Chromatographie

De Le dictionnaire
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Cholérèse n. f. Excrétion de la bile du foie dans les voies biliaires.

Cholérétique adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui favorise la cholérèse, c’est-à-dire la production de bile par le foie.

Cholérique Cf Vibrio.

Cholestane n. f. Composé stéroïdien saturé à 27 atomes de carbone dont une chaîne latérale en C17, ramifiée à 8 atomes de carbone. Squelette de base et précurseur des stéroïdes.

Cholestase n. f. Diminution, voire quasi arrêt de la sécrétion de bile s’accompagnant du reflux sanguin de ses constituants en acides biliaires et autres catabolites. L’étiologie est soit intrahépatique par blocage du flux acide biliaire-dépendant (cholestase métabolique), soit par obstruction des voies biliaires extrahépatiques (cholestase mécanique). Une cholestase…

Cholestérol n. m. Stéroïde à noyau cholestane à 27 atomes de carbone, possédant une fonction alcool en 3β et une liaison éthylénique en 5-6. Synthétisé dans le cytoplasme à partir de l’acétylCoA, c’est un constituant fondamental des membranes cellulaires et le précurseur des hormones stéroïdiennes et de la…

Cholestérolémie n. f. Concentration du cholestérol total transporté par les lipoprotéines dans le sang.

Cholestéryle (benzoate de) n. f. Composé utilisé comme émollient et pour le traitement des dermites irritatives.

Cholestyramine n. f. Résine échangeuse d’anions, synthétique, hydratée, fortement basique, contenant des groupes fonctionnels ammonium quaternaires attachés à un copolymère styrène-divinylbenzène (les ions chlorure constituant l’anion salifiant). Fixe les acides biliaires dans l’intestin, bloque le cycle entéro-hépatique du cholestérol, et en facilite ainsi l’excrétion.

Choline n. f. Molécule faisant partie de la structure des lécithines des membranes cellulaires.

Cholinergie n. f. Ensemble des phénomènes et mécanismes mettant en jeu l’acétylcholine.

Cholinergique adj. et n. m. Qui se rapporte à l’acétylcholine. Qualifie ou désigne les produits naturels ou de synthèse dont les effets pharmacologiques mettent en jeu l’acétylcholine et par voie de conséquence le système nerveux parasympathique d’où l’appellation ancienne de parasympathomimétiques, presque synonyme de cholinergiques. On distingue : Les cholinergiques…

Cholinestérase n. f. Enzyme qui catalyse l’hydrolyse d’un ester de la choline, par exemple l’acétylcholine.

Acide cholique n. m. Acide biliaire primaire synthétisé par le foie à partir du cholestérol, présent dans la bile en majorité sous forme conjuguée à la glycine et la taurine.

Chondroblaste n. m. Cellule d’origine mésenchymateuse à l’origine de la formation de la substance fondamentale et des fibres du cartilage. Arrivé à maturité, il devient un chondrocyte.

Chondrocalcinose n. f. Dépôt anormal de microcristaux de pyrophosphate de calcium au sein du tissu cartilagineux d’une ou plusieurs articulations, provoquant sa calcification avec inflammation articulaire aiguë. Diagnostiquée par son liseré caractéristique visible en radiologie, la chondrocalcinose peut être asymptomatique, mais le plus souvent provoque des arthralgies handicapantes.

Chondrocyte n. m. Cellule présente dans les différents types de cartilage (hyalin, fibreux et élastique) qui synthétise et dégrade les composants de la matrice extracellulaire (collagène, glycosaminoglycanes...) résultant de la différenciation de cellules mésenchymateuses.

Chondrodendron n. m. Genre de la famille des Menispermaceae plantes tropicales généralement lianescentes. Il fournit certains curares.

Chondroïtine n. f. Glycosaminoglycane présent dans différents tissus conjonctifs (cartilage, cornée, parois des vaisseaux…), composant majeur de la matrice extracellulaire. Longue chaîne formée par la répétition d’une unité de base disaccharidique constituée d’un acide glucuronique lié β1→3 à une N-acétylgalactosamine, chaque unité disaccharidique étant unie à la suivante…

Chondrome n. m. Excroissance ou tumeur bénigne d’évolution lente se développant aux dépens d’un tissu cartilagineux hyalin.

Chondrosarcome n. m. Tumeur maligne des chondrocytes proliférant le plus souvent sur les os longs ou l’omoplate.

Chorée n. f. Trouble neurologique caractérisé par une incoordination motrice des mouvements du corps, principalement des membres. Mouvements incontrôlables, brusques, saccadés, de courte durée, de fréquence et intensité variables, associés à une hypotonie.

Choriocentèse n. f. Geste invasif qui consiste à prélever in utero des villosités choriales placentaires. Elle s’effectue par biopsie ou aspiration par voie trans-abdominale, parfois trans-cervicale, sous guidage échographique. Le prélèvement, qui comporte un risque de fausse couche, est pratiqué entre 11-14 semaines d’aménorrhée ; il permet…

Choriogonadotropine alfa n. f. Gonadotrophine produite par la technique de l’ADN recombinant. Sa séquence d’acides aminés est identique à celle de l’hCG urinaire. Elle se lie aux cellules de la thèque (et de la granulosa) de l’ovaire par l’intermédiaire d’un récepteur commun à l’hormone lutéinisante LH (récepteur LH/hCG).

Chorionique gonadotrophine Cf gonadotrophine chorionique humaine (hCG).

Christmas Cf facteur IX antihémophilique B.

Chromane n. m. Nom désignant un hétérocycle bicyclique (2,3-dihydro-1-benzopyrane) et, par extension, les composés possédant ce squelette. Présent dans de nombreuses substances naturelles telles que les flavanes et les tocophérols.

Chromatide n. f. Copie d’un chromosome formée par la réplication de l’ADN, qui est encore jointe à l’autre copie par le centromère.

Chromatine n. f. Complexe d’ADN, d’histones et de protéines non-histones, trouvé dans le noyau d’une cellule eucaryote.

Chromatogramme n. m. Enregistrement obtenu à la sortie du détecteur d’un appareil de chromatographie. Il s’agit d’un diagramme réponse du détecteur liée à la concentration instantanée du soluté séparé dans l’effluent (mélange soluté plus phase mobile) en fonction du temps ou du volume de phase mobile utilisé, depuis…


Chrome (Cr) n. m. , Élément de la colonne 6 (VIA) et de la quatrième période de la classification périodique. Métal de la première série des métaux de transition. Possède les états d’oxydation (0), (+II), (+III), (+IV), (+V) et (+VI). Les plus importants sont les états (+ II), auquel…

Chromimétrie n. f. Méthode de l’analyse titrimétrique fondée sur le pouvoir oxydant de l’ion dichromate Cr) = 1,33 V). Exemple: dosage de l’éthanol dans le sang après distillation ou évaluation par alcootest.

Chromoblastomycose n. f. Dermatite chronique d’étiologie fongique par Phialophora verrucosa, caractérisée par une éruption de nodules pareils à des verrues ayant tendance à s’ulcérer.

Chromocarbe n. f. Chromone proposée comme protecteur vasculaire.

Chromogène adj. et n. m. Qualifie ou désigne un composé qui fournit une coloration du fait d’une transformation chimique.

Chromone n. f. Nom désignant un hétérocycle bicyclique (4H-chromèn-4-one) correspondant à une forme oxydée du chromane et, par extension, les composés possédant le squelette chromone. Celui-ci est présent notamment dans de nombreuses substances naturelles d’origine végétale (flavonoïdes, furochromones), également dans des substances synthétiques (par exemple cromoglycate).

Chromonème n. m. Filament central spiralé au cœur des chromosomes condensés, formé de la succession des gènes et de protéines non-histones. Cette structure filamenteuse, qui compose chacune des chromatides sœurs, est constituée, sur toute sa longueur, dune succession de granules, les chromomères, liées les unes aux autres sous forme de perles de chapelet.

Chromophore adj. et n. m. Atome ou groupement d’atomes dans lesquels les transitions électroniques sont responsables de l’apparition de la couleur. Groupement porté par toute molécule colorée. Les chromophores sont des restes insaturés dont les doubles liaisons sont conjuguées.

Chromoprotéine n. f. Hétéroprotéine colorée par la présence d’un métal (cuivre, fer, magnésium) et pouvant faire partie d’un groupe prosthétique porphyrinique. Exemples : hémoglobine, chlorophylle, catalase.

Chromosome n. m. Brin filamenteux présent dans les cellules eucaryotes, composé de l’ADN et des protéines associées, support de l’information génétique.

Chronaxie n. f. Terme introduit le 24 Juillet 1909 par le neurophysiologiste Louis Lapicque (1886-1952) lors de la présentation, devant la Société de Biologie, de ses travaux sur l’excitabilité nerveuse et musculaire par le courant électrique. La chronaxie est définie comme la durée nécessaire pendant laquelle…

Chronergie n. f. Variation liée au temps des effets de médicaments sur l’organisme, qu’ils soient désirés ou non. Ses effets résultent à la fois des rythmes de susceptibilité des cibles biologiques du médicament (chronesthésie) et des variations liées au temps de la pharmacocinétique (chronocinétique).

Chronicité n. f. État de ce qui est chronique.

Chronique Qui dure pendant une longue période ; exemple : maladie chronique : maladie évoluant lentement, sans tendance à la guérison.

Chronoampérométrie n. f. Méthode électrochimique consistant à porter brusquement le potentiel de l’électrode de travail à une valeur élevée dans une plage où l’analyte est électroactif et à mesurer l’intensité en fonction du temps pendant que le système revient à l’équilibre, le seul phénomène de transport étant la…

Chronobiologie n. f. Discipline scientifique qui étudie l’ensemble des phénomènes rythmiques et cycliques des organismes vivants (circadiens, circamensuels et circannuels), leurs mécanismes moléculaires, leurs contrôles par les facteurs environnementaux et génétiques ainsi que les maladies liées à un dysfonctionnement de l’horloge interne et leurs traitements.

Chronobiotique n. m. Substance chimique capable de remettre à lheure une horloge interne désynchronisée en agissant directement sur celle-ci ou sur dautres systèmes biologiques participant à son contrôle (exemple : la mélatonine).

Chronocinétique adj. et n. f. Étude de la variation en fonction du moment de ladministration (habituellement du nycthémère), des paramètres pharmacocinétiques (absorption, distribution, clairance…) contrôlant les concentrations dun médicament dans lorganisme.

Chronocoulométrie n. f. Méthode électrochimique fondée sur un principe analogue à celui qui sous-tend la chronoampérométrie, mais où la variable mesurée est la quantité de courant à la place de lintensité.

Chronopathologie n. f. Variation périodique et prévisible dans le temps dun processus pathologique.

Chronopharmacologie n. f. Étude des variations de laction dun médicament en fonction du moment de son administration. Son objectif principal est de choisir le moment optimal pour la meilleure réponse thérapeutique (efficacité maximale et toxicité minimale).

Chronopotentiométrie n. f. Méthode électrochimique peu utilisée en analyse, dans laquelle un courant constant est appliqué à lélectrode de travail, le potentiel variable de cette dernière étant enregistré en fonction du temps, le seul phénomène de transport étant la diffusion.

Chronothérapeutique n. f. Correspond à lheure/aux heures optimale(s) dadministration dun agent thérapeutique permettant daugmenter les effets désirés et/ou den diminuer les effets non désirés.

Chronotoxicologie n. f. Étude de la cinétique et de la dynamique des réponses toxicologiques et des effets secondaires des médicaments, des poisons ou des substances toxiques par rapport aux rythmes biologiques se produisant chez les organismes vivants. Lheure du pic de toxicité dun médicament correspond au moment de…

Chronotrope adj. Adjectif qui, associé à un facteur, peut être positif ou négatif. Il représente la variation du rythme cardiaque. Un médicament chronotrope-positif accélère la fréquence cardiaque. Sil est chronotrope-négatif, il la ralentit.

Chrysanthellum n. m. Nom désignant un genre d’Asteraceae ex-Composées et de façon habituelle et restrictive l’espèce Chrysanthellum indicum DC. ssp. afroamericanum B.L. Turner ; herbacée originaire d’Amérique du Sud et commune en Afrique, renfermant des flavonoïdes et des saponosides triterpéniques.

Chrysanthème insecticide

Acide chrysanthémique n. m. Monoterpène cyclopropanique à fonction carboxylique et à chaîne éthylénique. Les esters de l’isomère dextrogyre 1R,3R (forme trans) avec différents alcools font partie des pyréthrines, substances responsables de l’activité insecticide et plus généralement antiparasitaire des capitules du pyrèthre de Dalmatie (ou chrysanthème insecticide).Cf pyrèthre de Dalmatie…

Chryseobacterium Genre bactérien provenant de la subdivision du genre Flavobacterium et composé de bactéries pathogènes opportunistes. Lespèce Chryseobacterium meningosepticum peut être responsable de méningites nosocomiales et néonatales.

Chrysopogon



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Chromatographie

Dernière modification de cette page le 19 janvier 2016


Anglais : chromatography
Espagnol : cromatografía
Étymologie : Grec χρῶμα chrôma couleur et γράφω gráphô graver, écrire.

n. f. Terme générique utilisé pour désigner un ensemble de méthodes physiques de séparation dans lesquelles des composants d’un mélange sont séparés par distribution entre deux phases, l’une stationnaire et l’autre mobile qui percole à travers la précédente. Les solutés à séparer participent à une suite continue d’un nombre considérable d’équilibres de distribution entre ces deux phases. Il en résulte que chaque soluté, suivant son coefficient de distribution entre ces deux phases, finit par migrer à une vitesse qui lui est propre. L’appareillage comprend schématiquement d’amont en aval : un dispositif d’introduction de l’échantillon, la phase stationnaire immobilisée à l’intérieur ou à la surface d’un support pouvant avoir la forme d’un tube dit alors colonne chromatographique, un détecteur pour repérer les solutés séparés. Il comprend également un dispositif assurant la percolation à débit régulé de la phase mobile liquide (chromatographie liquide) ou gazeuse (chromatographie en phase gazeuse) ainsi que divers programmes la concernant (gradients de composition) ou relatifs à ses échanges avec la phase fixe (gradients de température).

Les théories de la chromatographie sont de deux types, la théorie des plateaux et la théorie cinétique. L’immense succès des méthodes chromatographiques est à attribuer au fait qu’elles permettent dans des conditions judicieusement choisies aussi bien de séparer, même à l’échelle préparative, que d’identifier et de doser les divers constituants d’un mélange. La classification des méthodes chromatographiques est fondée sur :



1- L'immobilisation de la phase stationnaire

  1. Colonne remplie (anglais packed chromatography, espagnol cromatogafia en columna) lorsque la phase stationnaire est constituée de particules qui remplissent le volume interne de la colonne.
  2. Colonne tubulaire ouverte (anglais open tubular chromatography, espagnol sobre cromatografía en columna abierta) lorsque la phase stationnaire est constituée, soit d’un film de 0,5 à 1 µm déposé sur les parois d’un tube capillaire très long (10 à 50 m parfois plus) de très faible diamètre interne (de l’ordre de 0,1à 0,5 mm), soit de fines particules poreuses adhérant à la paroi, imprégnées de phase stationnaire par exemple chromatographie capillaire.
  3. Planaire (anglais planar chromatography, espagnol cromatografía plana). L’élution se fait par développement sur une surface plane. Le plus souvent, la migration de la phase mobile a lieu à la pression atmosphérique par gravité ou sous l’effet d’une force centrifuge (descendante, circulaire) ou par capillarité (ascendante). Certains procédés actuellement en plein essor, forcent ce mouvement en opérant sous pression. Ce développement peut être uni ou bi-dimensionnel lorsque tout ou partie des fractions issues d’une première séparation (1ère dimension) sont soumises, selon les mêmes conditions, à une seconde séparation (2ème dimension) ou à un principe de séparation différent de la première (chromatographie bidimensionnelle).
  4. Couche mince, CCM (anglais thin layer chromatography , TLC espagnol cromatografía en capa fina, CCF). Type de chromatographie planaire dans lequel la phase stationnaire (gel de silice, résines échangeuses d’ions…) déposée en un film de faible épaisseur (0,1 à 2,5 mm) adhère sur un support rigide (verre) ou souple (aluminium ou plastique).
  5. Papier (anglais paper chromatography esp cromatografía en papel. Type de chromatographie planaire dans lequel une feuille de papier filtre (cellulose) immobilise par capillarité la phase stationnaire



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2- La méthodologie de migration.

  1. Chromatographie de développement (anglais development chromatography, espagnol cromatografía de desarrollo). Type de chromatographie dans laquelle une grande quantité de phase stationnaire est parcourue par la phase mobile (solvants purs ou mélanges de solvants purs). Lorsque le temps de migration de la phase mobile est fixé, les solutés, ayant migré chacun à une distance différente puisqu’à une vitesse différente, se trouvent séparés. Procédé essentiellement mis en œuvre actuellement en chromatographie planaire à la fin de laquelle les solutés séparés ne sont en général pas récupérés.
  2. Chromatographie d’élution (anglais elution chromatography, espagnol cromatografía de elución). S’effectue sur une colonne dans laquelle est disposée la phase stationnaire. La distance de migration est fixée par la longueur de la colonne, les temps de sortie (dits temps de rétention) différant pour chacun des solutés séparés, détectés et éventuellement récupérés à sa sortie.
  3. Chromatographie frontale (anglais frontal chromatography, espagnol cromatografía frontal) dans laquelle, par un apport continu du mélange à résoudre, on sature la phase stationnaire. Le soluté qui possède la moins grande affinité pour cette dernière finit par être déplacé par ceux présents dans le mélange à résoudre qui en possèdent une plus élevée.
  4. Chromatographie par déplacement (anglais displacement chromatography, espagnol chromatografía de desplazamiento). Variante du cas précédent. La phase mobile contient un soluté possédant une plus grande affinité que ceux présents dans le mélange.





3- La nature des phases

  1. Phase gazeuse, CPG (anglais gas-liquid chromatography, GLC et gaz-solid chromatography, GSC, espagnol cromatografía gas-liquido). Chromatographie dont la phase mobile est un gaz. Très utilisée, elle est la méthode la plus puissante pour résoudre un mélange gazeux ou volatilisable.
  2. Phase liquide, CL (anglais liquid chromatography, espagnol cromatografía líquida). La phase mobile est un liquide. Elle s’effectue, le plus souvent, sur colonne, mais aussi sur support (Cf chromatographie planaire) et regroupe les chromatographies liquide-liquide (par exemple eau phase stationnaire imbibant une feuille de cellulose - chromatographie sur papier - ou eau ou autre solvant retenu sur particules de silice ou substances organiques greffées) et les chromatographies liquide-solide (par exemple gels, résines, alumine). La chromatographie liquide sur colonne par simple percolation, à pression atmosphérique, est tombée largement en désuétude du fait de sa faible vitesse d’élution. Elle a été remplacée par une forme moderne dans laquelle le débit est maîtrisé par un système de pompes. Les phases stationnaires de granulométrie fine et homogène (3-10 µm) nécessitent d’imposer une pression d’entrée de colonne pouvant aller jusque 400 bars environ. Forme moderne des chromatographies liquides sur colonne, cette chromatographie, à débit imposé, est plus rapide et plus efficace que la chromatographie sur colonne où l’écoulement de la phase mobile s’effectue par percolation. Initialement appelée chromatographie à haute pression puis à haute performance (CLHP), la chromatographie à débit imposée est actuellement désignée sous le simple terme de chromatographie liquide (CL). L’utilisation de colonnes, remplies de particules de plus faible diamètre (inférieur à 2 µm), permet d’obtenir une meilleure efficacité et une très grande rapidité mais nécessite des pressions d’entrée plus importantes (1300 bars). Elle est, pour cela, appelée chromatographie liquide à ultra haute pression (anglais Ultra High Pressure Liquid Chromatograpy, UHPLC, espagnol Cromatografía líquida de alta resolución,CLAR).
  3. Phase liquide à polarité de phases normale (anglais normal phase chromatography, espagnol cromatografía en fase normal). La plus ancienne fait appel à une phase stationnaire polaire et une phase mobile moins polaire, voire apolaire.
  4. Phase liquide à polarité de phases inversée (anglais reversed-phase chromatography, espagnol cromatografía de fase reversa), technique plus récente mettant en œuvre une phase stationnaire apolaire et une phase mobile plus polaire.
  5. Phase liquide chirale (anglais chiral chromatography, espagnol cromatografía quiral) dans laquelle la phase stationnaire comporte des groupements énantiosélectifs ou bien la phase mobile contient un additif chiral, par exemple séparation d’énantiomères à partir d’un racémique par chromatographie chirale, opération exigée par les autorités de santé, souvent délicate à réaliser par d’autres voies.
  6. Phase supercritique (anglais supercritical-fluid chromatography, (SFC), espagnol cromatografía de fluidos supercríticos). Type de chromatographie dans lequel la phase mobile est un fluide (par exemple dioxyde d’azote) porté à une température et à une pression légèrement supérieures aux valeurs critiques.





4- Le phénomène physicochimique de séparation chromatographique

  1. Chromatographie liquide à contre-courant (anglais countercurrent chromatography, espagnol cromatografía en contracorriente). Utilise deux phases liquides immiscibles sans intervention d’un support solide.
  2. Chromatographie d’adsorption (anglais adsorption chromatography, espagnol cromatografía de adsorción) où les solutés se partagent entre une phase stationnaire solide sur laquelle ils sont plus ou moins adsorbés et la phase mobile liquide.
  3. Chromatographie d’affinité (anglais affinity chromatography, espagnol cromatografía de afinidad). Selon l’IUPAC, variante chromatographique dont le mécanisme de séparation est fondé sur une interaction biologique unique analyte-ligand lui conférant sa spécificité
  4. Chromatographie de partage (anglais partition chromatography, espagnol cromatografía de partición). Fondée sur les différences entre les coefficients de partage différents des solutés entre le solvant utilisé comme phase mobile et la phase stationnaire non miscible, immobilisée sur un support inerte. Cf chromatographies liquides, en phase supercritique, en phase gazeuse.
  5. Chromatographie d’exclusion stérique (synonyme d’exclusion-diffusion, anglais size-exclusion chromatography, espagnol cromatografía de exclusión por tamaños) où la phase stationnaire est un gel ou un réseau macromoléculaire exerçant un véritable effet de tamis vis-à-vis de grosses molécules qui, moins retenues, sont éluées les plus rapidement.
  6. Chromatographie de filtration sur gel (anglais gel filtration chromatography, espagnol cromatografía de filtración en gel) où la phase mobile est aqueuse.
  7. Chromatographie de perméation sur gel (anglais gel permeation chromatography, espagnol cromatografía de permeación en gel) où la phase mobile est de nature organique.
  8. Chromatographie d’interactions hydrophiles (anglais Hydrophilic Interactions Liquid Chromatography (HILIC), espagnol cromatografía de interacción hidrofílica). Chromatographie de partage utilisant des phases mobiles riches en eau, en association avec des phases stationnaires polaires . Particulièrement adaptée à la séparation de composés polaires.
  9. Chromatographie d’interactions hydrophobes (anglais Hydrophobic Interactions Chromatography, espagnol cromatografía de interacción hidrofóbica). Permet la séparation des protéines sur la base d’interactions hydrophobes entre la phase stationnaire et des régions apolaires de la surface des protéines. La rétention est favorisée par des concentrations élevées, en sels, dans la phase mobile cependant que l’élution est favorisée par des concentrations en sels décroissantes.
  10. Chromatographie par échange d’ions (anglais Ion-exchange Chromatography ou Ion Chromatography, espagnol cromatografía de intercambio iónico). Type de chromatographie dans lequel la phase stationnaire a des propriétés d’échangeurs d’ions.
  11. Chromatographie par échange de ligands (anglais ligand exchange chromatography, espagnol cromatografía de intercambio de ligandos) dans laquelle la phase stationnaire incorpore un métal, généralement un métal de transition, qui permet de retenir des solutés (ligands) présentant des groupements à caractère électro-donneur.
  12. Chromatographie par formation de paires d’ions (anglais ion-pair chromatography, espagnol cromatografía de formación de pares iónicos) dans laquelle la phase stationnaire contient un ion charge opposée à ceux que l’on veut séparer. Ces derniers donnent ensuite avec le précédent des paires d’ions dont les caractéristiques d’extraction diffèrent .





5- l'obectif envisagé

  1. Chromatographie analytique (anglais analytical chromatography, espagnol cromatografía analítica), où les constituants d’un mélange sont séparés dans le but d’identifier et/ou de quantifier les composés d’intérêt en quantités inférieures au mg, la détection constituant la dernière étape instrumentale. Selon le diamètre interne (dc) de la colonne analytique, celle-ci est qualifiée de chromatographie conventionnelle (dc = 4,6 mm), sur colonne de petit diamètre (dc = 2,1 mm), microchromatographie (dc = 1 mm), chromatographie capillaire (dc = 320 µm) et nanochromatographie (dc = <100 µm).
  2. Chromatographie préparative (anglais preparative-scale chromatography, espagnol cromatografía preparativa). Fait appel à une colonne de diamètre plus important (dc = 8 mm), dans le but de purifier et collecter les composés d’intérêt en quantités inférieures au gramme, la dernière étape est la séparation du solvant des solutés et la récupération de ceux-ci.