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Docétaxel

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Cancérologie - Chimie thérapeutique - Pharmacognosie



Docétaxel.

Anglais : docetaxel
Espagnol : docetaxel
n. m. (DCI). Taxane hémisynthétique obtenu à partir du paclitaxel ou de la désacétylbaccatine III, elle-même extraite des feuilles (aiguilles) de diverses espèces d’ifs, parmi lesquels l’if européen, Taxus baccata L., Taxaceae. Substance antimitotique ; elle agit en promouvant l’assemblage des tubulines α et β en microtubules qu’elle stabilise en inhibant leur désassemblage (« poison fusorial »), conduisant à un blocage de la mitose et à la mort cellulaire.
L’hydrosolubilité du docétaxel, supérieure à celle du paclitaxel, permet de ne pas utiliser comme solvant l’huile de ricin polyoxyéthylénée pouvant entraîner des réactions d’hypersensibilité sévères.

Inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne, monographies 01/2017, 2593 et 2449 (trihydraté).

Anticancéreux utilisé par voie IV, en solution hydro-alcoolique de sa forme anhydre ou trihydratée, dans plusieurs indications, notamment cancers du sein, du poumon (non microcytaire), de la prostate, de l’estomac, des voies aéro-digestives supérieures. Toxicité élevée habituelle des taxanes : hématologique (neutropénie sévère), neurologique (neuropathies), réactions d’hypersensibilité, rétention hydrique (œdèmes)…
Des cas d’entérocolites compliquées de choc septique, parfois d’issue fatale, ont été rapportés chez des patientes atteintes d’un cancer du sein opérable, traitées par docétaxel et se trouvant en situation de neutropénie profonde. Dans l’attente des résultats des investigations en cours (en 2017, enquête nationale française de pharmacovigilance, évaluation européenne du profil de tolérance), l’Institut national du cancer (INCa) et l’ANSM ont recommandé, en février 2017, à titre de précaution, d’éviter temporairement l’utilisation du docétaxel dans les cancers du sein localisés, opérables.
Cette recommandation ne concerne pas l’utilisation du docétaxel dans ses autres indications thérapeutiques, mais une surveillance clinique et biologique étroite, systématique et précoce des patients est indispensable.
En juin 2017, après examen des données disponibles, le PRAC (
Pharmacovigilance Risk Assessment Committee) de l’EMA a conclu qu’il n’existait pas de preuve scientifique en faveur d’une modification du risque d’entérocolite neutropénique chez les patients traités par le docétaxel dans le cadre d’une chimiothérapie, notamment d’un cancer du sein. Prenant en compte cette conclusion du PRAC, l’ANSM et l’INCa ont levé le 5 juillet 2017 la recommandation émise à titre de précaution en février 2017 d’éviter temporairement l’utilisation du docétaxel dans les cancers du sein infiltrants non métastatiques.