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Artésunate

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Pharmacognosie - Pharmacologie



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Artésunate.

Anglais : artesunate
Espagnol : artesunato
Allemand : Artesunat
n. m. (DCI). Antipaludique d’origine hémisynthétique de la famille de l'artémisinine. L’artésunate, utilisé sous forme de son sel de sodium, est l’ester hémisuccinique de la 10R-dihydroartémisinine dont il constitue un précurseur pharmacologique (prodrogue).

Inscrit (seul et en association avec l'amodiaquine, la méfloquine ou le tétraphosphate de pyronaridine) sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS.

L'artésunate est utilisé exclusivement en traitement curatif : par voie orale dans l’accès palustre non compliqué à Plasmodium falciparum, en association avec l’amodiaquine, la méfloquine ou la pyronaridine ; par voie parentérale (soluté aqueux d’artésunate de sodium par voie IV) dans les formes sévères ou multirésistantes de paludisme. L’artésunate par voie IV est devenu le traitement de choix des accès sévères à P. falciparum chez l’adulte et chez l’enfant, devant l’artéméther (voie IM) puis la quinine (voie IV).
L’artésunate bénéficie du statut de médicament orphelin pour le traitement du paludisme. Aux États-Unis, la FDA a délivré en mai 2020 une AMM à une forme injectable par voie IV d’artésunate, pour le traitement des adultes et des enfants souffrant d’accès graves de paludisme ; ce traitement doit toujours être suivi d’une cure complète par un antipaludique oral approprié. En France l’artésunate est disponible dans le cadre réglementaire des ATU nominatives, sous deux formulations destinées respectivement à la voie orale (comprimés) et à la voie parentérale IV (poudre et solvant pour solution injectable). Fin 2021, une AMM a été octroyée à une forme injectable d’artésunate par la Commission européenne, pour le traitement initial de l’accès palustre sévère chez l’adulte et l’enfant.
L’artésunate présente l’inconvénient d’avoir une solubilité dans l’eau limitée et une hydrolyse rapide de la fonction ester en solution. Pour y remédier, des éthers et non des esters, de la 10R-dihydroartémisinine, non ont été préparés. Parmi eux, l’artélinate de sodium (sel sodique du 4-carboxybenzyléther de la dihydroartémisinine) a fait l’objet d’une évaluation préclinique et s’est révélé plus actif que l’artésunate ; son développement semble toutefois avoir été arrêté en raison d’une neurotoxicité plus élevée.