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Groupe 11:Glucagon : Différence entre versions

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|VM_Etymologie=grec γλυκύς ''glukús'' doux, sucré et ἄγω ''ágô'' agir
 
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|VM_Définition=Hormone polypeptidique hyperglycémiante de 29 acides aminés sécrétée par les cellules alpha des [[Langerhans|îlots de Langerhans]] du pancréas en réponse à des niveaux bas de glucose sanguin. Le glucagon stimule l'hydrolyse des triglycérides adipocytaires ainsi que la [[Gluconéogenèse|gluconéogenèse]] et la [[Glycogénolyse|glycogénolyse]] hépatocytaires  ; il inhibe également la tonicité et la motilité des muscles lisses du tractus gastro-intestinal. Le glucagon utilisé en thérapeutique est obtenu par la technique de l'ADN recombinant sur ''Saccharomyces cerevisiae'' ; la structure de ce glucagon ADNr est identique à celle du glucagon humain.<br />Le glucagon  est inscrit sur la  liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 08/2019, 1635 corrigé 10.0).
 
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|VM_Commentaires=Le glucagon, sous forme de chlorhydrate, est indiqué par voie parentérale lors des hypoglycémies sévères pouvant survenir chez les diabétiques traités par l'[[Insuline|insuline]] ; il est considéré comme un antidote. Son administration doit toujours être associée à celle de glucose per os ou par voie IV. Il doit être administré avec grande prudence en cas d’antécédents évocateurs d’insulinome (stimulation de la sécrétion d’insuline par l’insulinome, entraînant une hypoglycémie) ou de phéochromocytome (stimulation de la sécrétion de catécholamines par la tumeur, provoquant une crise hypertensive aiguë). Une présentation  de glucagon sous forme d’une poudre administrable par voie nasale a été approuvée aux États-Unis en juillet 2019 et en Europe en décembre de la même année ; son indication est le traitement d’hypoglycémies sévères survenant chez des patients diabétiques adultes, adolescents et enfants à partir de 4 ans.<br />Le glucagon est également utilisé dans une indication diagnostique, en tant qu'inhibiteur de la motilité, dans des explorations du tractus gastro-intestinal. De plus, il bénéficie du statut de médicament orphelin dans plusieurs indications : hypoglycémie hyperinsulinémique persistante de l'enfant, [[Glycogénose|glycogénose]] par déficit en glucose-6-[[Phosphatase|phosphatase]] et, depuis novembre 2018, syndrome pancréatogène d’hypoglycémie non-insulinome.<br />En mars 2021, le dasiglucagon (DCI), un analogue de synthèse du glucagon s’en distinguant par 7 des 29 acides aminés (en 16, 17, 20, 21, 24, 27 et 28), a été approuvé par la FDA ; plus stable que le glucagon en milieu aqueux, prêt à l'emploi sous forme d'auto-injecteur ou de seringue préremplie, il est indiqué, par voie sous-cutanée, dans le traitement d’hypoglycémies sévères chez des diabétiques, enfants de plus de 6 ans et adultes.<br />Un analogue du glucagon, lié à un fragment Fc d’immunoglobuline humaine par l’intermédiaire d’un bras PEG (polyéthylène [[Glycol|glycol]]), de longue durée d’action, bénéficie en Europe du statut de médicament orphelin dans plusieurs indications : hyperinsulinisme congénital, syndrome du grêle court, syndrome autoimmun d’insuline.
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Version du 3 avril 2021 à 07:28


Biochimie - Pharmacognosie



Anglais : glucagon
Espagnol : glucagón
Allemand : Glucagon, Glukagon
Étymologie : grec γλυκύς glukús doux, sucré et ἄγω ágô agir
n. m. Hormone polypeptidique hyperglycémiante de 29 acides aminés sécrétée par les cellules alpha des îlots de Langerhans du pancréas en réponse à des niveaux bas de glucose sanguin. Le glucagon stimule l'hydrolyse des triglycérides adipocytaires ainsi que la gluconéogenèse et la glycogénolyse hépatocytaires ; il inhibe également la tonicité et la motilité des muscles lisses du tractus gastro-intestinal. Le glucagon utilisé en thérapeutique est obtenu par la technique de l'ADN recombinant sur Saccharomyces cerevisiae ; la structure de ce glucagon ADNr est identique à celle du glucagon humain.
Le glucagon est inscrit sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne (monographie 08/2019, 1635 corrigé 10.0).

Le glucagon, sous forme de chlorhydrate, est indiqué par voie parentérale lors des hypoglycémies sévères pouvant survenir chez les diabétiques traités par l'insuline ; il est considéré comme un antidote. Son administration doit toujours être associée à celle de glucose per os ou par voie IV. Il doit être administré avec grande prudence en cas d’antécédents évocateurs d’insulinome (stimulation de la sécrétion d’insuline par l’insulinome, entraînant une hypoglycémie) ou de phéochromocytome (stimulation de la sécrétion de catécholamines par la tumeur, provoquant une crise hypertensive aiguë). Une présentation de glucagon sous forme d’une poudre administrable par voie nasale a été approuvée aux États-Unis en juillet 2019 et en Europe en décembre de la même année ; son indication est le traitement d’hypoglycémies sévères survenant chez des patients diabétiques adultes, adolescents et enfants à partir de 4 ans.
Le glucagon est également utilisé dans une indication diagnostique, en tant qu'inhibiteur de la motilité, lors des explorations du tractus gastro-intestinal par imagerie médicale. De plus, il bénéficie du statut de médicament orphelin dans plusieurs indications : hypoglycémie hyperinsulinémique persistante de l'enfant, glycogénose par déficit en glucose-6-phosphatase et, depuis novembre 2018, syndrome pancréatogène d’hypoglycémie non-insulinome.
En mars 2021, le dasiglucagon (DCI), un analogue de synthèse du glucagon s’en distinguant par 7 des 29 acides aminés (en 16, 17, 20, 21, 24, 27 et 28), a été approuvé par la FDA ; plus stable que le glucagon en milieu aqueux, il est indiqué, par voie sous-cutanée, dans le traitement d’hypoglycémies sévères chez des diabétiques, enfants de plus de 6 ans et adultes.
Un analogue du glucagon, lié à un fragment Fc d’immunoglobuline humaine par l’intermédiaire d’un bras PEG (polyéthylène glycol), de longue durée d’action, bénéficie en Europe du statut de médicament orphelin dans plusieurs indications : hyperinsulinisme congénital, syndrome du grêle court, syndrome autoimmun d’insuline.