Détecteur
Désintégration n. f. Destruction spontanée ou provoquée, partielle ou totale, d’une structure préexistante.
Désintoxication n. f. Procédé visant à éliminer de lorganisme les substances responsables d’une intoxication aiguë ou chronique.
Désipramine (chlorhydrate de) Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0481).
Désirudine Cf hirudine.
Desloratadine n. f. Antihistaminique. La desloratadine (descarboethoxyl-oratadine), métabolite actif de la loratadine, est un antihistaminique non sédatif, daction prolongée, exerçant un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2014, 2570).
Desmopressine n. f. Nonapeptide synthétique analogue structural de la vasopressine naturelle avec un effet antidiurétique majeur et prolongé.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2009, 0712).
Desmoside n. m. Terme faisant apparaître dans un hétéroside le nombre de sites de l’aglycone sur lesquels sont fixés des oses, le plus souvent par des liaisons osidiques : dans un monodesmoside, un seul site de liaison (par exemple glycyrrhizine de la réglisse) ; dans un bidesmoside, deux…
Desmosome n. m. Jonction intercellulaire formée habituellement entre deux cellules épithéliales, caractérisée par des plaques denses de protéines d’adhérence (cadhérines) et de liaison dans lesquelles sinsèrent les filaments intermédiaires de cytokératine de deux cellules adjacentes.
Désobstruction n. f. Suppression d’un obstacle.
Désodorant adj. et. subst. m. 1- Qualifie un effet ou désigne une préparation dont l’objectif principal est la diminution des odeurs corporelles dues le plus souvent à la présence de germes proliférant principalement dans la sueur apocrine et secondairement dans la sueur eccrine. 2- Produit cosmétique dhygiène ayant pour fonction…
Désogestrel n. m. Stéroïde progestatif de synthèse de type 19-nor.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1717).
Désolvatation n. f. Dissociation des solvates, phénomène inverse de la solvatation. Cf solvatation.
Désonide n. m. Glucocorticoïde de type acétonide dérivé de la prednacinolone.
Désorption n. f. Libération par un solide des gaz qu’il a fixés par absorption ou adsorption.
Désoxycholique (acide) n. m. Acide biliaire secondaire synthétisé par les bactéries intestinales par déshydroxylation en 7 de lacide cholique. Subit le cycle entérohépatique. Est présent dans la bile en majorité sous forme conjuguée à la glycine et à la taurine.
Désoxycortone (acétate de) n. f. Minéralocorticoïde utilisé sous forme d’ester acétique (DOCA) contre les déficiences corticosurrénaliennes graves, par exemple la maladie d’Addison.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2010, 0322).
Désoxyose n. m. Ose dans lequel un des groupements hydroxyle est remplacé par un atome dhydrogène. Les désoxyoses les plus courants à létat naturel sont les 2-désoxyoses (exemple : désoxyribose) et les 6-désoxyhexoses appelés encore méthylpentoses(exemples : rhamnose, fucose).
Désoxyribonucléase Cf nucléase.
Désoxyribonucléique (acide) (ADN) n. m. Macromolécule support de lhérédité résultant de la polycondensation de nucléotides par le 2-désoxyribose dans laquelle le reste phosphorique en 5 dun nucléotide estérifie lhydroxyle en 3 du désoxyribose du nucléotide suivant. La biosynthèse est réalisée par des polymérases spécifiques. Deux chaînes complémentaires s’associent par des…
Désoxystreptamine (2-) Cf aminoside, streptamine.
Désoxysucre n. m. Molécule d’ose comportant un atome d’oxygène de moins que l’ose correspondant. Correspond au remplacement d’un groupement alcool secondaire de l’ose par un groupe méthylène. Exemple : le fucose est un désoxygalactose.
Desquamation n. f. État physiologique qui désigne la perte des couches superficielles du stratum corneum, sous forme de petites lamelles, de squames pulvérulentes ou de plaques étendues. La desquamation peut devenir pathologique après notamment des agressions de la peau (coup de soleil, brûlure, irradiation aiguë), des maladies infectieuses…
Desséchant n. m. Substance dont l’addition à un matériau ou la mise en sa présence en atmosphère confinée en absorbe l’humidité. Exemple : gel de silice, anhydride phosphorique, tamis moléculaire.
Dessiccateur n. m. Appareil permettant d’effectuer la dessiccation d’un échantillon par maintien prolongé sous pression normale ou réduite en atmosphère maintenue sèche par la présence d’un desséchant.
Dessiccation n. f. Opération consistant à éliminer d’un produit ou d’un objet, l’eau ou tout autre liquide volatil présent à l’état libre ou adsorbé. En pharmacie galénique, la dessiccation est principalement effectuée à l’aide de séchoirs recourant entre autres à l’air chaud, par nébulisation ou par lyophilisation. En…
Desulfovibrio Genre de bacilles à Gram négatif, droits ou incurvés ou pouvant avoir une forme sigmoïde, anaérobies préférentielles, mobiles grâce à un unique flagelle polaire ou parfois grâce à une ciliature lophotriche. Une quarantaine d’espèces a été identifiée. Utilisent les sulfates ou dautres composés soufrés comme…
Desvenlafaxine n. f. antidépresseur. La desvenlafaxine (O-déméthylvenlafaxine) est le métabolite actif majeur de la venlafaxine. Comme celle-ci, il sagit dun inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA).
Désynchronisation n. f. Phénomène résultant dune altération de la perception des synchroniseurs par lhorloge interne comme dans le travail posté, le travail de nuit, les vols transméridiens, la cécité. La désynchronisation saccompagne de fatigue persistante, de perturbations du sommeil, de troubles de lhumeur, de baisse de la vigilance…
Détartrer En odontologie, éliminer le tartre dentaire qui s’est formé par minéralisation de la plaque dentaire.
Détection du quorum n. f. Mécanisme de coordination de lexpression de gènes au sein dune population bactérienne en fonction de la densité de cette population. Les bactéries produisent des signaux moléculaires appelés auto-inducteurs (AI) qui diffusent dans le milieu et donnent un signal à la population bactérienne quand la concentration…
Détente n. f. Diminution de la tension, relâchement.
Déterminant adj. et n. m. Qui détermine, fixe, décide.
Détermination n. f. Action permettant de connaître avec précision.
Détermination d’une signature ADN n. f. Choix d’une signature ADN dans le génome d’un individu ou d’un taxon.
Détersion n. f. En médecine, nettoyage dune plaie, dun organe à laide dun détergent. Lobjectif est de permettre la cicatrisation en facilitant le bourgeonnement de la plaie puis la migration cellulaire à partir de ses berges.
Détrusor n. m. Ensemble des fibres musculaires lisses de la paroi de la vessie. Sa compliance permet le stockage de l’urine à basse pression et sa contractilité lui permet de l’évacuer rapidement lors de la miction.
Deucravacitinib n. m. Petite molécule de synthèse, qui se lie sélectivement au domaine régulateur de la tyrosine kinase 2 (TYK2), stabilisant une interaction inhibitrice entre les domaines régulateur et catalytique de l’enzyme. Il en résulte une inhibition allostérique de l’activation par l’intermédiaire des récepteurs de TYK2 et de…
Deuruxolitinib n. m. Petite molécule de synthèse octadeutériée, analogue du ruxolitinib, qui est un inhibiteur puissant de Janus kinases (JAK : JAK1, JAK2 et TYK2). Les JAK interviennent dans la signalisation d’un certain nombre de cytokines et de facteurs de croissance importants pour l’hématopoïèse et la fonction immunitaire.…
Deutérié adj. Qualifie toute espèce chimique possédant dans sa structure au moins un atome de deutérium. Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’espèces organiques.
Deutérium n. m. Isotope stable de lhydrogène O.
Deutétrabénazine n. f. Médicament du système nerveux central, analogue structural hexadeutéré de la tétrabénazine (6 atomes de deutérium sur les deux groupes méthoxyles). Son mécanisme d’action est encore imprécis (déplétion réversible des monoamines comme la dopamine, la sérotonine ?). Le développement de ce médicament deutéré est…
Développement n. m. Action de sortir de son enveloppe, d’étendre, de déployer.
Déviation n. f. Fait de s’écarter d’une ligne de conduite, ou son résultat.
Dévignetter v. Supprimer, enlever une affiche, une étiquette, un timbre.
Dexaméthasone n. f. Dérivé cortisonique de synthèse à activité glucocorticoïde renforcée, se différenciant de lhydrocortisone par la présence dune liaison éthylénique en 1,2, dun fluor en 9 et dun reste méthyle en 16 alpha.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne, monographie…
Dexamphétamine n. f. Isomère dextrogyre de l’amphétamine plus actif que l’amphétamine racémique et de ce fait, à effets toxicomanogènes et dopants plus marqués.
Dexchlorphéniramine (maléate de) n. f. Isomère dextrogyre de la chlorphénamine, antihistaminique H1 très sédatif.Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1196).
Dexfenfluramine (chlorhydrate de) n. f. Isomère dextrogyre de la fenfluramine de la famille des amphétamines, anorexigène et antiobésité.
Dexibuprofène n. m. Antiinflammatoire non stéroïdien. Le dexibuprofène est lénantiomère S-(+) de libuprofène (racémique) et est considéré comme le médiateur de leffet antiinflammatoire par inhibition de la synthèse des prostaglandines. Il a été démontré que lénantiomère R est converti in vivo en son antipode S via un intermédiaire…
Dexkétoprofène trométamol n. m. Sel de trométhamine de l’acide S-(+)-2(3-benzoylphényl) propionique, énantiomère du composé racémique, le kétoprofène, molécule analgésique, anti-inflammatoire et antipyrétique appartenant à la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
Dexlansoprazole n. m. Antisécrétoire gastrique, inhibiteur de la pompe à protons (IPP). Il sagit de lénantiomère dextrogyre du lansoprazole.
Dexmédétomidine (chlorhydrate de) n. m. Sédatif dérivé imidazolé de configuration S. La dexmedetomidine est un agoniste sélectif des récepteurs adrénergiques α2 versus α1.
Dexméthylphénidate (chlorhydrate de) n. m. Psychostimulant. Le dexméthylphénidate [(+)-(1R,2R)-méthylphénidate] est lénantiomère actif du méthylphénidate (isomère thréo racémique). Il agit principalement en augmentant la concentration de dopamine dans les vésicules de stockage (en favorisant le passage intravésiculaire de la dopamine) et par inhibition de la recapture de la dopamine (liaison au…
Dexpanthénol n. m. HOCHInscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 0761).
Dexrazoxane n. m. Cardioprotecteur pour traitement antinéoplasique. Le dexrazoxane est lisomère dextrogyre du razoxane, composé bisdioxopipérazine, chélateur du fer. Après hydrolyses (par la dihydropyrimidine-amidohydrolase ou dihydropyrimidinase ou DHPase, puis par la dihydroorotase ou DHOase) générant un produit actif ressemblant à l’acide éthylènediaminetétraacétique (EDTA), il est capable de lier…
Dextran n. m. Terme générique désignant des polymères d’α-D-glucose liés très majoritairement 1→6 avec quelques ramifications par des liaisons 1→2, 1→3 ou 1→4. La production des dextrans commerciaux (masse moléculaire de 40 000 à 70 000 daltons) est réalisée en deux étapes : obtention d’un polymère de haute…
Dextrogyre adj. Qualifie une substance qui dévie le plan de polarisation de la lumière vers la droite.
Dextrométhorphane (bromhydrate de) n. m. Isomère dextrogyre du méthorphane, opiacé de synthèse, ne possédant aucune action opioïde contrairement au lévométhorphane. Il exerce une action antagoniste sur les récepteurs NMDA (acide N-méthyl-D-aspartique).Inscrit à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2010, 0020).
Dextromorphane Cf dextrométhorphane.
→ Diastéréoisomère
Détecteur
Anglais : detector
Espagnol : detector
Étymologie : Latin dētectŏr celui qui découvre, révélateur.
n. m. Dispositif ou substance qui indique l’existence d’un phénomène sans fournir, obligatoirement, une valeur chiffrée d’une grandeur qui lui est associée. Un détecteur n’est sensible qu’à l’existence ou non du phénomène. Il doit être considéré comme un capteur qualitatif et non pas quantitatif.
Détecteur pour chromatographie
Anglais : chromatography detector
Espagnol : detector de cromatografía
1- pour chromatographie gazeuse (CG) : il existe de nombreux types de détecteurs dont le choix est fonction des objectifs recherchés, de leur sensibilité et de leur spécificité. Par exemple, le catharomètre est un détecteur non destructif, universel mais moins sensible et moins spécifique que les détecteurs à ionisation de flamme, par capture d’électrons, thermoionique, par photométrie de flamme, ou par chimiluminescence. Le couplage d'un appareil de CG avec d'autres appareils jouant le rôle de détecteur (spectromètre de masse, spectrophotomètre IR) est également utilisé. Cf couplage.
2- pour chromatographie liquide (CL) : le détecteur est l’élément essentiel de cette chromatographie, il permet de suivre en continu la séparation et de connaître la concentration instantanée des solutés. Il doit présenter un faible temps de réponse, un faible volume et fonctionner malgré des variations de composition du solvant d’élution (gradient d’élution). On distingue les détecteurs faisant appel :
2-1- à des variations de propriétés de la phase mobile dues à la présence des solutés élués : 2-1-1- Détecteur réfractométrique, mesurant en continu la différence d’indice de réfraction entre la phase mobile et l’effluent de la colonne. Il peut être considéré comme universel mais peu sensible et interdisant les gradients d’élution. 2-1-2- Détecteur évaporatif à diffusion de lumière (DEDl), constitué d’un nébuliseur pneumatique qui a pour rôle de transformer la phase mobile en un aérosol dont la composante la plus volatile est évaporée lors de son trajet dans un tube nommé « tube évaporateur ». Celui-ci débouche à l’entrée de la cellule de détection où la lumière diffusée par l’aérosol constitue le signal enregistré. Il permet l'utilisation de gradients d'élution. 2-1-3- Détecteur par charge d’aérosol fonctionne sur un principe similaire à celui du détecteur évaporatif à diffusion de la lumière mais utilise une décharge corona pour provoquer l’apparition de charges à la surface des gouttelettes ce qui permet leur détection. Cf effet corona. La réponse des deux derniers détecteurs dépend de la différence de volatilité entre le soluté et la phase mobile.
2-2- aux propriétés des solutés plus sensibles et plus sélectifs : 2-2-1- Détecteurs absorptiométriques (en UV-visible, plus rarement IR); il en existe plusieurs types: à longueurs d’onde fixes, variables et à barrette de diodes qui donnent la valeur simultanée des intensités lumineuses sur tout le spectre. Leur réponse dépend essentiellement du coefficient d’absorption molaire du soluté. 2-2-2- Détecteurs fluorométriques très sensibles et très sélectifs. 2-2-3- Détecteurs électrochimiques pouvant fonctionner par coulométrie, conductométrie et ampérométrie. Ils nécessitent que les analytes possèdent des propriétés d'absorption de fluorescence ou d'électroactivité ou qu'ils les acquièrent par une dérivation pré- ou post-colonne. Cf dérivation. Le spectromètre de masse, pris dans son ensemble et, bien que possédant lui-même un système de détection, est de plus en plus utilisé comme détecteur en CL mais ce n’est pas qu’un moyen de détection, car son couplage à un appareil de CG ou de CL apporte une grande puissance d’analyse qualitative. Cf couplage
Détecteur pour électrophorèse capillaire
Anglais : capillary electrophoresis detector
Espagnol : detector de electroforesis capilar
Les détecteurs sont du même type que ceux utilisés en CL (UV, fluoromètre, électrochimique, spectromètre de masse).
Détecteur pour spectrométrie d’absorption
Anglais : absorption spectrometer detector
Espagnol : detector de espectrometría de masa
1- Absorption UV/visible : les détecteurs utilisés sont essentiellement constitués, maintenant, avec des photodiodes et barrette de diodes.
; 2- Absorption IR : les radiations IR n'étant pas assez énergétiques pour promouvoir l’éjection d’électrons d’une surface photosensible ou leur passage d’une bande de valence du silicium à une bande de conduction, comme c’est le cas avec une photodiode, on utilise un thermocouple ou un détecteur à base de composé ferroélectrique. C’est le détecteur le plus utilisé en spectroscopie IR. Les détecteurs photovoltaïques sont également utilisés, l’absorption d’une radiation IR à leur jonction faisant varier la différence de potentiel de cette jonction.
Détecteur pour spectrométrie d'absorption atomique
Anglais : atomic absorption spectrophotometer detector
Espagnol : detector de espectroscopia de absorción atómica
Les détecteurs de photons sont soit des photomultiplicateurs soit des capteurs de type CCD (Coupled Charge Device ) qui permettent l’analyse simultanée de plusieurs longueurs d’onde.
Détecteur pour spectrométrie de masse
Anglais : mass spectrophotometer detector
Espagnol : detector de espectrometría de masas
Le détecteur a pour but de repérer le faisceau d’ions ayant traversé l’analyseur. Les premiers appareils utilisaient des plaques photographiques. Actuellement, on utilise le cylindre de Faraday et les détecteurs multiplicateurs d’électrons.
Cf spectrométrie de masse.