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Fluor : Différence entre versions

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Version du 3 février 2016 à 13:03

Dernière modification de cette page le 03 février 2016
Anglais : fluorine
Espagnol : flúor
Étymologie : latin flǔǒr écoulement, flux de la mer, diarrhée, courant d'air
n. m. 199F, Élément de la 17e colonne de la classification périodique, appartenant au groupe des halogènes. Le fluor sous la forme de fluorures, F-, provient essentiellement de l'alimentation et peut être incorporé dans les os et les dents sous la forme de fluoroapatites. Les besoins en fluor se situent chez l'adulte entre 1,45 et 2,9 mg/kg/j. Ils sont assurés principalement par l'eau de boisson, mais la teneur des différentes eaux de sources ou minérales est très variable; certaines eaux en sont riches (exemple : eau de Saint-Yorre), d'où supplémentation éventuelle pour compenser les carences; le sel de cuisine est ainsi supplémenté systématiquement en fluorure de sodium.

Historique : La première préparation de fluor a été réalisée en 1886 par le pharmacien Henri Moissan, prix Nobel de chimie en 1906.



Cosmétologie



La forme ionique du fluor ou fluorure constitue un élément important des produits cosmétiques d’hygiène dentaire. En Europe plus de 90% des dentifrices cosmétiques sont fluorés. Il s'agit de l'une des méthodes les plus simples et les moins onéreuses pour lutter efficacement contre la formation des carie dentaires, véritable fléau mondial.
La forte affinité des ions fluorures pour les tissus calcifiés notamment pour les dents se traduit par le fait que, se substituant aisément aux ions hydroxyles de l'hydroxyapatite du tissu dentaire, ils donnent à la place de la fluoroapatite plus dure et plus résistants aux attaques acides.
Les fluorures qui entrent dans la composition des produits dentaires cosmétiques sont généralement classés selon leur structure chimique en fluorures inorganiques et organiques. Parmi les fluorures inorganiques, il faut citer le fluorure de sodium, l'un des plus utilisés, le monofluorophosphate de sodium, compatible avec l'ensemble des agents abrasifs, le fluorure d'étain qui libère facilement le fluor au contact de la surface dentaire.
Parmi les fluorures organiques il faut mentionner le fluorhydrate de nicométhanol et surtout les fluorures d'amines Ces derniers seraient les plus efficaces car ils ont une bonne rémanence au niveau de l'émail en formant un film monomoléculaire cationique qui retarde la formation de la plaque dentaire, empêchant alors la formation du tartre . Cependant ils ont un goût amer prononcé et sont onéreux.
L'indication principale des fluorures est la prophylaxie des caries dentaires par diminution de la déminéralisation de l'émail en milieu acide ; de plus, ils peuvent également prévenir les hypersensibilités dentinaires par reminéralisation des lésions carieuses de l'émail et également avoir une action bactéricide sur les germes de la plaque.

Du fait de la toxicité aiguë et chronique des fluorures, le Règlement cosmétique européen impose qu’un dentifrice cosmétique ne puisse renfermer des concentrations en fluorures, quelle que soit la nature, supérieures à 1500ppm. Tous dentifrices ou autres produits dentaires renfermant des concentrations supérieures sont considérés comme des médicaments et doivent faire l’objet d’une demande d’autorisation de mise sur le marché. Par ailleurs, afin de prévenir l'apparition de fluorose dentaire, il est recommandé pour les enfants de n'utiliser un dentifrice fluoré - dont la concentration en fluorures ne dépasse pas 500ppm - qu’à partir de deux ans et cela jusqu’à six ans ; à partir de six ans les enfants peuvent utiliser des dentifrices dosés entre 1000 et 1500ppm en fluorures.
Par voie systémique les fluorures agissent également dans la minéralisation des dents. C'est la raison pour laquelle du fluorure de calcium, non hydrosoluble, peut être donné aux enfants sous forme de comprimé mais ceci n’entre plus dans le domaine cosmétique.



Toxicologie



Des intoxications aiguës sont observées après absorption de fortes doses de fluorures ou au cours d'emplois industriels (fluorure d'aluminium). La dose mortelle chez l'Homme est voisine de 5 mg/kg. L'hypocalcémie liée à l'insolubilité du fluorure de calcium est à l'origine de la mortalité. Après ingestion de fluorures alcalins, les signes d'intoxication sont principalement digestifs (douleurs abdominales, vomissements, diarrhées), mais également neurologiques (convulsions, perte de connaissance). L'inhalation du gaz peut conduire à un œdème pulmonaire, des irritations des muqueuses et des brûlures cutanées. En cas d'exposition chronique, on observe de la fluorose se traduisant par une érosion dentaire (apparition de taches blanches ou jaunies mates sur les dents), des lésions osseuses (avec possibilité de fractures spontanées) et ligamentaires provoquant des douleurs ostéoarticulaires.
Les chlorofluorocarbones (CFC) sont employés comme fluides en réfrigération et comme gaz propulseurs d'aérosols, mais ils risquent de détruire, en haute atmosphère, la couche d'ozone, ce qui conduit à une réglementation et une limitation de leur emploi. Il faut mentionner également l'emploi du fluorure de sodium pour le recueil du sang (action anticoagulante inhibitrice de la glycolyse et de la dégradation in vitro de l'éthanol).

Fluor 18 (18F)

Anglais : fluorine 18
Espagnol : flúor 18
Radionucléotide émetteur de positons. Le fluor 18 radioactif (période de 109,8 minutes) se décompose en oxygène‑18 en émettant un électron positif ou positon (β+) qui s’annihile avec un électron libre (β-) du milieu en produisant deux photons γ. Ces deux photons γ, de très haute énergie (511 keV chacun), émis en coincidence à 180° l’un de l’autre, sont détectés par une caméra TEP, permettant la localisation du lieu de leur émission et donc la concentration du médicament radiopharmaceutique fluoré en chaque point de l’organisme.

Utilisé en imagerie médicale (tomographie par émission de positons, TEP).
Cf fluorodopa, fluorodésoxyglucose.