Liaison

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Lésinurad ←

Lév– Préfixe indiquant une action vers la gauche ou dans le sens contraire des aiguilles dune montre, par exemple le lévulose (fructose) qui dévie vers la gauche le plan de polarisation de la lumière.

Lévalbutérol (chlorhydrate de) n. m. Antiasthmatique énantiomère R de lalbutérol racémique (salbutamol). Il sagit dun agoniste puissant des récepteurs β2-adrénergiques bronchiques conduisant à un effet bronchodilatateur.

Lévamisole (chlorhydrate de) n. m. Dérivé de limidazole et du thiazole.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels et à la Pharmacopée Européenne (monographie 04/2015, 0726).

Lévamlodipine (maléate de) n. f. Molécule de la famille des dihydropyridines, énantiomère (S) de l’amlodipine, modulateur allostérique qui agit sur les canaux calcium de type L. L’amlodipine est le mélange racémique des deux énantiomères (S) et (R).

Lévétiracétam n. m. Antiépileptique structuralement différent des autres substances actives anticomitiales existantes, proche du brivaracétam. Son mécanisme daction est mal élucidé : il agirait sur les concentrations calciques intraneuronales en bloquant les canaux calciques et en réduisant la libération du calcium des réserves intraneuronales ; il agirait aussi…

Lév- Lévo- Préfixe signifiant que le composé est chiral et lévogyre.

Lévobunolol (chlorhydrate de) n. m. Isomère lévogyre dun bêta-bloqueur non sélectif de type aryloxypropanolamine. Antihypertenseur.

Lévobupivacaïne (chlorhydrate de) n. f. Énantiomère S de la bupivacaïne, anesthésique local à longue durée daction. Elle agit en bloquant la conduction des nerfs sensitifs et moteurs principalement par action sur les canaux sodiques de la membrane cellulaire, mais aussi en bloquant les canaux potassiques et calciques. De plus, elle…

Lévocabastine (chlorhydrate de) n. f. Isomère lévogyre dun antihistaminique HInscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 07/2014, 1484).

Lévocarnitine

Lévocétirizine (dichlorhydrate de) n. f. Antihistaminique, Énantiomère R de la cétirizine, antagoniste des récepteurs périphériques H ayant peu deffets sédatifs et dépourvu deffets anticholinergiques.

Lévodopa (L-DOPA) n. f. Acronyme de 3,4-dihydroxyphénylalanine. Antiparkinsonien, précurseur métabolique de la dopamine pénétrant dans le cerveau par transport actif pour y être transformé en dopamine, améliorant ainsi lakinésie, la rigidité, les tremblements (amélioration moindre) et diminuant lapathie.Inscrite, en association avec la carbidopa, sur la liste des Médicaments essentiels…

Lévodropropizine n. f. Antitussif énantiomère S de la dropropizine, agit comme antitussif périphérique, sans action sur le système nerveux central.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2011, 1535).

Lévofloxacine n. f. Antibactérien énantiomère S de lofloxacine, appartient à la famille des fluoroquinolones. Elle agit sur le complexe ADN/ADN-gyrase et sur la topoisomérase IV.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS.

Lévofolinate

Lévogyre adj. Qualifie une substance chirale qui dévie le plan de polarisation de la lumière polarisée dans le sens inverse des aiguilles dune montre pour un observateur se situant face à la lumière incidente.

Lévomenthol Cf menthol.

Lévomépromazine n. f. Isomère lévogyre dune phénothiazine neuroleptique de 1Inscrite à la Pharmacopée Européenne, monographie 01/2008, 505 (chlorhydrate de) et 925 (maléate de)

Lévométhadone (chlorhydrate de) n. f. Analgésique opioïde de synthèse. La lévométhadone est lénantiomère actif (configuration R) de la méthadone.Inscrite à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2008, 1787).

Lévomilnacipran n. m. Composé inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN).

Lévonorgestrel n. m. Forme lévogyre du norgestrel, progestatif triphasique de synthèse.Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2014, 0926).

Lévopenbutolol (sulfate de) n. m. β-bloquant non sélectif avec activité intrinsèque.

Lévosimendan n. m. Énantiomère R du simendan, faisant partie de la classe des agents inotropes dits « sensibilisateurs des protéines contractiles au calcium ». Sa liaison sélective à lextrémité N-terminale de la troponine C et la stabilisation de la conformation de cette protéine liée au calcium permettent un…

Lévothyroxine sodique n. f. Forme lévogyre de la thyroxine, daction plus spécifique que le racémique quelle a supplantée en thérapeutique substitutive thyroïdienne.Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 01/2013, 0401).

Lévulose Cf fructose.

Levure n. f. Terme générique pour des Micromycètes unicellulaires (sous-embranchement des Ascomycotina), classe des Hémiascomycètes, famille des Saccharomycetaceae (exemple : Saccharomyces cerevisiae, levure de bière), se reproduisant par bourgeonnement. Quand la forme sexuée est inconnue, la levure est classée dans le sous-embranchement des Deuteromycotina, classe des Blastomycètes, ordre…

Lewis (théorie de)

Lewy (corps de)

LH

LH-RH


Liane n. f. Nom sans signification taxonomique dune plante grimpante herbacée ou ligneuse à la tige particulièrement souple qui utilise dautres végétaux, comme les arbres, mais aussi dautres supports verticaux, pour grimper et bénéficier dun meilleur ensoleillement, aussi bien en forêt tropicale que dans nos sous-bois tempérés. Les…

Liane-réglisse

Liber

Libération n. f. Action de délivrer de ce qui gêne.

Libérine n. f. Nom donné aux hormones dorigine hypothalamique qui, via le système porte hypothalamo-hypophysaire, stimulent la sécrétion dune hormone antéhypophysaire. Exemples : la thyréolibérine (TRH) pour la thyréostimuline, somatolibérine pour la somatotropine.

Libido n. f. Désir sexuel.

Libre adj. Qui est sans contrainte.

Licence n. f. Droit, liberté de faire quelque chose en vertu dune permission donnée par une autre personne ou une autorité supérieure.

Lichen n. m. Nom dêtres vivants à part entière résultant de lassociation symbiotique dun champignon et dun partenaire chlorophyllien (algue ou cyanobactérie). Les éléments symbiotiques vivent ensemble dans un thalle de morphologie variable qui peut se développer sur tous les substrats possibles (arbres, rochers, murs, toits, sol…).

Lidocaïne n. f. 2-(Diéthylamino)-N-(2,6-diméthylphényl)acétamide. Anti-arythmique.Inscrite (seule et en association avec lépinéphrine) sur la liste des Médicaments essentiels de lOMS et à la Pharmacopée Européenne, monographie 04/2008, 0727 et 01/2008, 0227 (chlorhydrate de).

Liebig–Denigés (méthode de)

Liège n. m. Tissu mort, imperméable à leau et aux gaz, formé par des cellules subérifiées provenant généralement de lassise génératrice (phellogène). Le liège a des propriétés protectrices et isothermes permettant aux arbres de résister aux climats froids et aux incendies.

Lierre n. m. Nom commun désignant plusieurs plantes n’ayant entre elles aucun point commun d’ordre botanique, chimique ou pharmacologique ; sans précision supplémentaire, le mot lierre désigne le lierre commun.

Lifileucel n. m. Immunothérapie cellulaire utilisant une préparation de lymphocytes T humains autologues.Les cellules sont un mélange hétérogène consistant en des lymphocytes T CD4+ et CD8+ d’infiltration tumorale (TIL, tumor-infiltrating lymphocytes), dérivés d’une biopsie isolée de la tumeur métastatique du patient porteur d’un mélanome métastatique et mis en…

Lifitégrast n. m. Antagoniste compétitif de la bêta-2 intégrine LFA-1 (Lymphocyte fonction associated antigen 1) inhibant la liaison avec la molécule dadhésion intercellulaire ICAM-1 (Intercellular adhesion molécule 1). Il est actif dans le traitement de loeil sec qui est considéré comme une maladie inflammatoire avec activation…

Ligament n. m. Faisceau de tissu conjonctif dense, fibreux et riche en collagène, très résistant, reliant deux pièces osseuses dune articulation (exemple : ligament croisé antérieur de larticulation du genou) ou maintenant en place des organes.

Ligand n. m. Molécule caractérisée par sa tendance à se lier à une autre.

Ligase n. f. Enzyme catalysant la liaison covalente de deux molécules, par exemple deux fragments dADN, couplée avec lhydrolyse dune liaison pyrophosphate de lATP ou équivalent.

Ligature n. f. Fil chirurgical destiné à obturer, par réalisation de plusieurs nœuds, un conduit creux (vaisseau, canalicule, bronchiole…). Les principales caractéristiques du fil sont sa structure, sa composition, son diamètre, sa longueur, sa couleur et son mode de stérilisation. Il peut être monofilament ou multifilament, en matière…

Lignane n. m. Nom générique désignant sensu lato un groupe de substances dorigine végétale résultant de la condensation dunités phénylpropaniques (C sont incorporées dans une structure dorigine biogénétique mixte (par exemple flavanolignanes du chardon-Marie). Nombreuses propriétés biologiques démontrées pour certains lignanes naturels (podophyllotoxine et stéganacine cytotoxiques ; lignanes…

Ligne n. f. Trait continu séparant deux espaces.

Lignée n. f. Population dorganismes ayant subi une sélection en fonction dune caractéristique précise.

Lignification n. f. Fait, pour des végétaux, de simprégner de lignine.

Lignine n. f. Constituant des épaississements présents dans les vaisseaux du xylème (sève brute) ; cest un polymère hydrophobe, résistant à la compression, formé par lassociation de monomères de type phénylpropane. Exemple : alcool coniférylique.

Lignocaïne

Ligule n. f. Organe en forme de languette. Exemple : les ligules dorigine foliaire insérées contre le chaume chez les Poaceae (exemple : Graminées) et certaines Cyperaceae. Peut être aussi le résultat de la soudure des pétales ; cas des fleurs ligulées des Asteraceae (exemple : Composées). Exemple…

Liguliflore Nom de lancienne sous-famille des Asteraceae (ex Composées) à capitules formés uniquement de fleurs ligulées : en tube à la base, mais prolongées par une lame à 3 ou 5 dents. Exemples : chicorée, laitue, pissenlit.

Liliaceae Famille appartenant à lordre des Liliales, clade des Liliidées (nouvelle classification) comprenant de nombreuses espèces, notamment les tulipes, lis et fritillaires, réparties dans lhémisphère nord. Elle réunit des plantes herbacées vivaces par un bulbe, portant des feuilles engainantes à nervures parallèles et des fleurs typiques…

Liliidée Grade de la nouvelle classification composé de deux ordres les Liliales et les Asparagales constituant le groupe central des Monocotylédones comportant 24 familles, dont les Liliaceae, les Asparagaceae et les Orchidaceae.

Limbe n. m. Partie élargie dune feuille surmontant le pétiole inséré sur la tige, il fait partie de lappareil végétatif et présente généralement une nervation pennée (Protoangiospermes) ou palmée. Il peut être simple ou composé de petites feuilles ou folioles. Il contient des cellules chlorophylliennes responsables de la…



→ Lipodystrophie

Liaison

Dernière modification de cette page le 06 février 2016


Anglais : bond
Espagnol : enlace
Étymologie : Latin lĭgāre attacher, lier, assembler, bander, entourer, encercler, fixer, unir, joindre, ratifier.

n. f. Union, jonction de plusieurs éléments.



Chimie




Phénomène d'origine physique qui permet de maintenir à une distance sensiblement constante deux atomes au sein d'un édifice chimique particulier, tel qu'une molécule ou un certain type d'ions. La formation de liaisons est responsable du fait que la matière peut se présenter sous divers états physiques : solide, liquide, gazeux. On peut dire qu'il existe une liaison entre deux atomes lorsqu'il faut fournir de l'énergie pour les séparer. On distingue arbitrairement les liaisons fortes (10 à 60 kJ mol-1) et les liaisons faibles (0,2 à 20 kJ mol-1) avec, entre les deux, toute la gradation possible. Les liaisons fortes sont intramoléculaires et les faibles intermoléculaires. Une liaison peut aussi être définie comme un lien entre atomes identiques ou différents, conduisant à la formation d'entités stables, par exemple, des molécules (liaison covalente), des composés ioniques (liaison ionique), des réseaux covalents ou ioniques, des métaux (liaison métallique), des macromolécules, des associations de molécules (liaisons hydrogène intermoléculaires).


Liaison de coordinence

Synonyme(s) : liaison semi-polaire, liaison dative
Anglais : coordinate bond, semi-polar bond
Espagnol : enlace de coordinación, semipolar

Type particulier de liaison covalente dans laquelle le doublet d'électrons de la liaison provient d'un seul des deux atomes la constituant.


Liaison covalente

Anglais : covalent bond
Espagnol : enlace covalente

Liaison forte, fondamentale, résultant selon la théorie de Lewis et de Langmuir, de la mise en commun d'une ou plusieurs paires d'électrons entre deux atomes. Par exemple dans une liaison simple, un électron est fourni par un atome et l'autre par le deuxième atome. La théorie de Lewis et Langmuir est rationalisée maintenant par celle du lien de valence à partir de principes de la mécanique quantique. La liaison covalente assure la cohésion des molécules diatomiques, polyatomiques, macromolécules.

A noter que certaines liaisons covalentes peuvent présenter un caractère partiellement ionique.


Liaison électrostatique non ionique

Anglais : electrostatic nonionic binding
Espagnol : enlace electrostatico no iónico

Liaison faible due à l'existence de dipôles permanents (exemple des molécules polaires) ou instantanés (exemple des molécules non polaires). Exemples : liaison de van der Waals, liaison hydrogène.


Liaison faible

Anglais : weak bond
Espagnol : enlace débil

Liaison nécessitant une faible énergie pour être détruite. Exemples : liaison de van der Waals dans l'état condensé, liaisons hydrogène intermoléculaires dans l'eau liquide ou solide ou intramoléculaires dans une protéine.


Liaison forte

Anglais : strong bond
Espagnol : enlace fuerte

Liaison nécessitant une grande énergie pour être détruite. Exemples : liaison covalente au sein de la molécule d'eau, liaison ionique au sein du réseau cristallin du chlorure de sodium.


Liaison hydrogène

Anglais : hydrogen bond
Espagnol : enlace de hidrógeno

Liaison due à l'attraction entre un hydrogène d'une molécule et un doublet libre d'un élément très électronégatif (exemples : fluor, oxygène, azote) d'une autre molécule (liaison intermoléculaire) ou de la même molécule (liaison intramoléculaire).

Liaison responsable notamment de l'état liquide de l'eau dans l'organisme (liaison intermoléculaire) et de la cohérence de la double hélice d'ADN ou de la structure hélicoïdale d'une protéine (liaison intramoléculaire).


Liaison hydrophobe

Anglais : hydrophobic binding
Espagnol : enlace hidrofóbico

Interaction entre des molécules ou des fragments de molécules non polaires, donc lipophiles, qui tendent à s'associer en milieu aqueux en diminuant la surface de contact entre l'eau et ces molécules hydrophobes.

Expression consacrée, mais impropre, puisqu'il n'existe pas, ici, à proprement parler, d'« attraction » entre deux entités, alors qu'elle existe dans tous les autres cas de « liaisons ».


Liaison ionique

Anglais : ionic bond
Espagnol : enlace iónico

Liaison forte due à l'attraction électrostatique (force de Coulomb) entre un cation (exemple : ion sodium) et un anion (exemple : ion chlorure).

Ce type de liaison existe dans tous les sels simples. Dans le cas du chlorure de sodium, par exemple, on obtient une macrostructure (réseau cubique) et la formule chimique (NaCl) est statistique : elle signifie que, statistiquement, on rencontre, dans le réseau, un ion sodium pour un ion chlorure. Il n'existe pas de « molécule » NaCl dans les conditions usuelles, contrairement aux espèces covalentes.


Liaison métallique

Anglais : metallic bond
Espagnol : enlace metálico

Liaison forte due à la grande mobilité des électrons de valence, circulant autour des cations au sein d'un métal. Tout se passe comme si les atomes métalliques s'ionisaient avec formation à l'état solide d'un gaz d'électrons unissant les ions métalliques dans une liaison communautaire.

De nombreuses propriétés physiques des métaux peuvent être corrélées avec cette structure.


Liaison de van der Waals

Anglais : van der Waals bond
Espagnol : fuerza van der Waals
Étymologie : De J. D. van der Waals, 1837–1923 physicien.

Liaison faible intermoléculaire. Les forces de van der Waals sont de trois types : orientation , induction (Debye, entre une molécule polaire et un dipôle induit, dispersion (London, entre deux dipôles instantanés).

Le point d'ébullition, par exemple, d'un corps pur augmente avec la taille de la molécule et, donc, avec le nombre de liaisons de van der Waals.



Pharmacologie - Physiologie




Association d’une petite molécule appelée ligand à une macromolécule de l’organisme. Cf ligand, récepteur.


Liaison spécifique

Anglais : specific binding
Espagnol : enlace especifico

Liaison à l’origine d’un effet physiologique ou pharmacologique, consécutif à une modification des propriétés de la macromolécule ; le ligand est alors un agoniste ou un antagoniste et la macromolécule le récepteur. La liaison spécifique est saturable aux concentrations de ligand présentes dans les tissus et en général réversible ; le nombre de sites est limité.


Liaison non spécifique

Anglais : aspecific binding
Espagnol : enlace no especifico

Liaison qui n'entraîne pas directement d'effet physiologique ou pharmacologique, généralement non saturable aux concentrations de ligand présentes dans l'organisme. Le nombre de sites peut être élevé. Représente un mécanisme de perte ou de mise en réserve de substances actives (exemple : la liaison aux protéines plasmatiques d'une substance pharmacologiquement active, qui peut être déplacée par une autre substance qui renforce ainsi ses effets dans l'organisme).