Levure
Leucose n. f. Prolifération leucocytaire. Terme désuet en pathologie humaine, remplacé par leucémie. Employé en médecine vétérinaire (leucose des mammifères) pour désigner les proliférations tumorales des tissus producteurs des leucocytes, fréquentes surtout chez le chien, les bovins et certains oiseaux.
Leucostase n. f. Accumulation, au niveau des capillaires pulmonaires et cérébraux, de cellules blastiques leucémiques dont ladhérence augmentée et la faible déformabilité entraînent une hyperviscosité sanguine, en cas de forte hyperleucocytose. Se manifeste par une détresse respiratoire daggravation rapide, avec hypoxémie sévère.
Leucotriène (LT) n. m. Nom de composés lipidiques de la famille des éicosanoïdes possédant 3 à 5 doubles liaisons, initialement isolés dans les leucocytes. Ils sont synthétisés, sous laction de lipo-oxygénases et de leucotriènes synthétases, à partir de différents acides gras polyinsaturés des phospholipides membranaires et, en particulier,…
Leucovorine n. f. Métabolite de lacide folique (mélange racémique).
Leuproréline n. f. Nonapeptide de synthèse (5-oxoPro-His-Trp-Ser-Tyr-D-Leu-Leu-Arg-ProNHCInscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1442).
Lév– Préfixe indiquant une action vers la gauche ou dans le sens contraire des aiguilles dune montre, par exemple le lévulose (fructose) qui dévie vers la gauche le plan de polarisation de la lumière.
Lévalbutérol (chlorhydrate de) n. m. Antiasthmatique énantiomère R de lalbutérol racémique (salbutamol). Il sagit dun agoniste puissant des récepteurs β2-adrénergiques bronchiques conduisant à un effet bronchodilatateur.
Lévamisole (chlorhydrate de) n. m. Dérivé de limidazole et du thiazole.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels et à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2015, 0726).
Lévamlodipine (maléate de) n. f. Molécule de la famille des dihydropyridines, énantiomère (S) de l’amlodipine, modulateur allostérique qui agit sur les canaux calcium de type L. L’amlodipine est le mélange racémique des deux énantiomères (S) et (R).
Lévétiracétam n. m. Antiépileptique structuralement différent des autres substances actives anticomitiales existantes, proche du brivaracétam. Son mécanisme daction est mal élucidé : il agirait sur les concentrations calciques intraneuronales en bloquant les canaux calciques et en réduisant la libération du calcium des réserves intraneuronales ; il agirait aussi…
Lév- Lévo- Préfixe signifiant que le composé est chiral et lévogyre.
Lévobunolol (chlorhydrate de) n. m. Isomère lévogyre dun bêta-bloqueur non sélectif de type aryloxypropanolamine. Antihypertenseur.
Lévobupivacaïne (chlorhydrate de) n. f. Énantiomère S de la bupivacaïne, anesthésique local à longue durée daction. Elle agit en bloquant la conduction des nerfs sensitifs et moteurs principalement par action sur les canaux sodiques de la membrane cellulaire, mais aussi en bloquant les canaux potassiques et calciques. De plus, elle…
Lévocabastine (chlorhydrate de) n. f. Isomère lévogyre dun antihistaminique HInscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2014, 1484).
Lévocétirizine (dichlorhydrate de) n. f. Antihistaminique, Énantiomère R de la cétirizine, antagoniste des récepteurs périphériques H ayant peu deffets sédatifs et dépourvu deffets anticholinergiques.
Lévodopa (L-DOPA) n. f. Acronyme de 3,4-dihydroxyphénylalanine. Antiparkinsonien, précurseur métabolique de la dopamine pénétrant dans le cerveau par transport actif pour y être transformé en dopamine, améliorant ainsi lakinésie, la rigidité, les tremblements (amélioration moindre) et diminuant lapathie.Inscrite, en association avec la carbidopa, sur la liste des Médicaments essentiels…
Lévodropropizine n. f. Antitussif énantiomère S de la dropropizine, agit comme antitussif périphérique, sans action sur le système nerveux central.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011, 1535).
Lévofloxacine n. f. Antibactérien énantiomère S de lofloxacine, appartient à la famille des fluoroquinolones. Elle agit sur le complexe ADN/ADN-gyrase et sur la topoisomérase IV.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS.
Lévogyre adj. Qualifie une substance chirale qui dévie le plan de polarisation de la lumière polarisée dans le sens inverse des aiguilles dune montre pour un observateur se situant face à la lumière incidente.
Lévomenthol Cf menthol.
Lévomépromazine n. f. Isomère lévogyre dune phénothiazine neuroleptique de 1Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2008, 505 (chlorhydrate de) et 925 (maléate de)
Lévométhadone (chlorhydrate de) n. f. Analgésique opioïde de synthèse. La lévométhadone est lénantiomère actif (configuration R) de la méthadone.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1787).
Lévomilnacipran n. m. Composé inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN).
Lévonorgestrel n. m. Forme lévogyre du norgestrel, progestatif triphasique de synthèse.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2014, 0926).
Lévopenbutolol (sulfate de) n. m. β-bloquant non sélectif avec activité intrinsèque.
Lévosimendan n. m. Énantiomère R du simendan, faisant partie de la classe des agents inotropes dits « sensibilisateurs des protéines contractiles au calcium ». Sa liaison sélective à lextrémité N-terminale de la troponine C et la stabilisation de la conformation de cette protéine liée au calcium permettent un…
Lévothyroxine sodique n. f. Forme lévogyre de la thyroxine, daction plus spécifique que le racémique quelle a supplantée en thérapeutique substitutive thyroïdienne.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2013, 0401).
Lévulose Cf fructose.
Lewis (théorie de)
Liaison n. f. Union, jonction de plusieurs éléments.
Liane n. f. Nom sans signification taxonomique dune plante grimpante herbacée ou ligneuse à la tige particulièrement souple qui utilise dautres végétaux, comme les arbres, mais aussi dautres supports verticaux, pour grimper et bénéficier dun meilleur ensoleillement, aussi bien en forêt tropicale que dans nos sous-bois tempérés. Les…
Libération n. f. Action de délivrer de ce qui gêne.
Libérine n. f. Nom donné aux hormones dorigine hypothalamique qui, via le système porte hypothalamo-hypophysaire, stimulent la sécrétion dune hormone antéhypophysaire. Exemples : la thyréolibérine (TRH) pour la thyréostimuline, somatolibérine pour la somatotropine.
Libido n. f. Désir sexuel.
Libre adj. Qui est sans contrainte.
Licence n. f. Droit, liberté de faire quelque chose en vertu dune permission donnée par une autre personne ou une autorité supérieure.
Lichen n. m. Nom dêtres vivants à part entière résultant de lassociation symbiotique dun champignon et dun partenaire chlorophyllien (algue ou cyanobactérie). Les éléments symbiotiques vivent ensemble dans un thalle de morphologie variable qui peut se développer sur tous les substrats possibles (arbres, rochers, murs, toits, sol…).
Lidocaïne n. f. 2-(Diéthylamino)-N-(2,6-diméthylphényl)acétamide. Anti-arythmique.Inscrite (seule et en association avec lépinéphrine) sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne, monographie 04/2008, 0727 et 01/2008, 0227 (chlorhydrate de).
Liège n. m. Tissu mort, imperméable à leau et aux gaz, formé par des cellules subérifiées provenant généralement de lassise génératrice (phellogène). Le liège a des propriétés protectrices et isothermes permettant aux arbres de résister aux climats froids et aux incendies.
Lierre n. m. Nom commun désignant plusieurs plantes n’ayant entre elles aucun point commun d’ordre botanique, chimique ou pharmacologique ; sans précision supplémentaire, le mot lierre désigne le lierre commun.
Lifileucel n. m. Immunothérapie cellulaire utilisant une préparation de lymphocytes T humains autologues.Les cellules sont un mélange hétérogène consistant en des lymphocytes T CD4+ et CD8+ d’infiltration tumorale (TIL, tumor-infiltrating lymphocytes), dérivés d’une biopsie isolée de la tumeur métastatique du patient porteur d’un mélanome métastatique et mis en…
Lifitégrast n. m. Antagoniste compétitif de la bêta-2 intégrine LFA-1 (Lymphocyte fonction associated antigen 1) inhibant la liaison avec la molécule dadhésion intercellulaire ICAM-1 (Intercellular adhesion molécule 1). Il est actif dans le traitement de loeil sec qui est considéré comme une maladie inflammatoire avec activation…
Ligament n. m. Faisceau de tissu conjonctif dense, fibreux et riche en collagène, très résistant, reliant deux pièces osseuses dune articulation (exemple : ligament croisé antérieur de larticulation du genou) ou maintenant en place des organes.
Ligand n. m. Molécule caractérisée par sa tendance à se lier à une autre.
Ligase n. f. Enzyme catalysant la liaison covalente de deux molécules, par exemple deux fragments dADN, couplée avec lhydrolyse dune liaison pyrophosphate de lATP ou équivalent.
Ligature n. f. Fil chirurgical destiné à obturer, par réalisation de plusieurs nœuds, un conduit creux (vaisseau, canalicule, bronchiole…). Les principales caractéristiques du fil sont sa structure, sa composition, son diamètre, sa longueur, sa couleur et son mode de stérilisation. Il peut être monofilament ou multifilament, en matière…
Lignane n. m. Nom générique désignant sensu lato un groupe de substances dorigine végétale résultant de la condensation dunités phénylpropaniques (C sont incorporées dans une structure dorigine biogénétique mixte (par exemple flavanolignanes du chardon-Marie). Nombreuses propriétés biologiques démontrées pour certains lignanes naturels (podophyllotoxine et stéganacine cytotoxiques ; lignanes…
Ligne n. f. Trait continu séparant deux espaces.
Lignée n. f. Population dorganismes ayant subi une sélection en fonction dune caractéristique précise.
Lignification n. f. Fait, pour des végétaux, de simprégner de lignine.
Lignine n. f. Constituant des épaississements présents dans les vaisseaux du xylème (sève brute) ; cest un polymère hydrophobe, résistant à la compression, formé par lassociation de monomères de type phénylpropane. Exemple : alcool coniférylique.
→ Liothyronine sodique (L-T3)
Levure
Anglais : yeast
Espagnol : levadura
Allemand : Hefe
Étymologie : Français lever, par allusion au gonflement de la pâte du boulanger, du latin médiéval lĕvātura mélange d'herbes employé pour la fermentation de la bière.
n. f. Terme générique pour des Micromycètes unicellulaires (sous-embranchement des Ascomycotina), classe des Hémiascomycètes, famille des Saccharomycetaceae (exemple : Saccharomyces cerevisiae, levure de bière), se reproduisant par bourgeonnement. Quand la forme sexuée est inconnue, la levure est classée dans le sous-embranchement des Deuteromycotina, classe des Blastomycètes, ordre des Cryptococcales, famille des Cryptococcaceae.
Importance industrielle considérable pour la fermentation alcoolique, la fabrication du pain (Saccharomyces, Rhodotorula, Torulopsis), du vin, de la bière, des alcools industriels. Rôle pathogène d'espèces appartenant aux genres Candida, Malassezia, Trichosporon, Cryptococcus.
Levure de bière
Anglais : beer yeast
Espagnol : levadura de cerveza
Allemand : Bierehefe
Écume retirée de la bière en fermentation, principalement constituée de Saccharomyces cerevisiae ou de Candida utilis, micro-organismes non pathogènes dont la taille varie de 6 à 10 microns, qui utilisent le glucose et l'amidon des céréales, créant un milieu riche en protéines et en vitamines, principalement du groupe B.
Sert en boulangerie pour faire lever la pâte et permet la fermentation alcoolique quand elle se développe en anaérobiose sur des milieux glucosés. Utilisée dans le domaine du génie génétique pour la production de protéines recombinantes (par exemple insuline humaine et analogues de l'insuline) par la technologie de l'ADN recombinant. En thérapeutique, autrefois utilisée dans la furonculose en raison d’une action antibactérienne modérée ; actuellement indiquée, en association avec du charbon activé, dans le traitement symptomatique d'appoint de la diarrhée, en complément de la réhydratation. Large emploi de la levure de bière comme source d'acides nucléiques et de vitamines, en diététique et comme complément alimentaire.
La levure S. boulardii, simple variété de S. cerevisiae selon certains critères, espèce distincte selon d'autres, est utilisée dans le traitement symptomatique d’appoint de la diarrhée, en complément de la réhydratation ; son emploi est contre-indiqué chez les patients porteurs d’un cathéter veineux central et chez ceux en état critique ou immunodéprimés, en raison d’un risque de septicémie fongique rare, mais potentiellement grave, dont l’issue a parfois été fatale.
Levure de riz rouge
Anglais : red rice yeast
Espagnol : levadura de arroz roja
Allemand : roten Reis-Hefe
Produit de fermentation de riz en présence d'une souche appropriée de plusieurs espèces de champignons ascomycètes du genre Monascus, notamment M. purpureus Went. Ce produit contient des monacolines, en particulier la monacoline K (identique à la lovastatine DCI), qui sont des statines naturelles responsables d’une activité hypocholestérolémiante et possiblement préventive de la survenue d’accidents coronariens chez des sujets dyslipidémiques.
La levure de riz rouge, traditionnellement utilisée en Chine comme ingrédient culinaire et thérapeutique, est largement diffusée avec le statut de complément alimentaire (grande variabilité des produits commerciaux) pouvant revendiquer en Europe l’allégation « contribue au maintien d’une cholestérolémie normale ». Effets indésirables semblables à ceux identifiés avec les statines utilisées comme médicament, principalement d’ordre musculaire (myalgies transitoires, mais risque de rhabdomyolyse) ou hépatique (augmentation des enzymes hépatiques avec parfois des signes d’ictère).
De sérieuses mises en garde des consommateurs ont été émises en 2014 par l’ANSM, puis en 2017 par l'Anses. La consommation de levure de riz rouge peut comporter des risques pour la santé, dus à la présence des monacolines, notamment en cas de traitement médical concomitant par une statine ou chez des personnes ayant manifesté des effets indésirables lors d’un traitement antérieur par une statine. Les compléments alimentaires renfermant la levure de riz rouge ne doivent pas être consommés par les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et adolescents, les sujets de plus de 70 ans ou atteints de certaines pathologies. En 2021, une réglementation européenne visant à limiter l’apport journalier de monacoline K dans ces produits est en attente de finalisation. Certaines souches de Monascus élaborent, outre les monacolines, des azaphilones (monascine, ankaflavine…) présumées susceptibles d’améliorer le « syndrome métabolique » ; mais elles peuvent également produire une autre azaphilone, la citrinine, une mycotoxine néphrotoxique, hépatotoxique, potentiellement génotoxique et cancérogène ; en 2019, la Commission européenne a abaissé la teneur maximale en citrinine acceptable pour les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge.
La dénomination commerciale « levure de riz rouge » est ambiguë et peut prêter à confusion avec des variétés de riz de couleur rouge avant d’être décortiqué (variétés africaines et malgaches, riz de Camargue ou du Bhoutan…).