Dégradation ciblée de protéines (via le protéasome)

De Le dictionnaire
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Déconditionnement n. m. En pharmacie, action consistant à retirer une spécialité pharmaceutique de son conditionnement d’origine. Peut être rendu nécessaire pour la préparation des doses à administrer ou dans le cadre d’importations parallèles. En France, il est interdit à un pharmacien dofficine de déconditionner une spécialité pharmaceutique relevant…

Déconfinement Action de déconfiner. Cf confinement.

Décongestionnant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance supprimant les signes dhyperémie dun tissu ou dun organe (congestion). On utilise surtout à cet effet des dérivés oxygénés non phénoliques de la phényléthylamine (exemple éphédrine) ou des dérivés de l’imidazoline (exemple naphazoline) à effet vasoconstricteur.

Décontamination n. f. Action de décontaminer un milieu inerte ou vivant.

Décontaminer v. Éliminer partiellement ou totalement d’un milieu inerte ou vivant, grâce à un processus approprié, des agents de nature physicochimique ou (micro)biologique, afin de faire disparaître ou de minimiser leur nocivité, toxicité ou infectiosité selon les cas.

Décontracturant adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance supprimant les contractures, relâchant les muscles. On utilise entre autres des alcools (exemple, méphénésine), des amides (exemple, idrocilamide), des uréthannes (exemple, méprobamate), des benzodiazépines (exemple, tétrazépam).

Déconvolution n. f. Opération mathématique.

Découplant adj. et n. m. Qualifie ou désigne un agent chimique qui dissocie les oxydations phosphorylantes, laissant subsister la réoxydation des cofacteurs réduits et la respiration cellulaire mais sans production d’énergie sous forme dATP (exemples : dinitrophénol, hormones thyroïdiennes).

Décurrent adj. Se dit d’une feuille dont le limbe se prolonge, sur sa partie inférieure, en aile foliacée sur le pétiole et parfois la tige et les rameaux (exemples : feuille décurrente de bourrache officinale, de consoude).

Décussé adj. Se dit de feuilles opposées dont les paires qui se succèdent se croisent à angle droit (feuilles opposées décussées de l’olivier, du lamier blanc).

DEET

Défactinib n. m. Cliquer sur Avutométinib – Défactinib (association)

Défaillance n. f. Abandon, absence ou perte, le plus souvent subite et momentanée, de la qualité d’un objet (défaillance technique), d’un individu (forces physiques, morales, intellectuelles).

Défaut n. m. Manque, absence, insuffisance.

Défécation n. f. Expulsion des matières fécales par l’anus, fonction s’exerçant périodiquement et volontairement chez l’adulte par un acte complexe, nécessitant la coordination des sphincters anaux, interne (automatique) et externe (sous le contrôle de la volonté).

Défensine n. f. Famille de peptides antimicrobiens (PAM) isolés initialement chez les mammifères et sécrétés par les macrophages et les neutrophiles humains. Les défensines sont des peptides cationiques non glycosylés, amphiphiles, de 29 à 34 acides aminés ; leur structure compacte leur confère une grande stabilité vis-à-vis des…

Déférasirox n. m. Chélateur du fer. Ce ligand tridentate forme un complexe de haute affinité avec le fer dans un rapport ligand:fer 2:1.

Défériprone n. m. Puissant chélateur du fer dans un rapport molaire de 3:1.

Déféroxamine (mésilate de) n. f. Polyamide à fonctions amide et acide hydroxamique, extrait de Streptomyces pilosus, chélateur spécifique et antidote du fer.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2013, 0896).

Défibrillateur n. m. Appareil destiné à rétablir, en cas de tachycardie ou de fibrillation ventriculaire, un rythme cardiaque normal en envoyant un choc électrique. Le dispositif peut être :2- externe, envoyant des chocs électriques externes au niveau du thorax via des électrodes placées sur la peau. Deux types…

Défibrination n. f. Disparition de la fibrine du sang qui devient incoagulable. Elle peut être provoquée, in vitro, par battage et élimination du réseau de fibrine. Elle peut survenir au cours de certaines maladies, soit par destruction (fibrinolyse ou protéolyse), soit par consommation excessive (coagulation intravasculaire disséminée), soit…

Défibrotide sodique n. m. Sel de sodium d’un mélange d’oligodésoxyribonucléotides simple brin, extrait de muqueuse porcine. Il exerce un effet protecteur sur l’endothélium vasculaire, notamment en réponse aux agressions induites par les chimiothérapies anticancéreuses (mécanisme d’action encore mal compris) et a une activité pro-fibrinolytique en augmentant l’activité de l’activateur…

Déficience n. f. Faiblesse, défaillance, épuisement mental, moteur ou sensitif, insuffisance d’une fonction physiologique ou d’un métabolisme.

Déficient adj. Qualifie une personne porteur d’une insuffisance.

Déficit n. m. Ce qui manque.

Déflazacort n. m. Glucocorticoide dérivé de la prednisolone, prodrogue se transformant rapidement en un composé actif 21-désacétylé, le 21-désacétyl-déflazacort.

Défloculation n. f. En pharmacie galénique, mécanisme de déstabilisation d’une suspension lorsque les forces répulsives entre particules prédominent, favorisant le phénomène de caking.

Déformation n. f. Action de déformer, fait dêtre déformé.

Dégarélix (acétate de)

Dégénérescence n. f. Destruction progressive dun tissu.


Dégranulation n. f. Sortie, par exocytose, de granules à lextérieur de cellules (exemple : dégranulation des basophiles sous laction de lallergène).

Degré n. m. Rang ou échelon occupé dans une hiérarchie.

Dehiscent adj. Qualifie l’ouverture spontanée d’une partie d’un végétal comme la capsule des mousses, le sporange des fougères, l’anthère d’une étamine ou le fruit des angiosperme,s dont le péricarpe mûr s’ouvre pour laisser échapper les graines. Il existe plusieurs variétés de fruits déhiscents : le fruit peut…

Déhydroémétine Cf émétine.

Déhydroépiandrostérone (DHEA) n. f. Hormone androgène sécrétée par la zone réticulée du cortex surrénalien, principalement sous forme de sulfate. Sa sécrétion décroit avec l’âge. Son dosage dans le sang est un bon index de la fonction androgénique surrénalienne. Elle est réputée pour avoir des effets antivieillissement, mais son…

Dékystement n. m. Ouverture dun kyste lorsque les conditions de milieu sont favorables avec libération de son contenu (exemple : kyste damibe dysentérique libérant quatre trophozoïtes).

Délafloxacine n. f. Antibiotique anionique de la classe des fluoroquinolones, actif par voie intraveineuse et par voie orale.La délafloxacine est active, de façon concentration-dépendante, aussi bien sur des organismes Gram positifs (Staphylococcus aureus incluant des souches résistantes et sensibles à la méticilline, Staphylococcus haemolyticus, Staphylococcus lugdunensis, Streptococcus agalactiae, Streptococcus anginosus, Streptococcus…

Délamanide n. m. Molécule de type nitrodihydroimidazo-oxazole, médicament antituberculeux agissant en inhibant spécifiquement et sélectivement la biosynthèse de l’acide méthoxymycolique et de l’acide cétomycolique, composants de la paroi cellulaire de Mycobacterium tuberculosis.Inscrit sur la liste de médicaments essentiels de lOMS.

Délandistrogène moxéparvovec n. m. Thérapie génique se basant sur un vecteur adéno-associé (VAA ; en anglais AAV, pour adeno-associated virus) de sérotype rh74 (AAVrh74) recombiné, non répliquant, code la microdystrophine humaine aux codons optimisés – une version fonctionnelle raccourcie de la dystrophine humaine, (138 kDa versus 427 kDa) –, sous…

Délavirdine (mésilate de) n. f. Antirétroviral, la délavirdine est un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) de HIV-1, membre de la classe des bis(hétéroaryl)pipérazines. Elle agit comme inhibiteur allostérique de la transcriptase et ninhibe pas la RNase H.

Délégation n. f. Transfert d’un pouvoir d’agir, d’une charge.

Délétère adjectif Qui altère la santé ou qui met la vie en danger. Dabord employé uniquement pour des gaz, cette expression est maintenant plus largement appliquée à de nombreuses substances.

Délétion n. f. En biologie, perte de matériel génétique pouvant aller dune seule paire de nucléotides à une fraction plus importante du chromosome.

Delgocitinib n. m. Petite molécule dérivée d’une 7H-pyrrolo[2,3-d]-pyrimidine substituée par un groupe (3S,4R)-1-(cyanoacétyl)-3-méthyl-1,6-diazaspiro[3.4]octan-6-yl en position 4, un inhibiteur topique de pan-Janus kinases (JAK : JAK1, JAK2, JAK3 et la tyrosine kinase 2 ou TYK2). Une structure cristalline aux rayons X a permis d’identifier le mode de liaison du…

Deliquescent adj. Qualifie les lames de certains champignons qui à maturité perdent leur consistance et se transforment en encre (coprin noir d’encre).

Délire n. m. Trouble de la raison, état de surexcitation sans liaison avec le monde réel.

Delirium tremens n. m. Manifestation aiguë dune décompensation d’un alcoolisme chronique, suite à une ingestion massive de boissons alcoolisées ou d’un sevrage brutal en alcool. Se traduit par un état confuso-onirique avec des troubles moteurs et végétatifs (agitation violente, tremblements).

Délistage n. m. Passage du statut de médicament de prescription médicale obligatoire à celui de médicament de prescription médicale facultative (délivrance en officine possible sans ordonnance).

Délitant

Délitement

Délivrance n. f. Action de rendre libre.

Delta (agent)

Démaquillant adj. et. subst. m. 1- Qualifie un effet ou désigne une préparation cosmétique qui a comme objectif principal d’éliminer en douceur les salissures, les traces de maquillage et autres impuretés telles que les cellules mortes, le film gras laissé par le sébum, etc. présents notamment sur la peau et…

Déméclocycline n. f. Antibiotique antibactérien de la classe des cyclines obtenu par fermentation de souches de Streptomyces aureofaciens. Outre son activité antibiotique, la déméclocycline s’oppose aux effets de l’hormone antidiurétique au niveau rénal ; cette activité semble lui être spécifique dans la classe des cyclines.Inscrite à la Pharmacopée…

Démégestone n. f. Dérivé 17α-méthylé et insaturé en 11,12 de la 19-norprogestérone.

Démélange

Démence n. f. Trouble résultant d’une perte des capacités cognitives (mémoire, attention, langage, raisonnement) s’aggravant par désorientation spatio-temporelle et délire.

Demi-vie n. f. Moitié d’une vie.

Demodex n. m. Genre d’acarien dont Demodex folliculorum, acarien vermiforme, parasite de lhomme, localisé dans les glandes sébacées et les follicules pileux, plus couramment appelés « points noirs ». Toute personne en héberge, quelle que soit son hygiène. Rôle pathogène insignifiant.

Dénaturation n. f. Opération consistant à altérer une chose, un produit…



→ Dépilation

Dégradation ciblée de protéines (via le protéasome)

Dernière modification de cette page le 29 septembre 2025


1- PROTAC

ovalicine

Anglais : targeted protein degradation (TPG)
Espagnol : degradación de proteínas dirigida
Allemand : degradación de proteínas dirigida

n. f.
Les PROTAC sont des molécules bifonctionnelles constituées d’un ligand de la protéine cible (POI ; acronyme anglais, pour protein of interest) et d’un ligand d’ubiquitine ligase E3 (E3), reliés par un coupleur flexible reliant les deux ligands. Les PROTAC entraînent le recrutement d’E3 en formant un complexe ternaire POI/PROTAC/E3. La proximité d’E3 et de la POI déclenche la polyubiquitination de la protéine cible et donc sa dégradation par le système ubiquitine – protéasome (SUP). L’ajout de PROTAC favorise la formation du complexe ternaire POI-PROTAC-E3, induit l’ubiquitination de la POI et sa dégradation ultérieure via le SUP. La première molécule PROTAC a été créée en 2001. La molécule chimérique ciblant les protéines 1 (Protac-1) a été synthétisée pour recruter la protéine cible méthionine aminopeptidase-2 (MetAP-2) au complexe ubiquitine ligase, le complexe SKP, Cullin, contenant la boîte F (SCF ; acronyme anglais, pour Skp1-Cullin-F-box), puis dégradée. Le Protac-1 contient deux domaines : l’un est constitué d’un phosphopeptide dérivé de l’inhibiteur alpha de NF-kappa-B (lkBα), et se lie au SCF, et l’autre domaine, composé d’ovalicine, interagit avec MetAP-2.



2- Colle moléculaire


La colle moléculaire facilite la dimérisation ou la colocalisation de deux protéines en formant un complexe ternaire. Elles peuvent réguler divers processus biologiques, tels que la transcription, la régulation de la chromatine, le repliement, la localisation et la dégradation des protéines. Les premiers exemples de colle moléculaire sont la cyclosporine A (CsA) et le tacrolimus, qui sont utilisés comme immunosuppresseurs. Des études mécanistiques révèlent que la CsA et le tacrolimus induisent respectivement la formation de complexes cyclophiline-CsA – calcineurine et tacrolimuscalcineurine, donnant naissance au terme « colles moléculaires ». Par la suite, un autre agent immunosuppresseur, la rapamycine, a également été découvert comme colle moléculaire en stabilisant le complexe ternaire tacrilimus-rapamycine-cible de la rapamycine (mTOR, pour mechanistic target of rapamycin).

En plus de l’immunosuppression, la rapamycine et ses analogues présentent également des activités antifongiques, antitumorales et anti-âge.



3- Dégradeur à double mécanisme

GBD-9


Le traitement de maladies complexes, comme le cancer, nécessite souvent plus d’une cible. Il a été rapporté qu’une petite molécule, GBD-9, peut cibler à la fois la tyrosine kinase de Bruton (TKB ; acronyme anglais : BTK, pour Bruton tyrosine kinase) et la transition de phase G1 à S1. La TKB est également un régulateur clé de la voie des récepteurs des cellules B (RCB), est régulée à la hausse dans une variété de cellules de lymphomes. La petite GTPase GSPT1, un facteur de terminaison de la traduction, est impliquée dans la régulation de la croissance des cellules de mammifères. On note que GBD-9 conserve les caractéristiques d’un PROTAC et d’une colle moléculaire.


Technologies basées sur PROTAC


 régulateur négatif (sélectif) du récepteur des androgènes (SARD) ;
 dégradation des protéines par marquage hydrophobe (HyT-PD, pour hydrophobic tag-based protein degradation) ;
 dégradation des facteurs de transcription induite par PROTAC (TF-PROTAC, pour PROTAC-induced transcription factor degradation) ;
 dégradeurs PROTAC doubles (dual-PROTAC) ;
 dégradeur sélectif du récepteur des œstrogènes (SERD) : médicament qui se lie aux récepteurs des œstrogènes (RE) et les dégrade, des protéines présentes dans les cellules des tissus reproducteurs féminins, du tissu mammaire et d’autres types de tissus, ainsi que dans certaines cellules cancéreuses. Ces médicaments empêchent l’œstrogène de se lier aux RE à l’intérieur des cellules et bloquent ainsi ses effets dans l’organisme. Certaines cellules cancéreuses du sein et d’autres types de cellules cancéreuses possèdent des RE et peuvent avoir besoin d’œstrogènes pour se développer. Le traitement par SERD peut empêcher ces cellules cancéreuses de se développer.

Le fulvestrant et l’ élacestrant sont des exemples de SERD approuvés pour le traitement de certains cancers du sein.