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Govitécan : Différence entre versions

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Version du 21 octobre 2021 à 19:15

Dernière modification de cette page le 21 octobre 2021


Pharmacognosie



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Anglais : govitecan
Espagnol : govitecan
n. m. Terme désignant une entité chimique constituée d’un puissant agent cytotoxique, la 7-éthyl-10-hydroxycamptothécine (couramment désignée par SN-38) et d’un bras de liaison, permettant l’accrochage du SN-38 à un anticorps monoclonal, formant ainsi un immunoconjugué (conjugué anticorps-médicament : antibody-drug conjugate = ADC). Après fixation de l'immunoconjugué sur l'antigène ciblé par l'anticorps monoclonal, puis internalisation par endocytose, le bras de liaison est éliminé ; ainsi, l’agent cytotoxique (lSN-38) est libéré directement au sein des cellules cancéreuses ciblées dans le but de diminuer sa toxicité générale. Le SN-38 est un métabolite actif de l’irinotécan (CPT-11), un dérivé hémisynthétique de la camptothécine (CPT). Agent cytotoxique et anticancéreux, entre 100 et 1 000 fois plus puissant que l’irinotécan, le SN-38 exerce son activité par une inhibition des topoisomérases I, en stabilisant le complexe covalent enzyme-ADN, engendrant une cassure monobrin de l’ADN ; il en résulte la mort cellulaire par apoptose.

Plusieurs immunoconjugués comportant le govitécan sont en cours d’évaluation clinique plus ou moins avancée. L’un d’entre eux, le sacituzumab govitécan (DCI), connu sous le nom de code IMMU-132, cible le récepteur Trop-2 (Trophoblast antigen 2), une glycoprotéine surexprimée principalement à la surface des cellules de diverses tumeurs épithéliales telles que le cancer du sein triple négatif, de la prostate, du pancréas… Le sacituzumab govitécan bénéficie du statut de médicament orphelin, aux États-Unis pour le traitement du cancer du poumon à petites cellules et du cancer du pancréas, en Europe pour cette dernière indication. En avril 2020, la FDA a approuvé aux États-Unis la mise sur le marché du sacituzumab govitécan, dans le cadre d’une procédure accélérée, pour le traitement de patientes présentant un cancer du sein métastatique triple négatif, ayant subi auparavant au moins deux traitements de leur maladie métastatique. Il est disponible en France depuis novembre 2020 dans le cadre d’une ATU nominative et en septembre 2021 la HAS l’a autorisé en accès précoce, en monothérapie, pour le traitement du cancer du sein non résécable ou métastatique triple négatif, chez des malades ayant reçu au préalable au moins deux lignes de traitement systémique ; dans cette indication, fin 2021 une AMM européenne lui a été attribuée. Le sacituzumab govitécan est également en cours d’évaluation clinique dans divers autres cancers : urothéliaux, prostatiques, endométriaux, glioblastome, métastases cérébrales. Administré en perfusion IV, il peut provoquer des effets indésirables sérieux, notamment des neutropénies et des diarrhées sévères.
Parmi les autres immunoconjugués comportant le govitécan actuellement en cours d’expérimentationn clinique figure le labétuzumab govitécan (DCI, nom de code IMMU-130), dirigé contre l’antigène carcinoembryonnaire CEACAM5 (
carcinoembryonic antigen-related cell adhesion molecule 5) surexprimé dans diverses tumeurs solides, entre autres dans plus de 80% des cancers colorectaux métastatiques ; il est évalué dans ces cancers, chez des patients ayant reçu précédemment au moins un traitement comportant de l’irinotécan.