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Dernière modification de cette page le 17 septembre 2017


Botanique - Pharmacognosie



Anglais : pomegranate tree
Espagnol : granado
Étymologie : latin grānātum grenade (fruit), suffixe -ier
n. m. Arbuste à fleurs écarlates (Punica granatum, Lythraceae) des régions circumméditerranéennes, abondant en Afrique du Nord et cultivé à travers le monde (par exemple en Californie). L’écorce de racine était historiquement utilisée comme anthelminthique (taenicide par la présence d’alcaloïdes pipéridiniques dont la pelletiérine). Le fruit, appelé grenade (anglais pomegranate, espagnol granada), est une baie cortiquée surmontée des dents du calice, dont la pulpe (arille) comestible est particulièrement riche en polyphénols antioxydants piégeurs de radicaux libres, dont des flavanols, des anthocyanosides et des tanins ellagiques représentés en particulier par les punicalagines. Ces tanins, très peu absorbés, sont hydrolysés dans l’intestin grêle en acide ellagique qui est alors métabolisé par le microbiote intestinal en urolithines (principalement urolithine A), probablement responsables des propriétés décrites pour les tanins eux-mêmes. .

L’intérêt d’une consommation régulière de jus de grenade, dans la chimioprévention du cancer de la prostate, est particulièrement mis en avant depuis quelques années sans preuves tangibles à ce jour. On trouve de même, concernant le jus de la grenade, considérée par certains comme un « aliment-santé », toutes les allégations classiques liées aux polyphénols antioxydants.
Cf tanin.

Historique : La pelletiérine, qui n’est plus utilisée actuellement, a été isolée en 1878 par le pharmacien Charles Tanret (1847-1917) qui lui a donné ce nom en hommage à son illustre prédécesseur Pierre Joseph Pelletier (1788-1842).