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Camphre

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Dernière modification de cette page le 22 décembre 2021


Pharmacognosie



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Camphre.

Anglais : camphor
Espagnol : alcanfor
Étymologie : persan كافور, kāfūr, étymologiquement apparenté au sanscrit कर्पुर karpura, arabe كافور kāfūr camphre
n. m. Cétone monoterpénique obtenue à partir du bois de camphrier sous forme dextrogyre et par synthèse sous la forme racémique utilisée aujourd’hui. Masse cristalline blanche, d’odeur pénétrante caractéristique.

Inscrit à la Pharmacopée Européenne, monographies 01/2008, 0655 (camphre racémique) et 01/2015, 1400 (d-camphre).

Le camphre est présent à des teneurs variables dans de nombreuses plantes aromatiques alimentaires (coriandre, romarin, sauge...), ce qui en fait la principale source d’exposition de la population générale.

Usages pharmaceutiques

Très utilisé autrefois comme analeptique cardio-respiratoire. Présent encore aujourd’hui en association dans quelques spécialités antitussives à usage interne (sous forme de camphosulfonate de codéine) et surtout à usage externe (crème, pommade, tampon pour inhalation) comme décongestionnant respiratoire et dans le traitement d’appoint des douleurs musculaires et tendino-ligamenteuses. Ne pas administrer aux nourrissons et aux jeunes enfants (risque d'accidents convulsifs).


Usages en cosmétologie

En cosmétologie, le camphre est utilisé comme matière première aromatique en parfumerie, voire comme antiseptique. Neurotoxique pouvant provoquer des convulsions chez l’enfant, il ne peut être ajouté tel quel à des produits cosmétiques qui lui sont destinés (voir rubrique toxicologie).Il ne peut être apporté que par des huiles essentielles parfumantes (par exemple le lavandin) à une concentration inférieure à 0.15% pour les produits destinés aux enfants.


Usages divers

Au niveau industriel, le camphre est notamment utilisé dans la fabrication de plastifiants pour cellulose, de laques, de vernis et, plus récemment, de nanotubes de carbone.



Toxicologie



Le camphre est facilement absorbé après inhalation (instillation nasale) et par voie dermique. Son absorption par le tractus gastro-intestinal est rapide.
Le camphre n’est pas mutagène ni tératogène chez l’animal.
Chez l’homme, le camphre est un produit irritant à forte concentration pour la peau et les muqueuses.
Chez le jeune enfant, des doses voisines de 1 g de camphre par voie orale se sont avérées mortelles. Le camphre est également toxique chez l’enfant par inhalation, conduisant à des collapsus. Enfin, il peut entrainer des effets systémiques, pertes de connaissance, convulsions, quand il est appliqué sur la peau. En conséquence, l’administration aux nourrissons et aux jeunes enfants (moins de 36 mois) est strictement contre-indiquée.
Chez l’adulte, la toxicité aigüe s’observe à des doses plus élevées ; des doses supérieures à 2 g entrainent des symptômes toxiques Les signes cliniques sont principalement neurologiques avec vertige, confusion mentale, delirium, convulsions, coma, suivis d’une insuffisance respiratoire pouvant conduire à la mort.