en métaux.

Chélatométrie n. f. Ensemble des méthodes titrimétriques fondées sur la formation de chélates. Concerne essentiellement l’analyse des ions métalliques.

Chélidoine n. f. Herbacée indigène vivace (Chelidonium majus L., Papaveraceae). Présence d’alcaloïdes à squelette isoquinoléique (benzophénanthridines, protoberbérines, …) contenus dans un latex jaune orangé (suc de chélidoine) ; modestes propriétés antivirales, antibactériennes et cytotoxiques.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 08/2019, 1861 corrigé 10.0).

Chemical Abstracts Service (CAS) Division de la société américaine de chimie (American Chemical Society), elle produit les bases de données dinformations chimiques les plus vastes et les plus complètes reconnues dans le monde entier (CAS Registry, CAS References, CAS Patents, etc.). Le registre CAS (CAS registery) est la plaque…

Chemin de l'effet néfaste (AOP) n. m. Il s’agit d’une construction conceptuelle décrivant une chaîne d’événements liés entre eux de manière causale, amorcée par un mécanisme initiateur et conduisant à un effet néfaste sur la santé de l’homme ou de l’environnement. Les événements identifiés le sont généralement à différents niveaux de l’organisation…

Chêne n. m. Nom commun de nombreux arbres du genre Quercus (Fagaceae). Chêne pédonculé (Q. robur L.), chêne rouvre (Q. petraea Liebl.), chêne tauzin (Q. pubescens Willd.) et dautres espèces de chênes fournissent l’écorce de chêne riche en tanins et Q. infectoria Olivier, les noix de galle sources…

Chènevis n. m. Fruit protéagineux (akène, improprement souvent désigné sous le terme de graine) du chanvre, Cannabis sativa L., Cannabaceae, dépourvu de cannabinoïdes, mais riche en une huile siccative constituée principalement par les glycérides d’acides gras polyinsaturés (acides linoléique et α-linolénique majoritaires).

Acide chénique

Chénodesoxycholique (acide) n. m. Principal acide biliaire primaire, avec l’acide cholique, synthétisé par les hépatocytes à partir du cholestérol. Est en majorité sous forme conjuguée à la glycine ou à la taurine.

Chénopode Genre de la famille des Amaranthaceae ex Chenopodium L. Chenopodiaceae.

C-hétéroside n. m. Hétéroside dans lequel la liaison entre l’aglycone et l’ose se fait entre le carbone anomérique du sucre et un atome de carbone de l’aglycone. Les C-hétérosides se rencontrent en particulier dans les flavonoïdes et aussi dans les anthracénoïdes. À la différence des O-hétérosides, ils sont…

Chevauchement d'ordonnance n. m. Etablissement et exécution d’une prescription médicale par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance prescrivant le même médicament.

Chevillère n. f. Orthèse élastique de contention destinée à soutenir l’articulation de la cheville.

Chèvrefeuille n. m. Nom commun d’arbustes ou lianes du genre Lonicera L. Caprifoliaceae. Les chèvrefeuilles communs sont des arbustes grimpants et parfumés à feuilles opposées, parfois munis de lianes, très répandus à l’état sauvage. Le fruit est une baie. Il existe de nombreuses variétés ornementales.

Cheynes-Stockes (respiration de) n. f. Rythme anormal de la respiration s’installant en compensation de modifications des pressions partielles en oxygène (pO) qui modifient la régulation nerveuse de la respiration. Elle est caractérisée par une alternance de séquences d’hyperpnée d’abord superficielle et lente puis profonde et rapide, avec des pauses d’apnées…

Chia

Chicorée n. f. Herbacée cosmopolite (Cichorium intybus L., Asteraceae ex-Composées) à capitules de fleurs bleues. Racine contenant de l’inuline (50 à 60 %) ainsi que des lactones sesquiterpéniques amères (lactucopicrine).

Chidamide n. m. Dérivé du benzamide, administrable par voie orale, le chidamide est un inhibiteur des histones désacétylases (HDAC), plus précisément des isoenzymes 1, 2, 3, et 10, avec une activité antinéoplasique. Il se lie sélectivement aux HDAC, conduisant à une augmentation des niveaux dacétylation, notamment, de lhistone…

Chiendent n. m. Herbacée vivace adventice très répandue dans l’hémisphère nord (Elymus repens (L.) Gould (= Agropyron repens (L.) P. Beauv., = Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski) Poaceae ex-Graminées). Rhizome riche en sels minéraux et en fructanes.Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographie 08/2019, 1306 corrigé 10.0 (rhizome…

Chilomastix n. m. Protozoaire flagellé de la famille des Chilomastigidae, à trophozoïte très mobile en forme de poire. Extrémité postérieure effilée, trois flagelles antérieurs et un petit flagelle récurrent libre, très mobile dans la fossette cystostomale antérieure. Trophozoïte de 12 à 18 µm sur 5 à 6 µm,…

Chimie n. f. Science de la constitution des divers corps, de leurs propriétés et de leurs interactions.

Chimie clic n. f. Ensemble de réactions qui permettent de réaliser de manière sélective et stéréospécifique une liaison forte entre deux espèces chimiques dans des conditions douces, idéalement dans l’eau ou un solvant peu toxique et facilement éliminable età l’air ambiant, sans former de produit secondaire, avec un rendement…

Chimiluminescence n. f. Phénomène physique se matérialisant par l’émission d’une lumière UV ou visible par une molécule promue dans un état excité par une réaction chimique.

Chimioembolisation n. f. Embolisation à l’aide d’un embol contenant une substance active, par exemple une microparticule contenant un agent antitumoral ou antinéoplasique et éventuellement un agent anti-angiogenèse.

Chimiokine n. f. Cytokine chimiotactique impliquée dans la migration et l’activation des cellules, ainsi que dans l’angiogenèse. Les chimiokines sont des petites protéines qui constituent 4 familles structurales définies par la présence d’un (famille C) ou deux (famille CC) ponts disulfures intracaténaires avec des cystéines juxtaposées séparées par…

Chimiométrie n. f. Ensemble des méthodes statistiques et mathématiques permettant l’extraction d’informations pertinentes à partir de données physicochimiques et destiné à améliorer la qualité des analyses chimiques et l’interprétation des résultats.

Chimiorécepteur n. m. Terminaison nerveuse sensible aux modifications chimiques du milieu (pH, pO...). Ces informations participent à l’homéostasie.

Chimiotactisme n. m. Processus d’attraction ou de répulsion déclenché par la présence d’une molécule reconnue par un élément unicellulaire ou une partie de cellules.

Chimiothèque n. f. Collection d’échantillons de substances chimiques, molécules disponibles en poudre, accompagnés dune description, sous un format électronique, de leurs caractéristiques (structure, propriétés). Une chimiothèque peut contenir de plusieurs dizaines à plusieurs millions de molécules. Certaines chimiothèques sont virtuelles, cest à dire comportent seulement…


Chimiotrophe

Chimiotype n. m. Terme désignant au sein d’une espèce végétale un ensemble d’individus qui ne diffèrent des autres individus que par leur contenu en un ou plusieurs métabolites secondaires, sans différence morphologique entre eux. Ce phénomène existe chez de nombreuses plantes médicinales, en particulier celles à huiles essentielles…

Chimisorption n. f. Fixation à la surface d’un solide de molécules présentes dans un fluide (liquide ou gaz), par des forces d’interaction de forte énergie. Cette fixation généralement irréversible entraîne l’activation des molécules adsorbées et il peut s’ensuivre, pour elles, une modification chimique par réaction avec d’autres molécules…

Chiral adj. Se dit d’une substance présentant le phénomène de chiralité.

Chiralité n. f. Propriété de tout objet qui, comme la main, est dépourvu de tout élément de symétrie et non superposable à son image dans un miroir. La chiralité est une caractéristique essentielle des constituants cellulaires et moléculaires des organismes vivants.La chiralité conduit à des énantiomères (deux molécules…

Chiropracteur

Chiropractie

Chiropraticien n. m. Professionnel de santé exerçant la chiropraxie.

Chiropraxie n. f. Méthode thérapeutique mettant en jeu des manipulations ou des instruments, intéressant essentiellement les vertèbres.

Chirurgie n. f. Spécialité médicale comprenant des actes opératoires sur un corps vivant, utilisant la main et des instruments, traitant des maladies et des traumatismes ou corrigeant des malformations.

Chirurgien n. m. Médecin spécialisé en chirurgie.

Chitine n. f. Polyoside linéaire composé d’unités de N-acétylglucosamine reliées par des liaisons β1→4 ; homoglycane biodégradable et biocompatible. Constituant majeur de l’exosquelette des arthropodes auquel il confère sa rigidité, plus rarement présent chez des lichens et des champignons. Extrait industriellement des carapaces de crustacés marins.

Chitosamine

Chitosane n. m. Produit obtenu par désacétylation plus ou moins poussée de la chitine.Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2017, 1774 (chlorhydrate de).

Chlamydia Genre bactérien comprenant trois espèces, dont une de transmission strictement humaine, C. trachomatis, largement répandue et possédant un tropisme tout particulier pour les cellules des muqueuses génitales et oculaires. C. trachomatis est divisée en 2 biovars, trachoma et lymphogranuloma venereum (LGV), et 19 sérovars. Le…

Chlamydiacae Famille de bactéries intracellulaires obligatoires de très petite taille dont la structure ressemble à celle des bactéries à Gram négatif. Incapables de se multiplier sur des milieux non cellulaires. Deux genres, Chlamydia renfermant une espèce pathogène pour l’homme, C. trachomatis, et Chlamydophila avec deux espèces…

Chlamydiose n. f. Terme générique pour des maladies infectieuses très contagieuses provoquées par les espèces du genre Chlamydia, bactéries au développement strictement intracellulaire. Les sérovars A, B, Ba, C de Chlamydia trachomatis provoquent un trachome, L1, L2, L3 provoquent des lymphogranulomes vénériens, D à K une salpingite ou…

Chlamydophila Genre bactérien regroupant 6 espèces parmi lesquelles deux peuvent toucher l’homme, C. pneumoniae et C. psitacci.

Chloral (hydrate de) n. m. CClInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0265).

Chloralose n. m. Nom donné à diverses combinaisons du glucose et du chloral.

Chlorambucil n. m. Agent antitumoral ou antinéoplasique de la famille des moutardes à l’azote bisalkylantes. Cf alkylant.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2011, 0137).

Chloramine n. f. Dérivé du benzène (chloramine B) ou du toluène (chloramine T, la plus utilisée). Antiseptique oxydant.

Chloramphénicol n. m. Antibiotique du groupe des phénicolés. Inhibe la synthèse protéique par fixation sur la sous-unité 50S des ribosomes. Large spectre et propriétés pharmacocinétiques intéressantes, mais toxicité hématologique (aplasie médullaire, syndrome gris chez le nouveau-né). Inscrit sur la liste des médicaments essentiels de lOMS et à la…

Chloration n. f. Traitement biocide de divers milieux (eaux et surfaces notamment) par addition de chlore ou de générateurs de chlore solides (chlorocyanurates…) ou liquides (eau de Javel).

Chlorobutol

Chlordécone n. m. Pesticide organochloré de la famille des bishomocubanes, de formule brute CSuite à des troubles neurologiques et hépatiques observés chez des travailleurs dune usine de production, exposés à de fortes doses, par contact direct et pendant une longue période, le chlorédecone a été interdit, dès…

Chlordiazépoxide n. m. La plus ancienne des benzodiazépines, utilisée comme anxiolytique et myorelaxant.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0656)

Chlore n. m. , Élément halogène, 17 période de la classification périodique.

Chlorétone

Chlorhexidine (digluconate de) n. f. Composé possédant deux groupements biguanide liés chacun à un noyau benzène p-chloré et unis par une chaîne saturée à six carbones (d’où le nom). Antiseptique bactéricide sur les bactéries à Gram positif et, à un moindre degré, sur les bactéries à Gram négatif. Antifongique sur…



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Chimiothérapie

Dernière modification de cette page le 22 mai 2021


Anglais : chemotherapy
Espagnol : quimioterapia
Étymologie : Grec χυμεία khumêía magie noire, alchimie et θεραπεία therapéia soin, soins, respect pour les parents, soins attentifs, prévenances, sollicitude, soins quotidiens, entretien, traitement, soins du corps.

n. f. Méthode de traitement des maladies faisant appel à des substances chimiques.


Chimiothérapie anticancéreuse

Anglais : chemotherapy
Espagnol : quimioterapia anticancerosa

Méthode de traitement du cancer faisant appel à des substances anticancéreuses. On distingue les chimiothérapies « classiques », utilisant des substances actives commercialisées avant 2001 et des thérapies « ciblées » apparues depuis cette date. Les protocoles de chimiothérapie comportent maintenant des associations de ces deux catégories. La chimiothérapie fait appel à :

  1. Des agents alkylants (anglais alkylating chemotherapy, espagnol quimioterapia con agentes alquilantes), qui, du fait de leur électrophilie, réagissent avec les doublets libres des atomes d’oxygène et d’azote des bases puriques et pyrimidiques de l’ADN ou des ARN en provoquant des lésions difficilement réparables conduisant à l’apoptose ; les lésions les plus létales pour les cellules en division rapide sont les lésions interbrins (hélice d’ADN en doubles brins appariés).
    Comprennent les dérivés des moutardes à l’azote (prototype : le gaz moutarde ou ypérite), historiquement les premiers (chlorméthine, melphalan…), les oxazaphosphorines (cyclophosphamide, ifosfamide…), les nitrosourées (bendamustine, carmustine, fotémustine, streptozocine qui est un agent méthylant…), des agents alkylants divers (busulfan, témozolomide qui est un analogue de la dacarbazine, thiotépa…). Par analogie, les dérivés du platine-II (carboplatine, cisplatine et oxaliplatine) forment des complexes « platinants » avec les bases de l’ADN conduisant à des pontages inter- et intrabrins.
  2. Des agents bloqueurs de la biosynthèse des bases puriques ou de l’élongation de la chaîne d’ADN lors de la réplication en phase S, comprenant les antipuriques, analogues des bases nucléiques (fludarabine, mercaptopurine, thioguanine…) ou antipyrimidine (capécitabine, cytarabine, fluorouracil, gemcitabine, raltitrexed…) et les substances interférant avec la biosynthèse des folates (méthotrexate, pémétrexed).
  3. Des inhibiteurs des topoisomérases (enzymes nécessaires au relâchement des contraintes topologiques de l’ADN au cours de sa réplication), topoisomérases I (dérivés de la camptothécine : irinotécan, topotécan) et II comprenant des substances initialement classées comme agents intercalants, telles les anthracyclines (daunorubicine, doxorubicine…) et épipodophyllotoxines (étoposide et phosphate d’étoposide). L’éribuline (dérivée des halichondrines) et l’ixabépilone (dérivée des épothilones), très récemment mises sur le marché, semblent également avoir l’ADN comme cible.
  4. Des antimitotiques Cf antimitotique.
  5. L’hormonothérapie (anglais hormonotherapy, espagnol hormonoterapia), pour traiter les tumeurs malignes hormonosensibles (cancers du sein et de la prostate, notamment), comprenant antiandrogènes (bicalutamide, cyprotérone, flutamide, nilutamide…), antiœstrogènes (fulvestrant, raloxifène, tamoxifène, torémifène), inhibiteurs de l’aromatase (anastrozole, exémestane, létrozole), antagoniste de la GnRH (abarélix, dégarélix ; œstrogène : diéthylstilbestrol), agonistes de la GnRH (buséréline, goséréline, leuproréline, triptoréline), analogues de la somastatine (lanréotide, octréotide), progestatifs (médroxy-progestérone, mégestrol).
  6. La BCG-thérapie (BCG atténué) pour certains cancers vésicaux ou des cytokines (aldesleukine et interféron α-2 b).
  7. Des inhibiteurs de tyrosine kinases (anglais inhibitor of tyrosine-kinase, espagnol quimioterapia con inhibidores de la tirosina quinasa), qui ont modifié très profondément le traitement de certains cancers orphelins comme les tumeurs stromales gastro-intestinales, cancers du rein et du poumon et hépatocarcinomes (axitinib, crizotinib, dasatinib, erlotinib, géfitinib, imatinib, nilotinib, pazopanib, sorafénib, sunitinib, vandétanib…). Leur administration orale, à domicile, a permis aux patients de noter, en général, une nette amélioration de leur qualité de vie.
  8. Des inhibiteurs de farnésyltransférases (lonafarnib, tipifarnib), de protéines kinases (évérolimus, temsirolimus) et du protéasome (bortézomib) sont également disponibles en officine de ville.
  9. Des anticorps monoclonaux et synthétiques (anglais monoclonal and synthetic antibody therapy, espagnol quimioterapia con anticuerpos monoclonales y sintéticos), qui visent notamment des récepteurs de facteurs de croissance et qui apportent des solutions pertinentes dans la lutte contre la néoangiogenèse des tumeurs malignes solides ou dans le traitement des hémopathies malignes (aflibercept, alemtuzumab, bévacizumab, cétuximab, gemtuzumab ozogamicin, ibritumomab tiuxétan, ipilimumab, panitumumab, trastuzumab, rituximab…).
  10. Des agents différenciateurs (béxarotène, trétinoïne).
  11. Des agents antiangiogéniques (anglais antiangiogenic therapy, espagnol quimioterapia con agentes antiangiogénicos), (trioxyde d’arsenic, lénalidomide, pomalidomide, thalidomide).



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