Antibiotique
Révision datée du 24 avril 2017 à 12:01 par Automate-maintenance (discussion | contributions) (Mise à jour date de révision)
Dernière modification de cette page le 24 avril 2017
- Anglais : antibiotic
- Espagnol : antibiótico
- Étymologie : grec ἀντί antí au lieu de, en comparaison de, contre, opposé à et βιος bios vie en soi, existence, suffixe -ique
- adj. et n. m. Terme générique désignant des substances d'origine biologique produites par des microorganismes et qui, administrées à l'Homme ou à un animal infecté par des bactéries, sont capables de juguler l'infection en détruisant les germes ou en facilitant leur destruction par les défenses naturelles de l'organisme. Ceci nécessite que l'antibiotique pénètre dans les germes et interfère exclusivement ou préférentiellement avec le métabolisme du parasite. On différencie donc les antibiotiques des antiseptiques, toxiques pour toutes les cellules.
Par la suite, la notion a été étendue à des molécules obtenues par hémisynthèse, voire entièrement synthétiques et à des substances douées de propriétés antifongiques, antivirales ou anticancéreuses, à condition qu'elles soient d'origine naturelle.
- Les antibiotiques sont classés selon leur structure chimique, leur activité biologique et selon qu'ils inhibent la croissance bactérienne (antibiotique bactériostatique) ou provoquent la mort de la bactérie (antibiotique bactéricide). La connaissance approfondie de la structure et de l’anatomie fonctionnelle de la cellule bactérienne ainsi que l’analyse de la cible moléculaire précise de chaque antibiotique au sein de cette cellule permettent de classer les antibiotiques selon ces critères. On distingue 5 principaux mécanismes d’action :
1- inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne (bêta-lactamines, glycopeptides, fosfomycine) ;
2- inhibition de la synthèse des protéines (macrolides, streptogramines, tétracyclines, aminosides ou aminoglycosides, phénicolés, acide fusidique) ;
3- inhibition de la synthèse des acides nucléiques (quinolones, rifamycine, nitro-imidazolés) ;
4- destruction de la membrane cytoplasmique des bacilles à gram négatif (polymyxines, par exemple colistine) ;
5- inhibition du métabolisme de l'acide folique conduisant à la diminution de la synthèse des purines (sulfamides par analogie de structure avec l’acide para-aminobenzoïque, diaminopyrimidines).
En cosmétologie, les antibiotiques sont interdits, quelle que soit la concentration.