Dérivé

Dernière modification de cette page le 28 mai 2015

Anglais : derivative

Espagnol : derivado

Étymologie : latin dērīvātus, participe passé du verbe dērīvāre dériver un cours d’eau, faire dériver, détourner

adj. et n. m. En chimie, qualifie ou désigne une substance qui provient d’une modification partielle de la structure d’une espèce chimique par addition, substitution, cyclisation etc., dans le but de lui conférer de nouvelles propriétés physiques, chimiques ou biologiques. Exemple : formation d’osazones par action d’hydrazines substituées sur les sucres.

Pharmacologie

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Dérivé nitré

Anglais : nitro derivative

Espagnol : derivado nitrato

Dénomination courante quoiqu’impropre d’une famille d’esters nitriques de polyols, de formule générale R-O-NO₂, qui agissent en délivrant un puissant vasodilatateur, le radical libre monoxyde d’azote (^•NO), par un mécanisme enzymatique qui prend préférentiellement place dans les veines. Du fait de leur effet vasodilatateur à prédominance veineuse, ces composés diminuent l’hypoxie myocardique en réduisant la consommation d’oxygène et le travail cardiaque.

Utilisés comme anti-angoreux et secondairement dans le traitement l’insuffisance cardiaque. Les principaux sont la trinitrine et le dinitrate d’isosorbide, administrés sous forme injectable IV ou perlinguale pour traiter les crises d’angor et sous forme orale ou percutanée d’action prolongée comme traitement préventif. Bien que de structure différente, mais agissant comme donneurs de ^•NO par des mécanismes non enzymatiques, sont parfois assimilés aux dérivés nitrés les sydnonimines (molsidomine), utilisés pour prévenir les crises d’angor et le nitroprussiate de sodium, utilisé comme traitement d’urgence de l’hypertension. Il en va de même pour le nicorandil, donneur de ^•NO et activateur des canaux potassiques, également utilisé dans le traitement préventif des crises d’angor.